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Laboratoires et équipes en lutte (ou pas) depuis le 4 février 2009

mardi 3 mars 2009, par Laurence

27 mai

- Motion du conseil de laboratoire de l’Institut de Physique Nucléaire d’Orsay

Le Conseil de Laboratoire de l’IPN Orsay réuni le 27 mai 2009 proteste
contre la tenue du Conseil d’Administration du CNRS au CERN le 25
juin prochain. Cette fuite est révélatrice de la fracture qui s’est creusée
entre la direction du CNRS et les personnels. Il s’oppose à ce que ce Conseil
d’Administration se prononce sur le Contrat d’Objectifs fixé par l’Etat à
l’organisme sans engagement de sa part sur les moyens afférents . De plus les
grandes orientations de ce contrat (« désUMRisation » administrative,
affaiblissement du rôle d’opérateur de recherche, réduction des moyens
humains accompagnée d’un accroissement de la précarité...), ont été dénoncées
depuis plusieurs mois par l’ensemble des personnels, des organisations
syndicales, et des instances scientifiques françaises.

Nous demandons instamment à la direction du CNRS de surseoir
à la tenue de ce conseil et de renoncer au passage en force des orientations
du pouvoir actuel, qui mettent en péril une recherche publique forte,
responsable et indépendante.

16 avril

- Centre Georges Chevrier – UMR 5605 – Dijon

Les chercheurs, enseignants-chercheurs, personnels ITA et doctorants du Centre Georges Chevrier, UMR 5605, réunis en Assemblée générale le jeudi 16 avril 2009 à Dijon, expriment leur profonde inquiétude devant les projets de « réforme » touchant la recherche et l’enseignement supérieur. Ils soulignent leur attachement à un statut garantissant l’indépendance des enseignants-chercheurs et des autres personnels de l’UMR. Dans cette perspective, solidaires du mouvement de protestation en cours, ils insistent sur les exigences suivantes :

- Restitution de tous les emplois supprimés en 2009. Plan pluriannuel de création d’emplois statutaires, notamment pour résorber la précarité ; suppression des chaires et mise au concours des postes gelés par leur création (et pas simplement restitution de la masse salariale correspondante). Négociation sur la revalorisation des salaires et des carrières, sur des bases indiciaires et statutaires mais non indemnitaires.
- Retrait du projet de décret sur le contrat doctoral, du projet de décret sur les enseignants-chercheurs, du projet de réforme de la formation des enseignants et des concours de recrutement.
- Arrêt du démantèlement des EPST et réouverture des discussions sur les contrats Etat-organismes.
- Ouverture de négociations sur le rôle de l’ANR et de l’AERES, et sur l’évaluation en fonction des spécificités de chaque discipline.
- Reversement des financements de l’ANR aux organismes et aux universités au profit du soutien de base des laboratoires et pour la transformation des emplois sur CDD en postes statutaires.

Ils réaffirment le caractère indispensable de la tutelle institutionnelle du CNRS sur les laboratoires qui en bénéficient, et la nécessité de doter les UMR des moyens humains nécessaires à leur fonctionnement. Ils demandent instamment au gouvernement de renoncer aux « réformes » qui font peser une grave menace sur l’avenir de l’enseignement supérieur et de la recherche en France ; ils veulent l’ouverture de véritables négociations.

Adopté à l’unanimité, moins deux refus de prendre part au vote

6 avril

Les personnels de l’UMR de Génétique Végétale du Moulon (Université Paris-SudXI, INRA, CNRS, Agro ParisTech) ont voté le texte suivant :

"L’UMR du Moulon est un laboratoire en lutte, et soutient le mouvement pour la sauvegarde de l’enseignement superieur et de la recherche et affirme son mécontentement face aux réponses inacceptables faites par le ministère. Dans le cadre de cette lutte, notre laboratoire sera "mort" tous les jours de manifestation : le standard téléphonique sera arrêté, et toute personne qui nous écrira par email recevra un message d’indisponibilité. Nous espérons que par ces actions le ministère nous entendra, et agira en conséquence"

De plus, nous avons decide une action "longue durée" de communication :

- Ajouter une page labo en lutte avant l’entrée du site web classique

- Inclure une phrase de mobilisation dans nos signatures de bas d’email- Dans les articles (dans les "acknowledgement") et posters, écrire :« Ce travail a pu être mené à bien malgré les obstacles dressés par les
réformes en cours dans les organismes de recherche et à l’Université, et malgré l’énergie et le temps utilisés par notre participation à larésistance qu’elles suscitent, pour préserver en France le service public de recherche et d’enseignement supérieur. »

“This work has been completed despite the obstacles due to the frenchresearch and University organization reform and despite the time andeffort devoted to resisting thereto. This resistance is crucial forkeeping the public service of research and university teaching alive in
France.”

- Dans les presentations orales : le premier ou dernier transparent seraun transparent de « lutte »

3 avril

- Le laboratoire d’Ethologie Animale et Humaine (UMR6552, Université Rennes 1-CNRS), s’est déclaré en lutte au cours de
l’assemblée générale du laboratoire (vote à l’unanimité).

- Le CSE (Centre de sociologie européenne, CNRS-Paris 1-EHESS) s’est déclaré
"laboratoire en lutte".

- LE GSPR, laboratoire très propre de l’EHESS
est déclaré en LUTTE à l’unanimité de ses membres.

- Motion des laboratoires de l’Ecole Nationale Supérieure des Industries
Chimiques (INPL-Nancy
) : LSGC, LTMP, DCPR, LCPM, Gemico.
Oui : 59, Abstention : 1*

Nous soutenons le mouvement de contestation dans les universités pour la
défense du
service public d’enseignement supérieur et de recherche ainsi que les
revendications
portées par la coordination nationale des universités telles qu’elles
ont été exprimées
lors de l’AG de la coordination nationale des universités du 11 février.
Nous tenons à souligner que contrairement aux propos du Président de la
République le
22 janvier dernier, nous faisons partie d’une communauté qui n’a cessé
d’évoluer et de
transformer ses pratiques ces dernières années. Nous ne sommes donc pas
opposés
aux réformes et aux changements mais demandons à ce qu’ils s’inscrivent
dans une
démarche concertée et collective, à l’image de la dynamique fédérée en
2004 à partir
des Etats Généraux de la Recherche.
Au contraire, une démarche unilatérale de démantèlement des organismes de
recherche est engagée. La transformation du CNRS en agence de moyens,
brutalement
exigée par le Président de la République le 22 janvier, est actuellement
mise en oeuvre
avec la participation active de la direction de l’organisme. Nous
refusons le
démantèlement et la transformation arbitraire du CNRS et appelons à une
riposte
concertée des laboratoires impliquant toutes les catégories de
personnels statutaires et
non statutaires.
Nous demandons :
- Le retrait du projet de décret fixant le statut des enseignants
chercheurs, qui supprime
tout cadre national et indépendant dans la gestion des services et
carrières.
- La restitution des 1030 emplois supprimés au budget 2009, et
l’ouverture de
négociations sur un plan pluriannuel de recrutement permettant la
résorption de la
précarité.
- Le rétablissement intégral du CNRS dans son rôle d’opérateur de
recherche en tant
qu’organisme national couvrant tous les champs de la recherche,
organisation efficace
pour assurer une véritable visibilité internationale de la recherche
française. Ceci
implique l’abandon de la transformation du CNRS en instituts devenant
agences de
moyens.
- L’abandon de toute politique systématique de désassociation et donc le
maintien du
système des UMR, qui a démontré son efficacité en permettant une coopération
fructueuse entre universités, organismes de recherche ou toutes autres
institutions à
vocation scientifique.
- La mise en place d’un plan pluriannuel pour l’emploi afin d’assurer le
développement
d’une recherche efficace sur le long terme. Ceci implique le
rétablissement de tous les
postes supprimés dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche ;
conversion des
"post-doc CNRS" récemment supprimés en postes statutaires ; suppression
des chaires
mixtes universités/organismes au profit d’une vraie politique de
délégation et de
détachement. L’arrêt de la sous-traitance systématique au privé des services
d’accompagnement de la recherche, pour tous les niveaux de
qualifications et toutes
BAP confondues ; en particulier, le maintien de l’emploi des catégories C.
- Le ré-équilibrage des crédits de l’ANR qui devront être reversés pour
partie aux EPST
et aux universités, et pour partie revaloriser le programme blanc par
rapport aux
programmes thématiques.
- Le réexamen des procédures et des systèmes d’évaluation. En
particulier, la notation
par équipe effectuée par l’AERES peut conduire à la déstructuration des
laboratoires.
Un système basé uniquement sur des nominations est susceptible de dérives.
- La renégociation du projet de contrat doctoral (garanties sur le
salaire, nombre heures
dues hors doctorat...)
- Suppression des chaires « organisme-université » et redéploiement de
ces postes au
sein des universités et EPST

27 mars

- Les membres de l’EA CSRPC-ROMA (EQUIPE D’ACCUEIL 1967 - UPMF – Grenoble 2) :
- constatent l’aggravation et l’accélération du processus de destruction du système de recherche et d’enseignement supérieur public par le gouvernement actuel (découpage du CNRS en agences de répartition de financements, pilotage bureaucratique et politique de la recherche via l’ANR et l’AERES, ’masterisation’ des formations, modification du statut des enseignants-chercheurs dépréciant l’enseignement et accroissant leur charge de cours, mise en place du contrat doctoral accroissant la précarisation des doctorants, etc.),
- expriment leur indignation face à l’agressivité et le mépris affichés vis-à-vis de la communauté scientifique par le Président de la République dans son discours diffamatoire du 22 janvier fondé sur de multiples contre-vérités.

