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Appel des représentants du SNESUP, du SNUIPP et de SLU, des universités de Brest, du Havre, de Caen, de Rouen et de Rennes 2 (9 janvier 2009)

lundi 12 janvier 2009, par Elie

Les représentants du SNESUP, du SNUIPP et de SLU, des universités de Brest, du Havre, de Caen, de Rouen et de Rennes 2 se sont réunis le vendredi 09 janvier 2009 à Caen pour évoquer la situation dans leurs universités.

Ils appellent :

- à l’organisation d’une coordination nationale des universités, initiée par les organisations syndicales et les associations (SLU et SLR), qui pourraient se réunir à Paris fin janvier au plus tard pour amplifier la mobilisation sur la mastérisation de la formation des enseignants, la modification du statut des enseignants-chercheurs et la politique d’emplois et de budget du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche.

- à faire voter dans les conseils le texte (ci-joint) sur le refus de transmettre les maquettes relatives à la mastérisation de la formation des enseignants.

- à l’amplification de la mobilisation des universitaires passant y compris par la rétention des notes et la grève administrative afin d’obtenir l’ouverture rapide de négociations avec toutes les parties prenantes de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Ils appellent également :

- les universités de Brest, du Havre, de Caen, de Rouen et de Rennes 2 et leurs conseils, à faire du jeudi 5 février une journée d’action et de mobilisation,

- les conseils d’administration des 55 universités subissant les suppressions d’emplois à refuser de voter le choix des emplois à supprimer et de transmettre néanmoins (par la voie postale) la liste des emplois vacants à pourvoir pour la rentrée prochaine.

Caen, le 09 janvier 2009


(= flash 44)

Motion « concours-masters »

Des réformes engageant l’avenir de toute l’université française dans plusieurs de ses aspects essentiels - formation et recrutement des futurs professeurs de l’enseignement primaire et de l’enseignement secondaire et des CPE - sont actuellement en cours d’élaboration au sein des Ministères de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur et de la recherche.

Les… considèrent comme inacceptables les conditions dans lesquelles cette réforme est mise en place et s’inquiètent de la détérioration qu’elle entraînerait, dans la formation des enseignants et, en conséquence dans le service public d’éducation.

Leurs préoccupations portent en particulier sur :

- La superposition, au milieu de la même année d’études, de la préparation aux épreuves du concours, de la formation au métier d’enseignant, et des travaux d’études et de recherche conditionnant l’obtention du Master ;

- La réduction, pour de pures raisons financières, du nombre des épreuves des concours de recrutement et la modification de leur contenu qui, si le projet actuel était mis en œuvre, ne garantiraient pas que les enseignants recrutés aient bien les compétences et les savoirs nécessaires pour assurer leurs missions ;

- Une conception de la formation professionnelle qui l’oppose aux savoirs scientifiques et la réduit à un apprentissage de bonnes pratiques transmises par des pairs chevronnés pendant la première année d’ exercice en responsabilité devant les élèves,

- La suppression d’une année de stage salarié de formation et les problèmes pécuniaires que poserait, de façon désormais plus aiguë, l’allongement des études pour les étudiants qui se destinent aux métiers de l’enseignement ;

- Le danger que la mastérisation des enseignants soit détournée par le gouvernement pour diminuer le nombre de postes de fonctionnaires en leur substituant des précaires détenteurs, notamment d’un master.

Les… demandent que soit revu en totalité ce dossier de façon à parvenir à une véritable mastérisation de la formation des enseignants. Ce qui suppose de :

- Revoir la conception même de la réforme et en particulier le couplage master-concours ;

- Revoir les modalités et les contenus envisagés par la réforme pour les concours ;

- S’appuyer sur le potentiel des personnels en IUFM et dans les universités qui concourent à la préparation des concours et à la formation ;

- Développer les coopérations et non les concurrences entre universités ;

- Financer les revenus des étudiants suivant une formation au métier d’enseignant (bourses sociales, allocations, pré-recrutement, salaire de fonctionnaire stagiaire) ;

- Programmer des créations de postes aux différents concours en fonction des besoins réels de l’Education Nationale.

En conséquence, les … demandent solennellement aux pouvoirs publics la révision totale de ce projet de réforme.

Ils exigent l’ouverture d’une négociation sérieuse pour une toute autre réforme, garantissant une formation professionnelle de qualité et un recrutement sur la base de concours nationaux. Cette négociation doit se faire avec tous les acteurs de la vie éducative et universitaire, sans lesquels aucune réforme digne de ce nom ne saurait réussir.

Dans l’attente de cette négociation, qui pourrait prendre la forme d’une Conférence nationale sur la Formation des Maîtres, les ...

- demandent le maintien des concours dans leur forme actuelle pour la session 2010 avec un nombre de postes réévalué ;

- décident de ne pas remonter au Ministère les maquettes de master "enseignement", en coordination avec les autres universités ;

- s’adressent à la CPU et à la CD-IUFM pour qu’elles se fassent les relais de ces demandes.

Ils appellent à informer les étudiants et la population des enjeux et des risques de la réforme et de l’affaiblissement programmé du service public d’éducation