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Appel de l’AG du CNRS de Grenoble (2 février 2009)

mercredi 4 février 2009, par Laurence

Dans son discours du 22 janvier, Sarkozy s’en est violemment pris au CNRS et à ses personnels. Il a martelé son objectif : « transformer les organismes de recherche en agences de moyens ». C’est pourquoi il veut la création d’« instituts internes qui seront des agence de moyens ». Personnels et labos des organismes devraient être gérés par les universités « autonomes » qui deviendraient « des opérateurs de recherche ». A la clé : attaques contre le métier de chercheur à temps plein, attaques contre le statuts des ITA avec mutualisation et externalisation de nombreuses fonctions et développement de l’emploi précaire.
Pour parvenir à ses fins, il annonce que sa ministre, V. Pecresse, prépare « une consultation » sur la base de travaux de 9 groupes de travail chapeautés par un comité de pilotage présidé par D. Hervieu-Léger. Le but est clairement d’inféoder la recherche aux industries privées pour qui seul le profit compte. Les grands trusts industriels français sont présents en force dans ces groupes de travail.
Sarkozy a conclu son discours par :« 2009 sera l’année de l’action et de la réforme ». Le gouvernement a d’ores et déjà rendu public un projet de décret « relatif à l’organisation et au fonctionnement de l’Inserm » pour aller vers un seul « institut »-agence de moyen pour toutes les sciences de la vie.

L’assemblée générale exige
- le retrait des projets de destruction du CNRS et de tous les EPST avec leur transformation en agence de moyens.
-  le retrait du projet de décret contre l’INSERM
- le rétablissement des postes supprimés.

Nous sommes tous conscients de la convergence des attaques contre les organismes de recherche et de celles contre l’enseignement supérieur, notamment le décret modifiant le statut des enseignants-chercheurs. Celui-ci est clairement un tremplin vers l’intégration des chercheurs aux universités « autonomes ». Les « chaires-mixtes » annoncent la fin du recrutement de chercheurs CNRS.

C’est pourquoi, l’Assemblée Générale exige avec les enseignants chercheurs le retrait du projet de décret modifiant leur statut.

Après la forte mobilisation du 29 janvier à laquelle les personnels du CNRS ont massivement participé, nous sommes convaincus de la nécessité d’amplifier et de durcir l’action contre le gouvernement pour qu’il retire ses réformes destructrices contre l’enseignement supérieur et la recherche.

L’AG se prononce pour le boycott des consultations des 9 « groupes de travail » de V. Precresse et de leur comité de pilotage. Elle s’adresse aux directions syndicales de la recherche publique et de l’enseignement supérieur (SNCS, SNESUP, CGT, FO, UNSA, …) pour :
* Qu’elles appellent toutes à ce boycott,
* Qu’elles annoncent dès maintenant qu’elles refuseront de se rendre à toute consultation organisée par ces « groupes de travail »,
* Qu’elles appellent à la grève générale de l’enseignement supérieur et de la recherche publique jusqu’au retrait de ces contre-réformes.

Adopté par l’AG ( 80 présents) moins 15 abstentions