En conséquence, ils déclarent l’EA CSRPC-ROMA « laboratoire en lutte » pour la recherche et l’enseignement supérieur.

Les membres de l’EA CSRPC-ROMA refusent désormais, chacun à la mesure de ses moyens et de ses responsabilités, de contribuer à la destruction de l’actuel système de recherche et d’enseignement de notre pays. Les personnels concernés s’engagent en particulier à un moratoire des expertises à l’ANR et à l’AERES conformément aux recommandations du C3N.

Les membres de l’EA CSRPC-ROMA soutiennent activement le mouvement de lutte de l’ensemble des personnels des universités de Grenoble et se joignent à la motion des personnels de l’UFR SHS en demandant solidairement :
- la reconnaissance du rôle central du CNRS en tant qu’opérateur de recherche dans l’ensemble des champs disciplinaires
- la relance de l’emploi scientifique sous forme de postes permanents pour toutes les catégories de personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche
- le retrait du projet de ’mastérisation’ des concours de recrutement du secondaire
- le retrait du projet de décret sur le statut des universitaires- la prédominance du modèle de l’évaluation scientifique par des pairs élus, sur le double principe intangible de l’indépendance académique et de la compétence scientifique.
- le retrait du projet de contrat doctoral
- la mise en place des conditions d’une réflexion concertée sur le devenir de l’enseignement supérieur et de la recherche rejoignant les revendications exprimées par les motions de la Coordination nationale des universités le 11 février et par le C3N le 9 février.

26 mars

- L’ensemble des membres du laboratoire Psy.NCA (EA, 4306 ) de l’Université de Rouen, réuni en AG exceptionnelle ce jeudi 26 mars, soutient les revendications nationales portées par la Coordination Nationale des Laboratoires en Lutte (12/03/03) et a voté à l’unanimité les motions suivantes :

- 1) LA RESTITUTION des 1030 emplois supprimés au budget 2009, et l’ouverture de négociations sur un plan pluriannuel de recrutement permettant la résorption de la précarité

- 2) LE TRANSFERT immédiat des crédits 2009 de l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) vers les EPST - Etablissements Publics Scientifiques et Techniques - c’est-à-dire : CNRS, INRA, INSERM, INRIA, IRD, INED, INRETS et CEMAGREF) et les UNIVERSITES pour leur donner les moyens de recruter sur postes statutaires et de mener une politique scientifique

- 3) LE REFUS de l’éclatement du CNRS (qui doit maintenir toutes les disciplines et assurer la continuité thématique), du découpage de l’INSERM en Instituts, du transfert des personnels IRD aux universités et de la transformation des EPST en simples agences de moyens

- 4) L’ABANDON de toute politique de désassociation et le maintien des UMR (= « Unité mixtes de recherche », laboratoires associant le CNRS - ou un autre organisme- et l’Université) permettant une coopération entre universités et organismes

- 5) Le RETRAIT du projet de contrat doctoral et l’augmentation du nombre des allocations ministérielles et régionales

- 6) Le REFUS des chaires universités/CNRS car elles aboutissent dans leur forme actuelle à une mise en concurrence entre le CNRS et les universités (suppression de postes de Chargés de Recherche et de Maître de Conférences pour les créer)

18 mars

- Communiqué de presse : Le Président de la République a tenu fin janvier des propos méprisants sur la quantité et la qualité de la recherche française. Plutôt que de s’employer à démontrer le manque de sérieux de bien des allégations présidentielles, l’EA 4249 « Héritages & Constructions dans le Texte et l’Image » veut simplement montrer aujourd’hui le volume et l’intérêt des recherches menées par une soixantaine de chercheurs entourés de nombreux doctorants.

Sur le plan quantitatif, l’Equipe de recherche publie chaque année quatre à cinq ouvrages collectifs, elle édite cinq revues Ridiculosa, Viviane, Camaren, Les Cahiers du CEIMA, les articles des différents membres paraissent par ailleurs dans des revues nationales et/ou internationales, dans des ouvrages collectifs ou donnent matière à des ouvrages personnels. En quatre ans, le nombre de publications (ouvrages et articles) s’élevait lors du dernier plan quadriennal à 492 pour 25 des membres de l’actuelle équipe.

Mais la recherche ne peut se mesurer au poids, ni au volume des publications. La qualité des publications mentionnées ci-dessus est sans cesse évaluée puisque des comités de lecture, le plus souvent internationaux, veillent à n’autoriser la publication que d’articles novateurs, propres à engager des réflexions nouvelles.
Il semble en effet qu’en ces temps de précipitation constante, un temps de réflexion sur les problèmes et les évolutions de notre société, au sens large du terme, n’a jamais été aussi indispensable et que c’est le rôle des enseignants-chercheurs que de prendre le recul nécessaire pour analyser, étudier, réfléchir et transmettre dans le cadre de leurs enseignements les résultats de leurs recherche.

- La majorité des élus du Conseil Scientifique du Centre Clermont-Ferrand /Theix de l’INRA
se déclarent solidaires de la position (voir document joint) des Directeurs des Laboratoires de l’Université Blaise
Pascal de Clermont-Ferrand (10 pour, 4 abstentions).
Comme eux, ils pensent que l’accumulation de réformes dogmatiques, non concertées et
précipitées, ne peut que conduire à l’affaiblissement de la qualité de la recherche et de
l’enseignement supérieur.
Toutes ces réformes ne sont pas du tout adaptées aux défis actuels de la recherche et de
l’enseignement supérieur et ne peuvent donc être considérées comme acceptables en l’état.
Elles doivent absolument être repensées dans le cadre d’une concertation beaucoup plus large,
en tenant compte de nos spécificités nationales et de façon à offrir une perspective beaucoup
plus nette des fins poursuivies.

Theix, le 18 mars 2009.

17 mars

- Motion des chercheurs et ITA du Laboratoire de Neuropharmacologie,
EAC CNRS 5006, Université Lyon1
, votée le 17 mars 2009.

Nous, chercheurs et ITA de l’EAC CNRS 5006, exprimons par cette motion notre profond désaccord avec les réformes en cours et celles qui sont prévues par le gouvernement concernant notre système d’enseignement supérieur et de recherche.
Nous nous élevons :
-  contre la substitution de l’ANR aux EPST (CNRS, INSERM,…) comme opérateur de recherche,
-  contre le démantèlement du CNRS et la suppression du département des Sciences du vivant
-  contre la soumission de la recherche fondamentale à une politique qui a pour seul objectif la rentabilité économique à court terme,
-  contre l’évaluation de la recherche par des commissions de décideurs nommés arbitrairement, qui appliqueront des critères quantitatifs (bibliométrie) au lieu de critères de qualité et pour le respect du modèle de l’évaluation (par des comités incluant une majorité de pairs élus) fondée sur les principes de collégialité, d’indépendance et de compétences scientifiques.
-  contre les « chaires organismes-universités » au profit d’une vraie politique de délégation et de détachement et redéploiement de ces postes aux EPST.
-  contre les diminutions de postes statutaires de chercheurs et d’ITA prévues entre 2009 et 2013 dont le premier effet est la précarisation, déjà visible, des jeunes chercheurs, des gestionnaires, des ITA en général.

Nous pensons qu’il est indispensable d’effectuer des réformes et des changements, mais après concertation à l’échelle nationale (notamment sur l’avenir et le rôle du CNRS) dans l’objectif de sauvegarder, tout en l’améliorant, notre système de recherche et d’enseignement. En effet, depuis 2004, la communauté scientifique a toujours été source de proposition, comme cela a été le cas lors des Etats-Généraux de la recherche en 2004.

12 mars

- L’EA 4249 HCTI (Héritages & Constructions dans le Texte et l’Image") dénonce la précipitation avec laquelle le gouvernement tente d’imposer des réformes* dont l’accumulation et l’économie même remettent profondément en cause l’équilibre de la recherche, particulièrement sensible dans le domainedes Lettres, des Langues et des Sciences Humaines et Scoiales.

En réponse à ces menaces et au discours méprisant du Président de la République à propos des chercheurs français, en date du 22 janvier 2009, l’EA 4249 a décidé d’organiser une présentation publique de ses travaux le vendredi 20 mars à 11 heures en salle des Thèses, afin de rendre visible la réalité et la qualité de l’activité de recherche de ses membres"

* (Mastérisation des concours de recrutement des enseignants - Statut des enseignants-chercheurs - Contrat doctoral unique - Evaluation et démantèlement des organismes de recherche, suppression de postes à l’Université)

11 mars

- L’Assemblée Générale des laboratoires de recherche du Grand
Campus de Dijon
, réunie le 11 mars 2009, se déclare pleinement
solidaire avec le mouvement actuel de contestation des contre-
réformes qui touchent la recherche et l’enseignement supérieur.

Elle affirme son refus de la loi LRU et son attachement aux liens
fondamentaux entre la recherche et l’enseignement supérieur.

Elle exprime son refus du démantèlement programmé des structures de
la Recherche, de la Culture, de l’Université et de la Fonction
Publique en général.

Elle refuse l’éclatement du CNRS (qui doit maintenir toutes les
disciplines et assurer la continuité thématique), le découpage de
l’INSERM en Instituts, la dilution de l’INRA dans un consortium,
le transfert des personnels IRD aux Universités, le contrat
d’objectifs sans moyen imposé au CEMAGREF et de la transformation
des EPST en simples agences de moyens.

Elle exige :
- La restitution des postes de toutes les catégories de
personnel de la fonction publique supprimés au budget 2009, le
renouvellement de tous les départs à la retraite et la mise en place
d’un plan pluriannuel de recrutement permettant de résorber la
précarité.
- La suppression de l’ANR et le transfert des crédits vers
les EPST et les universités pour leur donner les moyens de recruter
sur postes statutaires et de mener une politique scientifique.
- La suppression des chaires d’excellence.
- L’abandon de toute politique de désassociation et le
maintien des UMR permettant une coopération entre universités et
organismes de recherche.
- Le retrait du projet de contrat doctoral unique,
l’augmentation significative des financements actuels, la
reconnaissance du statut de doctorants dans les conventions
collectives, le lancement d’une réflexion d’ensemble sur les
doctorants, en particulier pour les doctorants non financés (nombreux
en SHS par exemple).
- La suppression de l’AERES et le maintien de
l’intégralité des prérogatives du comité national de la
recherche scientifique et aux instances scientifiques des autres
organismes pour l’évaluation des équipes et laboratoires.

Elle préconise :
- Le boycott de l’AERES,
- Le boycott des jurys des chaires d’excellence
- Le blocage des CA des organismes de recherche appelés à
entériner les transformations en cours.

Elle encourage les personnels et les laboratoires à soutenir les
actions.

Elle appelle à une manifestation solidaire Enseignement supérieur ET
Recherche, lors de la journée d’action interprofessionnelle du
jeudi 19 mars.

Elle désigne 4 délégués pour le rassemblement national des
délégués de laboratoires du 12 mars.
*Etaient présents, entre autres, des membres des laboratoires
suivants :
- ARTeHIS UMR 5594
- CREDESPO-EA
- BIOGEOSCIENCES
- INSTITUT CARNOT
- MSH
- IREDU
- INSERM
- CENTRE GEORGES CHEVRIER - UMR 5605
- CENTRE DU GOUT
- TIL et LEA
- UMR LEG (INRA)
- CAESER (INRA)
- ENESAD
- IMB, Laboratoire en Lutte
- ARTeHIS - UMR 5594
"Archéologie, Terre, Histoire, Sociétés"
6 boulevard Gabriel - 21000 DIJON
Tél. : 33(0)3.80.39.63.36
Web : http://www.artehis.cnrs.fr

- Nous, membres de l’UMR 7219 du CNRS (Philosophie, Histoire des Sciences)(Paris 7), exprimons par cette motion notre profond désaccord avec les réformes en cours et celles qui sont prévues
par le gouvernement concernant notre système d’enseignement supérieur et de recherche.

Nous nous élevons :
- contre les diminutions de postes statutaires de chercheurs et d’ITA prévues entre 2009 et 2013 dont le premier effet est la précarisation, déjà visible, des jeunes chercheurs, des gestionnaires, des ITA en général,
- contre la substitution de l’ANR au CNRS, comme opérateur de recherche,
- contre la soumission de la recherche fondamentale à une politique qui a pour seul objectif la rentabilité économique à court terme,
- contre l’évaluation de la recherche par des commissions de décideurs nommés arbitrairement, qui appliqueront des critères quantitatifs (bibliométrie) au lieu de critères de qualité.

Nous sommes solidaires du mouvement de protestation des enseignants chercheurs. Nous acceptons des réformes et des changements mais après concertation à l’échelle nationale (notamment sur l’avenir et le rôle du CNRS) dans l’objectif de sauvegarder notre système de recherche et d’enseignement.

10 mars

- Le Centre Louis Gernet. Recherches comparées sur les sociétés anciennes (UMR 8567, CNRS/EHESS), le Centre Gustave Glotz. Mondes hellénistiques et romains (UMR 8585, CNRS/Paris I/Paris IV/EPHE) et l’Equipe Phéacie (EA 3563, Paris I/Paris VII), liées par leur projet de fusion et co-signataires en février d’une motion de soutien à l’appel du C3N, se constituent en « laboratoire en lutte » pour renforcer leur solidarité avec le mouvement de rejet suscité par le décret de réforme du statut des enseignants-chercheurs, la « mastérisation des concours » et les orientations de la réforme de la recherche.

Leurs membres, réunis en assemblée générale le 9 mars, dénoncent la mise en place, par le biais de différentes réformes, d’une instabilité structurelle dans l’organisation de la recherche et de l’enseignement supérieur. Sous couvert de souplesse, de réactivité et de saine émulation, ces réformes introduisent en fait des éléments d’incertitude, générateurs d’inquiétude et de compétition forcenée, qui amèneront à sacrifier le long terme à la « rentabilité » (de toute nature) à court terme. Combinée à la part croissante du financement de la recherche par l’ANR, l’orientation de plus en plus marquée du CNRS vers une fonction d’agence de moyens permettra à l’organisme de redistribuer à échéances régulières une part de plus en plus importante des moyens affectés aux unités en fonction de priorités définies d’en haut, par des acteurs qui ne sont pas nécessairement scientifiques. La conduite des projets ne sera pas la seule à subir les effets de cette incertitude incompatible avec le développement d’une politique de recherche à moyen ou long terme. Les personnels CNRS sont légitimement inquiets des conséquences que ce mode de pilotage de la recherche aurait sur leurs affectations et leurs carrières. D’ores et déjà, le désengagement annoncé du CNRS de la gestion des unités autres que les UPR pose un problème crucial à la fois aux directeurs d’unité et aux gestionnaires dont le maintien dans les unités ne serait plus justifié.

L’ensemble du dispositif qui se met en place risque ainsi de développer une triple précarisation : précarité des programmes de recherche et d’enseignement ; précarité des chercheurs, enseignants-chercheurs et personnels recrutés sur contrat ; précarisation des personnels statutaires soumis aux aléas d’un pilotage à court terme. Cette précarisation signerait la mort de pans entiers de la recherche et de l’enseignement supérieur, en particulier en SHS.

Les membres des trois unités ne rejettent pas le principe du financement d’une partie de la recherche par des contrats sur programme du type ANR, dont l’utilité n’est pas mise en doute à condition qu’il ne se substitue pas au soutien de base récurrent sans lequel aucune continuité dans l’effort n’est possible. Mais ils condamnent la soumission croissante de la recherche et de l’enseignement supérieur à des instances d’évaluation et de décision relevant en dernier ressort de l’autorité politique (quel qu’en soit le détenteur du moment). Ils s’associent donc à toutes les demandes qui ont déjà été formulées pour que les organismes de décision et d’évaluation associent des membres élus et des membres nommés, et dénoncent l’absurdité d’un système qui a amené à créer plusieurs instances d’évaluation de la recherche fonctionnant en parallèle.

Partenaires d’un projet de fusion qui mobilise plusieurs établissements de tutelle, les trois unités s’inquiètent également de la subordination de la logique de coopération et de rapprochement, que le CNRS défendait jusqu’ici en tant qu’opérateur de recherche, à la logique de « territorialisation » administrative qui non seulement nuit à la création de nouveaux ensembles, mais menace à terme des ensembles existants. Elles s’affirment donc solidaires des protestations qu’engendrent, dans différents domaines scientifiques, les redécoupages et restructurations des organismes de recherche, au détriment du CNRS dont le rôle de garant de la continuité de la recherche doit être maintenu.

Les membres des trois unités condamnent enfin la dissociation entre un master « enseignement » et un master « recherche » dont la conséquence, dans de nombreuses disciplines SHS, serait le tarissement immédiat de la filière recherche. Sans ignorer le problème bien réel que représente, même dans un contexte favorable, le surnombre fréquent de jeunes docteurs par rapport aux possibilités de recrutement dans l’enseignement supérieur et la recherche, dans un marché du travail qui a du mal à reconnaître le caractère diplômant du doctorat en SHS, ils manifestent leur opposition à toute utilisation du projet de contrat doctoral comme instrument de contrôle et de restriction autoritaire des flux d’inscription par discipline. Sans condamner d’emblée le projet, ils constatent que celui-ci comporte des ambiguïtés de ce point de vue et demande que des éclaircissements soient apportés au plus vite sur le maintien du droit à s’inscrire en doctorat sans contrat doctoral.

- Lors de l’assemblée générale du mardi 10 mars 2009, à l’unanimité des personnes présentes, le campus CNRS/INSERM de Villejuif a été déclaré en lutte.
Une majorité des unités du campus se sont déjà déclarées en lutte :
l’UPR 76, l’UPR 299, l’UMR 8589, l’UMR 8584, l’UMR 8135, l’UMR 8133, l’UMR 8099, l’UMR 7535, l’UMR 7107, et l’Unité Inserm 542.

- Nous, personnels des Sciences Chimiques de Rennes, unité mixte de recherche CNRS 6226 - Université de Rennes 1 - Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Rennes - Institut National des Sciences Appliquées, souhaitons une réorganisation du système actuel de recherche et de l’enseignement supérieur. Néanmoins, nous voulons que ce changement soit fait de façon réfléchie et cohérente en concertation avec ses acteurs et ses organisations représentatives :

Nous souhaitons une mise à plat de la LRU qui conduise à une politique ambitieuse de la recherche et de l’enseignement sur du long terme. Cela passe par la restitution des postes supprimés au budget 2009 (à l’université et au CNRS) et par un plan pluriannuel de l’emploi en assurant une perspective d’avenir aux plus jeunes et aux personnels sous contrat et afin de préparer notre futur, de lutter contre la désaffection des sciences et des métiers de la recherche et d’éviter de trop longues périodes de précarité. Nous souhaitons une suppression des chaires d’excellence dont une des conséquences est la réduction du nombre de postes. Nous sommes par contre favorables à une vraie politique de délégation et de détachement qui permette aux enseignants de pouvoir se consacrer à leurs recherches. De plus, nous refusons toute augmentation de service d’enseignement afin de garantir un potentiel de recherche de valeur et donc un enseignement de qualité. La charge d’enseignement devrait être en outre réduite en tenant compte des charges administratives, tutoriales ou autres. Nous souhaitons de plus que l’évaluation scientifique soit réalisée par des pairs majoritairement élus.

Nous refusons l’éclatement du CNRS tel qu’il est mis en place. Son rôle d’opérateur de recherche dans toutes les disciplines doit être rétabli. La politique de mise en concurrence des laboratoires est malsaine et incompatible avec l’indépendance des recherches et l’avancée des connaissances. Une dotation pluriannuelle significative des laboratoires est indispensable pour une recherche ambitieuse et de qualité.

Nous sommes particulièrement inquiets pour la situation des personnels ITA/BIATOSS qui voient leurs conditions de travail et leurs perspectives de carrière se détériorer. Les administratifs, techniciens et ingénieurs sont impliqués à part entière dans l’effort de recherche et sont indispensables. Nous souhaitons donc l’augmentation du nombre de postes et de promotions pour ces personnels. Nous voulons que les réformes incluent l’ensemble des points abordés ci-dessus. Karine Costuas et Jean-François Bergamini seront nos représentants au rassemblement national des délégués de laboratoire du 12 mars 2009 à Paris.

72 personnes étaient présentes en début d’AG, 68 ont pris part au vote, 66 pour dont 2 procurations, 1 abstention, 1 non votant.

- Motions de l’assemblée générale des personnels de l’INSP, Institut des Nanosciences de Paris, et de l’IMPMC, Institut de Minéralogie et de Physique des Milieux Condensés (campus Boucicaut),
adoptée en vue de la réunion des délégués de laboratoire du 12 mars.

L’assemblée générale apporte son soutien au mouvement en cours de défense de la recherche et de l’enseignement supérieur nationaux qui ont largement démontré leur efficacité.

Elle dénonce les mensonges et les insultes contenues dans le discours de N. Sarkozy du 22 janvier et les tentatives de baser une politique sur un tissu d’approximations grossières, de généralisations hâtives et de contre-vérités manifestes. Elle rappelle que seuls des organismes de recherche solides comme le CNRS peuvent mener une politique de recherche à la fois nationale, coordonnée et à long terme. Le partenariat équilibré et la mixité entre les établissements d’enseignement supérieur et les organismes de recherche sont sources de synergie dont l’efficacité est unanimement reconnue. La notion « d’agence de moyens » constitue pour le CNRS un recul gravement dommageable.

La collégialité des discussions, de la prospective et de l’évaluation doit être la norme : le « management » autoritaire et technocratique qui est actuellement en cours d’instauration à l’Université et au CNRS est voué à un échec qui ne peut se révéler à terme que très coûteux en termes de moyens matériels et humains. La bonne santé de la recherche et la qualité de l’enseignement universitaire ne peuvent qu’en pâtir.

L’accroissement continu des charges diverses exercées par les enseignants-chercheurs met en péril leur capacité à contribuer de façon significative dans les équipes de recherche.

La politique de réduction des postes techniques et administratifs au CNRS et dans les universités est suicidaire. Une augmentation importante du nombre de postes statutaires permanents dans ces fonctions est au contraire indispensable au bon fonctionnement des laboratoires et des services d’enseignement. Elle doit permettre aux chercheurs et enseignants-chercheurs de consacrer une part plus importante de leur travail aux missions qui leur sont propres.

La multiplication excessive, très au-delà des nécessités de la mobilité internationale, des emplois temporaires de post-docs et de techniciens et administratifs nuit à la continuité des programmes de recherche et à la permanence des enseignements.

Elle demande :
- Retrait du projet de décret concernant les enseignants-chercheurs
- Abrogation de la loi LRU
- Retrait du projet de mastérisation de la formation des maîtres
- Arrêt du démantèlement du CNRS
- Moratoire des expertises à l’ANR et l’AERES
- Restitution des postes CNRS et universitaires (ITA-BIATOS, enseignants-chercheurs, chercheurs) et abandon des chaires université-CNRS
- Abandon des procédures d’évaluation des BIATOS sur la base du soi-disant mérite individuel et des contrats d’objectifs
- Arrêt de la précarisation croissante des emplois

- Motion votée à l’unanimité par les personnels de l’IBDML (Marseille) réunis en assemblée générale le 10 mars 2009

Nous, personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche, sommes partie prenante dans le mouvement actuel de défense du service public d’enseignement supérieur et de recherche. Nous attendons une véritable concertation de l’ensemble des acteurs concernés par les réformes.

Nous demandons :
- Un CNRS intégralement rétabli dans son rôle d’opérateur de recherche, notamment le maintien de l’outil privilégié de coopération fructueuse entre universités et organismes que sont les UMR ;
- Un système d’évaluation de l’enseignement supérieur et de la recherche qui, comme le demandaient les Etats Généraux de 2004, permette une évaluation cohérente à la fois des laboratoires et des personnes.
- Une révision profonde du mode de fonctionnement de l’ANR (création d’un conseil scientifique indépendant de tout pouvoir politique ; augmentation relative de la part des appels d’offre non-thématisés), et un rééquilibrage entre les budgets de l’ANR et ceux des organismes et des universités, permettant la création de postes statutaires de toutes catégories et l’augmentation des crédits de base des laboratoires ;
- L’annonce d’un plan pluriannuel pour l’emploi incluant dès 2009 le rétablissement de TOUS les postes supprimés dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche ;
- Le retrait, dans le cadre actuel de la LRU et de l’autonomisation des universités, du décret concernant la modification du statut des enseignants chercheurs.

9 mars

- L’Institut de mathématiques de Luminy, réuni en assemblée générale le
9 mars 2009, s’oppose fermement aux projets de réformes qui mettent en
danger l’avenir de la recherche et de l’enseignement en France. Nous
déplorons vivement l’absence de réelle concertation dans laquelle sont
menées ces réformes, et la suspicion, voire le mépris, affichés par le
gouvernement à l’égard de la communauté scientifique. Nous estimons
que ces réformes amplifient les dangers contenus dans la loi LRU en
introduisant un arbitraire et une précarisation incompatibles avec les
missions de l’enseignement supérieur et de la recherche.

L’IML demande :

- l’abrogation de la loi LRU,
- le retrait du projet de "mastérisation" des concours d’enseignement,
- la restitution des 1030 emplois supprimés au budget 2009, et l’ouverture
de négociations sur un plan pluriannuel de recrutement permettant la
résorption de la précarité, l’abandon des plans de suppression de postes
et d’externalisation des services,
- l’abandon de la politique systématique de financement sur projet,
- l’arrêt de la précarisation des personnels de toutes catégories,
- l’arrêt de l’éclatement du CNRS (qui doit maintenir toutes les
disciplines et assurer la continuité thématique) et de la transformation
des EPST en simples agences de moyens,
- le retrait du projet actuel de contrat doctoral et l’élaboration en
concertation d’un nouveau projet,
- la restitution de l’intégralité de ses prérogatives au comité national
de la recherche scientifique et aux instances scientifiques des autres
organismes pour l’évaluation des équipes et laboratoires.

D’autre part l’IML dénonce le fonctionnement, les méthodes et le manque
d’indépendance de l’AERES.

- Motion du Centre Camille Jullian (Unité Mixte de Recherche 6573 CNRS/Aix-Marseille Université).
Le personnel du Centre Camille Jullian, réuni en assemblée générale le 9 mars 2009, condamne la politique gouvernementale qui casse le système d’enseignement et de recherche par la diminution des moyens financiers et humains, le démantèlement des organismes de recherche, la précarisation des personnels et la remise en cause d’une politique scientifique nationale et indépendante.

Le Centre Camille Jullian s’associe aux mobilisations en cours contre :
- la transformation du CNRS en agence de moyens ;
- la remise en cause d’un partenariat équilibré entre CNRS et Université, fructueuse mixité qui a animé la recherche jusqu’à présent ;
- le projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs ;
- la réforme des concours de recrutement des enseignants des premier et second degrés.

Il dénonce l’opacité des conditions dans lesquelles se met en place l’Institut national des sciences humaines et sociales.

Il exige une vraie réforme du CNRS associant, à parité, les différents acteurs de la recherche, chercheurs, enseignants-chercheurs, ingénieurs, techniciens et administratifs, doctorants et précaires.

Il réaffirme le rôle clé du Comité National dans l’évaluation des politiques de recherche des laboratoires et des chercheurs.

Motion votée à l’unanimité des 29 présents.
Aix-en-Provence, le 9 mars 2009.

- Les membres, chercheurs, enseignants-chercheurs et ITA du Conseil de laboratoire de l’UMR 8584 (Laboratoire d’Études sur les Monothéismes, CNRS/EPHE/Université Paris IV, Fédération de Recherche 33 du CNRS, Villejuif), solidaires de leurs collègues des Universités, entendent répondre aux propos méprisants tenus publiquement à l’encontre des personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche. Ils s’inquiètent de la déstabilisation dont font l’objet les principaux organismes de recherche du pays et s’élèvent contre la diminution programmée des postes statutaires de chercheurs et d’ITA qui va de pair avec la transformation des organismes en simples « agences de moyens ». Ils expriment leur attachement au principe de l’évaluation scientifique qualitative par des pairs élus et représentatifs, sur le modèle du Conseil National des Universités et du Comité National de la Recherche Scientifique. Attachés à une complémentarité réelle entre toutes les dimensions de l’enseignement et de la recherche, ils rappellent que le maintien de l’exigence, en Sciences Humaines et Sociales comme en toute discipline, suppose d’abord le respect dû aux chercheurs, aux enseignants et aux personnels administratifs et techniques.

5 mars

- Motion de l’assemblée des personnels du CNRS de la
région lyonnaise
5 mars 2009

(le résultat des votes est indiqué lorsque le consensus ou l’unanimité de la centaine de votants
n’ont pas été obtenus)

L’assemblée des personnels du CNRS de Lyon constate :
- Que les mesures dites de « réforme » mises en oeuvre ou
annoncées par le gouvernement français conduisent à une
déstructuration en profondeur de la recherche publique et de
l’enseignement supérieur, conduisant à un affaiblissement
dramatique de la capacité de recherche..
- Que cette déstructuration s’inscrit dans un cadre plus large de
démembrement de tous les services publics, qui prend une
dimension particulièrement inquiétante en matière d’enseignement
et de recherche en ce qu’elle touche directement à l’avenir de la
société.
- Que contrairement aux effets d’annonces budgétaires, les moyens
de la recherche publique ne cessent de décroître.

L’assemblée générale refuse :
- Le démantèlement des organismes de Recherche et leur
transformation en agences de moyens. En particulier, le
partitionnement du CNRS en instituts.
- Le projet de décret modifiant le statut des enseignants chercheurs.
- Le projet de contrat doctoral unique.
- La mise en place des « chaires d’excellence /mixtes EPSTUniversité
 », au détriment des deux partenaires.
- Les suppressions de postes, même en échange de primes.
- La politique d’individualisation des rémunérations au travers de
primes de toutes sortes
- La mutualisation des postes ITA et l’externalisation de certaines
fonctions.

Elle demande :
- Que les personnels et doctorants soient considérés comme des
individus, travaillant collectivement au service de l’ensemble de la
société. Ils doivent recevoir les moyens de travailler et vivre
dignement, dans le respect de leurs missions de service public.
- Des organismes de recherche, dont le CNRS, intégralement
rétablis dans leur rôle d’opérateur de recherche au niveau national.
- Le rétablissement de TOUS les postes supprimés dans
l’Enseignement Supérieur et la Recherche ; la conversion des
"post-doc CNRS" récemment supprimés en postes statutaires ; la
suppression des chaires mixtes universités/organismes (au profit
d’une vraie politique de délégation et de détachement) ; l’annonce
d’un plan pluriannuel pour l’emploi.
- La mise en place d’un plan de requalification pour tous les
personnels et d’intégration des personnels précaires. La mise en
chantier d’une refonte des grilles salariales pour assurer une
carrière et des revenus décents pour tous.
- Le rétablissement des moyens récurrents des organismes et des
universités. Les crédits sur appels d’offres ne peuvent être qu’un
complément aux crédits récurrents.
- Que soit rouvert le débat autour de l’existence et des missions
d’une agence nationale de la recherche (notamment pilotage de la
recherche et explosion de la précarité). L’ANR sous sa forme
actuelle n’est pas l’instrument approprié. (1 contre, 2 abstentions)
- La restitution au CoNRS (Comité National de la Recherche
Scientifique) de l’intégralité de ses prérogatives.(1 abstention)
- L’abandon de toute politique de dé-association et donc le maintien
des UMR permettant une coopération fructueuse entre universités
et organismes.
- L’abandon de la politique de fusion forcée des unités. (1 refus de vote,
5 abstentions)
- L’abrogation de la LRU et du « pacte pour la recherche » et la mise
en place de nouvelles lois issues d’une large concertation de la
communauté. (2 contre, 1 abstention)

Elle appelle (1 abstention) :
- les directeurs d’unités et tous ceux exerçant une charge
administrative en plus de leur fonction principale à se concerter en
vue d’une démission collective de ces responsabilités
- la gouvernance du CNRS à prendre position clairement et
publiquement, comme l’ont déjà fait les conseils scientifiques, sur
les réformes en cours et les erreurs et mensonges qui les appuient.
- les gouvernances des organismes de recherche et des
établissements d’enseignement supérieur à ne plus laisser insulter
leurs agents sans réagir, fut-ce par les personnalités les plus haut
placées.
- le CoNRS à reprendre les évaluations d’unités et les laboratoires à
faire appel à lui en lieu et place de l’AERES
- les laboratoires en lutte à se fédérer nationalement pour porter et
défendre les revendications directement liées à la recherche auprès
de la coordination nationale des universités.
l’AG déclare le « site en lutte » et demande à l’ensemble des unités de
la DR de se déclarer « labos en lutte » (1 abstention)


Formes d’actions à proposer (non votées, liste non limitative) :
· se mettre en grève « active » un jour par semaine pour se réunir
et s’organiser.
· refuser de participer aux comités de sélection
· rajouter « labo en lutte » à la suite des affiliations dans les
publications ; dans les conférences ; dans les entêtes de mails
· port de T-shirt « en grève »
· Fermer la structure un jour
· Appel à refuser de participer à des évaluations de projets ANR, de
participer à des évaluations AERES en tant qu’expert, refus de
répondre à toutes sollicitations du CNRS et de l’université ormis
les tâches courantes ;
· Demander à la direction des laboratoires d’afficher sur la page
web que nous sommes « laboratoire en lutte »
· Demander à la délégation régionale d’afficher sur sa page web la
mention « site en lutte » avec un renvoi vers une page explicative
· Création de comité d’organisation et d’animation
· Décoration du laboratoire et de ses personnels
· Refuser de participer aux évaluations AERES auxquelles ...
pourrait être soumises. Demander à être évalué par les sections
compétentes du CoNRS.

4 mars

- Assemblée Générale des personnels du Laboratoire d’Annecy-le-Vieux de Physique des Particules. LAPP ‐ IN2P3 ‐ CNRS. UMR 5814 (CNRS, Université de Savoie)

MOTION

La Recherche et l’Enseignement Supérieur nécessitent une réforme concertée et des moyens adaptés :

Nous demandons l’abrogation de la loi LRU et du Pacte pour la Recherche et l’arrêt immédiat de leur mise en oeuvre. Nous demandons un CNRS intégralement rétabli dans son rôle de premier acteur de la recherche et l’abandon de sa transformation en simple agence de moyens.

Nous proposons l’ouverture d’une concertation nationale pour une nouvelle organisation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur, fondée sur les propositions des Etats Généraux de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur de 2004.

Participants : 100 personnes soit 2/3 de l’ensemble du personnel (permanent et temporaire) du laboratoire (chercheurs, doctorants, enseignants‐chercheurs et ITA) ; 60 personnes au moment du vote.

Motion adoptée à l’unanimité (‐1 abstention).
Motion adoptée à l’unanimité par le Conseil de Laboratoire extraordinaire qui a suivi l’Assemblée Générale.

- L’Institut de Physiologie et Biologie Cellulaires est une UMR du CNRS et de l’Université de Poitiers constituée de plus d’une centaine de personnes, enseignants-chercheurs, chercheurs, hospitalo-universitaires, chercheurs post-doc, ingénieurs, techniciens et administratifs et accueillant de nombreux doctorants et stagiaires.

Le gouvernement a mis en oeuvre depuis plusieurs mois un bouleversement en profondeur de notre système de recherche et d’enseignement supérieur. Dans son discours du 22 janvier, le président de la République N. Sarkozy a annoncé son intention d’accélérer encore ces réformes et de passer en force si nécessaire, car il veut "en finir avec une organisation désastreuse". Il en a profité pour dénoncer la soi disant médiocrité de la production scientifique française au regard des efforts budgétaires prétendument consentis. De plus, ce discours d’une rare violence dans ses termes, est méprisant et diffamatoire à l’encontre de tous les personnels des laboratoires ainsi que de toute la communauté scientifique. Le diagnostic porté est mensonger et les réformes annoncées par le gouvernement pour la recherche scientifique de notre pays sont hâtives et dangereuses. Nos personnels, quelle que soit leur mission dans un laboratoire, donnent dans leur immense majorité le meilleur d’eux-mêmes avec compétence, professionnalisme, énergie et beaucoup d’abnégation pour contribuer à une production scientifique de qualité qui est reconnue au niveau national et international.

Étant en désaccord profond avec ce diagnostic, nous récusons les réformes qui en découlent. D’autres réformes sont possibles et souhaitables, comme en témoignent les nombreuses propositions des Etats Généraux de la Recherche. Nous demandons la reconnaissance et le respect pour notre communauté qui est la cible des plus acerbes attaques de la part du Président de la République et de son gouvernement. Nous refuserons donc désormais, chacun à la mesure de ses moyens et de ses responsabilités, d’accepter de contribuer à la destruction de l’actuel système de recherche de notre pays, en particulier au démantèlement des organismes de recherche, et à la diminution des moyens financiers et humains.

Pour ces raisons, nous déclarons aujourd’hui, 4 mars 2009, que l’Institut de Physiologie et Biologie Cellulaires est en lutte pour défendre la recherche et l’enseignement supérieur et ses personnels, pour que soit conduite une réforme respectueuse des valeurs portées par la recherche et l’enseignement supérieur, pour l’avenir de notre pays.

3 mars

- Compte-rendu l’Assemblée Générale des personnels CNRS du site
Clermontois du 3 Mars 2009

32 présents

Un diaporama (fichier joint) rappelant le contexte et les récentes évolutions du CNRS
a tout d’abord été présenté. Un collègue de l’INRA présent à l’AG a brièvement
évoqué la situation des réformes dans cet organisme. Contrairement au CNRS
fractionné en Instituts, l’INRA intégrerait un « consortium national pour l’agriculture,
l’alimentation, la santé animale et l’environnement » incluant le CIRAD et des écoles
d’Agronomie. Par la suite, un débat s’est engagé entre les participants au cours
duquel différents points ont été abordés.
- Concernant la création des 10 instituts (disciplinaires) qui ont « tous vocation à
devenir nationaux », nous sommes inquiets de leur devenir et de leur capacité
à travailler en interaction (pluridisciplinarité) sans moyens affectés par le
CNRS aux 3 pôles transverses.
- La réforme du CNRS est également basée sur une dévolution massive de la
gestion des unités mixtes aux universités. Une unité sur deux devrait perdre le
label CNRS. D’une part, le CNRS se désengagera des unités « faussement
mixtes », unité où il se contentait d’apporter son label sans réelle volonté d’y
contribuer. D’autre part une logique d’excellence et de cohérence nationale
(c’est-à-dire lorsque que le CNRS considère qu’il est plus opportun d’investir
dans un pôle de la même discipline situé sur un autre campus) seront des
critères importants pour conserver le label CNRS.
Un rappel des nombreuses initiatives prises au niveau national afin de protester
contre les atteintes faites au CNRS et son éventuel démantèlement a été effectué :
- 6 janvier : motion de la CPCN sur les chaires universitaires et la
caractérisation des unités.
- 9 février : communiqué du C3N sur un moratoire des expertises ANR/AERES
- 12 février : motion suite à l’AG des personnels CNRS à Paris. Appel à une
coordination nationale conjointe à celle des universités.
- 12 mars : rassemblement national des délégués de laboratoire (proposés par
les AG)
- 14 mars : réunion des directeurs d’unité
- 5 et 11 mars : manifestation pour la défense de l’enseignement supérieur et
de la recherche.

L’AG des personnels CNRS s’associe à ces actions nationales et s’élève
contre une politique d’affaiblissement du CNRS et de désassociation
massive des UMR.

Au niveau local (université de province et de taille moyenne), il est apparu au cours
des discussions des inquiétudes importantes quant au devenir des personnels
CNRS. En effet la crainte, justifiée vu les critères d’excellence et de position
géographique, de la perte du label CNRS pour la plupart des laboratoires laisse présager une disparition progressive des personnels CNRS sur Clermont-
Ferrand.

Au vu de ces inquiétudes, les personnels CNRS ont convenu de demander une
entrevue à Nadine Lavignotte, présidente de l’UBP. Ils lui demandent aussi de
prendre position sur les réformes du CNRS et sur les mesures qu’elle envisage de
prendre pour préserver le statut des UMR CNRS du site clermontois.

Enfin le statut de « chercheur à temps plein » est apparu très menacé et sera
également une revendication forte portée par les personnels CNRS du site
clermontois.

Comme actions locales, il a été décidé de :
- Demander aux directeurs d’unité d’envoyer des délégués de laboratoires
(avec un mandat fort sur les points abordés) au rassemblement national du 12
mars et de participer à la réunion des DU le 14 mars.
- De diffuser le moratoire sur les expertises ANR/AERES du C3N à l’ensemble
des personnels de l’UBP, afin d’inciter la communauté à s’y associer.
- De participer massivement à la manifestation de jeudi 5 mars sous une
banderole « Non au démantèlement du CNRS » pour rendre visible le CNRS à
Clermont-Ferrand.
- Contacter les médias et en particulier essayer de publier très rapidement un
article dans La Montagne pour alerter la population.
- Contacter Nadine Lavignotte (Présidente de l’UBP) pour lui demander une
entrevue urgente ou sa participation à une AG des personnels CNRS.
Nous vous donnons donc tous rendez-vous à 9h30 jeudi 5 mars
devant la bibliothèque des Cézeaux pour participer à la
manifestation pour la défense de l’enseignement supérieur et de la
Recherche.

Vanessa Prévot et Gilles Mailhot

- Nous, membres de l’UMR 7055 et en particulier chercheurs et ITA CNRS de ce laboratoire, exprimons notre profonde inquiétude sur l’avenir de la recherche fondamentale et de ses métiers.

1° Nous ne voyons toujours pas de gain appréciable pour la recherche fondamentale française dans la subdivision du CNRS en 8 ou 10 instituts, sinon de faciliter à terme l’étranglement ou l’éviction de certaines disciplines et pans entiers de recherche.
En revanche, l’interdisciplinarité, désormais fortement développée, en souffrira à coup sûr.

2° Les universités, nous a-t-on dit, doivent devenir au plus vite le principal opérateur de la recherche en France. Il est pourtant notoire, au point que certaines autorités commencent à l’admettre, que nos universités sont loin d’être prêtes à assimiler le CNRS et à en redéployer et administrer les agents.
Entre le CNRS et les universités, c’est de loin dans le premier, grâce à sa structure intégrée et nationale, que se mène une véritable politique scientifique et le recrutement le plus ouvert, grâce aux différentes instances du Comité national. A l’heure actuelle, les universités n’ont pas les structures scientifiques ni les moyens financiers de cette ambition. Au demeurant, leur évolution forcée vers « l’autonomie » n’y aidera pas, suscitant une concurrence dont on ne saisit pas l’enjeu, mais au détriment des coopérations.

3° Au contraire, la baisse constatée des crédits de fonctionnement et des postes d’enseignants-chercheurs (entre 900 et 1030 selon les sources), même dans la vingtaine d’universités « élues », retire encore de sa crédibilité à la promesse d’un véritable accroissement de la recherche universitaire. Les universités semblent même incapables de profiter de l’offre de 90 chaires CNRS-Universités, formule sensée inaugurer un statut mixte : à ce jour, à quelques semaines du début des concours, seuls 39 profils ont été définis. Pour le CNRS, les 300 postes ouverts au concours chercheurs ne compensent qu’environ la moitié des départs.

4° Pendant ce temps, l’augmentation des CDD générés par l’ANR (chiffre de 5990 à la fin de 2007) commence à se traduire par ce qui était prévisible dès ses débuts : l’éviction annuelle de milliers de jeunes chercheurs à la compétence confirmée, à l’issue de leur premier CDD ANR, sinon du second.

L’insuffisance des moyens accordés aux universités est un réel problème, qui engage un véritable choix de société.
Mais on ne voit pas en quoi le démantèlement du CNRS et la précarisation de l’emploi scientifique viendraient y répondre : ils ne feront qu’aggraver la baisse déjà observée des vocations chez nos jeunes pour des carrières devenues vraiment trop incertaines.
A l’opposé des allégations démagogiques qui prétendent la favoriser, nous craignons fort que les réformes en cours n’aient un effet catastrophique pour la recherche française, à court et plus encore à long terme.
Nous demandons à nos plus hautes autorités d’abandonner toute position idéologique et de bien réfléchir, sur la base des analyses établies lors des Etats Généraux de la Recherche de 2004. Il est plus facile de défaire que de faire.

Des améliorations, oui. Mais pas de prétendues thérapies forcées et inconséquentes.

- Nous, personnels de l’UMR TRACES (Travaux et Recherches Archéologiques sur les Cultures, les Espaces et
les Sociétés)
, réunis en Assemblée Générale le 3 mars 2009, sommes profondément inquiets face aux réformes récentes, en cours et à venir qui touchent l’université et le CNRS.

Nous soutenons le mouvement de contestation dans les universités pour la défense du service public
d’enseignement supérieur et de recherche ainsi que les revendications portées par la coordination nationale des
universités telles qu’elles ont été exprimées lors de l’AG de la coordination du 11 février.

Nous tenons à souligner que contrairement aux propos diffamatoires du Président de la République le 22
janvier dernier, nous faisons partie d’une communauté qui n’a cessé d’évoluer et de transformer ses pratiques
ces dernières années. Nous ne sommes donc pas opposés aux réformes et aux changements mais demandons à
ce qu’ils s’inscrivent dans une démarche concertée et collective, à l’image de la dynamique fédérée en 2004 à
partir des Etats Généraux de la Recherche. Nous demandons des décisions effectives qui montrent de manière
incontestable un changement d’orientation, en particulier sur les points suivants :
• Le maintien du CNRS dans son rôle d’opérateur de recherche en tant qu’organisme national couvrant
tous les champs de la recherche, seule condition de l’efficacité et d’une véritable visibilité
internationale de la recherche française.
• L’abandon de toute politique de désassociation et donc le maintien des UMR, seul dispositif permettant
une coopération fructueuse entre universités, organismes de recherche ou toutes autres institutions à
vocation scientifique.
• La mise en place d’un plan pluriannuel pour l’emploi résolument orienté contre la précarisation des
personnels, seul à même de pérenniser nos structures et d’assurer le développement d’une recherche
efficace sur le long terme :
- Rétablissement de TOUS les postes supprimés dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche ;
conversion des "post-doc CNRS" récemment supprimés en postes statutaires ; suppression des
chaires mixtes universités/organismes au profit d’une vraie politique de délégation et de
détachement.
• L’arrêt de la « détitularisation » amorcée et promise des métiers de la recherche, en particulier par la
baisse drastique des postes ouverts au CNRS dans nos disciplines relevant des Sciences Humaines et
Sociales. Présentée comme compensant cet effondrement, la précarisation des jeunes docteurs sur des
CDD « Post-doc » dans le cadre des programmes ANR est une mesure de court terme dont les effets
pervers sont inéluctables. Après 1, 2 ou 3 CDD, la grande majorité de ces chercheurs seront remerciés
pour laisser place à de plus jeunes qui connaîtront bientôt le même sort.
• Un redéploiement équilibré des crédits de recherche entre l’ANR et les crédits récurrents ainsi qu’entre
les programmes blancs et les programmes thématiques.
• Le maintien de toutes les prérogatives des instances collégiales élues (CoNRS, CNU..).
• L’abandon de la politique de mutualisation et de fusion forcée des unités.
• Une politique de soutien aux étudiants et aux doctorants à laquelle la perspective de Contrat doctoral
unique ne répond pas.

Face à la casse de la recherche et de l’enseignement supérieur, nous nous déclarons « Laboratoire en lutte » et
appelons tous les personnels et étudiants à se mobiliser. Jusqu’à satisfaction de nos revendications, nous
appelons :
• Au boycott de l’AERES : refus d’être expert individuellement pour l’AERES et refus des laboratoires
d’être évalués par toute autre instance que le CoNRS.
• Au boycott de l’évaluation des projets ANR.
• Au refus des jurys de chaires mixtes universités/organismes (anciennement dites d’excellence).
• A une large consultation de tous les acteurs concernés et une meilleure prise en compte des
propositions émanant des Etats généraux de la recherche afin d’élaborer une nouvelle loi d’organisation
de la recherche et de l’enseignement supérieur, et afin de mettre en place un système d’évaluation
transparent fondé sur les principes de collégialité, d’indépendance et de compétence scientifique.

Nous mandatons deux délégués (ITA et CR) afin de participer à l’Assemblée Générale Nationale des
laboratoires le 12 mars prochain à Paris.
Signataires au 3 mars 2009
Annie Alvinerie (IE CNRS), Michel Barbaza (PR Tlse 2), François Bon (MCF Tlse 2), Gaëlle Bréand (ATER
EHESS), François Briois (MCF EHESS), Laurent Bruxelles (INRAP), Jean Catalo (INRAP), Béatrice Cauuet
(CR CNRS), Sandrine Costamagno (CR CNRS), David Colonge (INRAP), Francis Dabosi (chercheur associé,
PU émérite INPT), Stéphanie Delaguette (documentaliste CNRS), Pascal Foucher (Conservateur Culture),
Carole Fritz (CR CNRS), Jean Gasco (CR CNRS), Romana Harfouche (chercheur associé, Post-Doc), Richard
Herbach (chercheur associé, MCF UTBM), Marc Jarry (INRAP), Mathieu Langlais (ATER Tlse 2), Vanessa
Léa (CR CNRS), Jean-Loïc Le Quellec (DR CNRS), Gilles Loison (INRAP), Marie-Thérèse Marty (IR CNRS),
Michel Martzluff (MCF Univ. Perpignan), Claire Manen (CR CNRS), Julien Mantenant (Doctorant, Tlse 2),
Béatrix Midant-Reynes (DR CNRS), Pierre-Yves Milcent (MCF Tlse 2), Dominique Millet (chercheur
associé), Pierre Moret (CR CNRS), Vincent Mourre (INRAP), Thomas Perrin (CR CNRS), Jean-Marc Pétillon
(CR CNRS), Cristina San Juan-Foucher (IE Culture), Dominique Sacchi (DR émérite CNRS), Ludovic Slimak
(CR CNRS), Yann Tristan (Post-doc EHESS), Nicolas Teyssandier (CR CNRS), Nicolas Valdeyron (MCF Tlse
2)

2 mars

- Nous, membres de l’IREMAM, statutaires et précaires – chercheurs, enseignants-chercheurs, ingénieurs, techniciens, post-doctorants et doctorants–, réunis le 2 mars 2009 en Assemblée Générale, déclarons :

• nous associer pleinement, dans le cadre de la défense du Service Public, au mouvement de protestation en cours dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche ;

• refuser la transformation du CNRS en Instituts amputés des fonctions d’opérateurs de recherche et réduits à de simples agence de moyens ;

• refuser le transfert administratif de nos UMR aux Universités, dont les Présidents reçoivent de la loi LRU un pouvoir discrétionnaire ;

• exiger le transfert des moyens de l’ANR aux EPST et aux Universités ;

• refuser la suppression prévue de centaines de postes d’ITA et de chercheurs dans les cinq prochaines années, qui menace l’existence même des équipes et des programmes de recherche ;

• exiger la mise en place immédiate d’un plan de recrutement visant à résorber l’emploi précaire, intégrer les jeunes docteurs et remplacer les départs à la retraite ;

• refuser l’évaluation de nos laboratoires sur des critères quantitatifs inadaptés et opaques par les jurys de l’AERES exclusivement nommés, où les scientifiques peuvent être minoritaires ;

• refuser le classement de nos revues sur le même type de critères ;

• rétablir le Comité National dans son rôle d’évaluation scientifique à part entière, en tant qu’instance représentative et légitime de la communauté scientifique ;

• exiger une vraie réforme du CNRS selon les principes élaborés par les chercheurs eux-mêmes, et définis au cours des Etats Généraux de la Recherche tenus à Grenoble en octobre 2004.

De ce fait, nous nous engageons :

• à boycotter toute participation aux jurys de l’AERES et des chaires mixtes universités/organismes, ainsi qu’aux expertises de l’ANR ;

• à soutenir les actions des personnels grévistes de l’université

• à apporter notre contribution active, au sein de la MMSH et de l’Université de Provence, à la lutte en cours pour la défense de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.
- Motion de l’UMR 7023, AG du 2 mars 2009
Votée à l’unanimité.

Nous, personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche, doctorants, ITA,
sommes partie prenante dans le mouvement actuel de défense du service public
d’enseignement supérieur et de recherche.
Nous demandons

- Un CNRS intégralement rétabli dans son rôle d’opérateur de recherche au niveau
national et l’abandon de la transformation du CNRS en instituts devenant agences de
moyens.
- Le maintien de l’outil privilégié de coopération fructueuse entre universités et
organismes que sont les UMR qu’on s’apprête à supprimer alors que ce sont des
structures fonctionnelles et efficaces qui ont donné de très bons résultats. La double
tutelle Université / CNRS doit-être maintenue partout où elle est nécessaire.
- Un plan pluriannuel pour l’emploi incluant dès 2009
¨* le rétablissement au CNRS de TOUS les postes supprimés en 2008 / 2009 (chercheurs et
ITA) et le maintien des postes dont la suppression est annoncée. Nous attirons en
particulier l’attention sur l’incohérence qui consiste à faire des économies sur les postes
ITA pour sauver les postes de recherche puisque les chercheurs ne peuvent se consacrer à
leurs travaux que si ils sont associés à des collègues ITA suffisamment nombreux et bien
formés.
* Un plan pluriannuel pour l’emploi à l’Université incluant le rétablissement de TOUS les
postes supprimés en 2009 et tous ceux dont la suppression est annoncée
- Une clarification sur le statut et le financement des doctorants. Nous soulignons la
nécessité d’un véritable soutien de l’Etat aux doctorants ainsi que la nécessité de bonnes
conditions de recherche garantissant leur indépendance.
- Un véritable soutien au travail de recherche des enseignants-chercheurs, impliquant une
décharge d’enseignement pour TOUS les nouveaux recrutés, une augmentation du
nombre de délégations et de détachements
- Une révision profonde du mode de fonctionnement de l’ANR et un rééquilibrage entre
les budgets de l’ANR et ceux des organismes et des universités, pour la création de postes
statutaires de toutes catégories. Nous demandons le maintien des crédits de base à un
niveau qui permette de maintenir une activité de recherche de qualité au-delà de la durée
des financements sur projets dont la généralisation précarise la recherche.
- Un système d’évaluation de l’enseignement supérieur et de la recherche qui, comme le
demandaient les Etats Généraux de 2004, permette une évaluation cohérente à la fois des
laboratoires et des personnes.

Nous dénonçons en particulier le fait que les instances évaluatrices formés d’élus (CNU et
CoCnrs) soient en passe d’être remplacées par une agence AERES dont les membres sont
exclusivement nommés. Nous rappelons notre attachement à une évaluation
indépendante des chercheurs et enseignant-chercheurs par des pairs.

Nous dénonçons également la dérive quantitative de l’évaluation et le manque de
transparence des critères utilisés.

Jusqu’à ce que ces objectifs soient atteints, nous appelons à la généralisation de toute
forme d’action qui permettrait la satisfaction de nos revendications, dont par exemple

- le boycott de l’AERES, en refusant d’être expert pour l’AERES
- le boycott de l’évaluation des projets ANR.
- la rétention administrative
- le blocage des CA des EPST appelés à entériner les transformations en cours
- des actions visant à alerter nos concitoyens sur ces questions

L’AG a élu des délégués (chercheurs, E-C, ITA et doctorants) qui représenteront notre
laboratoire à la convention nationale du 12 mars 2009.

- L’AG du CRBM (UMR 5237 du CNRS), rassemblant une large majorité des
personnels statutaires et non statutaires du laboratoire, a voté
aujourd’hui, à l’unanimité, la motion ci-dessous (largement inspirée de
celle de Cochin) :

Le CRBM (UMR 5237 du CNRS) en lutte pour la recherche et l’enseignement
supérieur.

Le gouvernement a commencé depuis quelques mois à bouleverser en
profondeur notre système de recherche et d’enseignement supérieur. Dans
son discours du 22 janvier, N. Sarkozy a annoncé son intention
d’accélérer encore les choses et de passer en force si nécessaire, car
il veut "en finir avec une organisation désastreuse". Il en a profité
pour brocarder la soi-disante faible productivité des personnels qui
travaillent dans ce secteur, alors que ces derniers, dans leur grande
majorité, font tout ce qu’ils peuvent, dans un contexte de pénurie et
souvent de très grande précarité, pour contribuer à une production
scientifique de qualité et reconnue au niveau international.
Ce discours, indigne d’un Président de la République, est la parfaite
illustration de la situation qui prévaut dans la manière dont sont
menées les réformes : mépris des personnels affiché au plus haut niveau
de l’Etat, refus de prendre en compte leur opinion, utilisation de faux
arguments voire de mensonges, dénigrement systématique de toute
oppositions aux réformes, etc.

Etant en désaccord profond avec ces procédés, comme citoyens et comme
personnels d’un organisme de recherche prestigieux, nous n’acceptons pas
la casse programmée. Ceci ne signifie aucunement que nous serions
partisans de l’immobilisme et du statu quo, comme en témoignent les
nombreuses propositions des Etats Généraux de la Recherche. Nous
refuserons donc désormais, chacun à la mesure de ses moyens et de ses
responsabilités, d’accepter de contribuer à la destruction de l’actuel
système de recherche de notre pays, en particulier au démantèlement des
organismes de recherche, et à la diminution des postes statutaires. Nous
nous opposerons à ces mesures destructrices.
Pour ces raisons, nous déclarons aujourd’hui que le CRBM est en lutte
pour la recherche et l’enseignement supérieur.

26 février

Nous, membres du Cens (Centre nantais de sociologie), EA 3260,
enseignants-chercheurs, doctorants, ingénieur et personnel administratif,
réunis en conseil de laboratoire le 26 février 2009,

- constatons l’aggravation et l’accélération du processus de destruction
du système de recherche et d’enseignement supérieur public par le
gouvernement actuel (découpage du CNRS en agences de répartition de
financements, pilotage managérial et politique de la recherche via l’ANR
et l’AERES, “masterisation” des formations, modification du statut des
enseignants-chercheurs dépréciant l’enseignement et accroissant leur
charge de cours, mise en place du contrat doctoral augmentant la
précarisation des doctorants, etc.),

- exprimons notre indignation face à l’agressivité et le mépris affichés
vis-à-vis de la communauté scientifique par le Président de la République
dans son discours diffamatoire du 22 janvier fondé sur de multiples
contrevérités.

Tenons à réaffirmer notre attachement :

- au principe d’un service public de l’enseignement et de la recherche
- à l’indépendance académique et, plus généralement, à celle des
métiers du savoir
- au modèle de l’évaluation scientifique qualitative par les pairs
- à la solidarité de la communauté universitaire (EC, chercheurs,
BIATOSS, ITA, personnels précaires, étudiants).

Les membres du CENS soutiennent activement le mouvement de lutte de
l’ensemble des personnels de l’université de Nantes et demandent
solidairement :
- la reconnaissance du rôle central du CNRS en tant qu’opérateur de
recherche dans l’ensemble des champs disciplinaires
- le rétablissement de tous les postes supprimés à l’Université et au CNRS
et la relance de l’emploi scientifique sous forme de postes permanents
pour toutes les catégories de personnels de l’enseignement supérieur et de
la recherche
- le retrait du projet de “masterisation” des concours de recrutement du
secondaire
- le retrait du projet de décret sur le statut des universitaires
- la prédominance du modèle de l’évaluation scientifique par des pairs
élus, sur le double principe intangible de l’indépendance académique et de
la compétence scientifique.
- le retrait du projet de contrat doctoral
- la mise en place des conditions d’une réflexion concertée sur le devenir
de l’enseignement supérieur et de la recherche rejoignant les
revendications exprimées par les motions de la Coordination nationale des
universités et par le C3N.

En conséquence, ils déclarent le CENS « laboratoire en lutte » pour la
recherche et l’enseignement supérieur.

Les membres du CENS refusent désormais, chacun à la mesure de ses moyens
et de ses responsabilités, de contribuer à la destruction de l’actuel
système de recherche et d’enseignement. Les personnels concernés
s’engagent en particulier à un moratoire des expertises à l’ANR et à
l’AERES conformément aux recommandations du C3N, à arrêter ses activités
d’échanges scientifiques (séminaires…), à organiser des débats et des
discussions avec tous ceux, étudiants, enseignants, chercheurs et
personnels de l’université, qui seraient intéressés, sur des questions en
jeu dans le mouvement de protestation.

25 février

- COMMUNIQUE DE L’ASSEMBLEE GENERALE DU PERSONNEL DE L’OBSERVATOIRE SOCIOLOGIQUE DU CHANGEMENT (OSC, SCIENCES PO/CNRS) DU 25 FEVRIER 2009

Le personnel de l’OSC, réuni le 25 février 2009 en assemblée générale, affirme sa participation au mouvement de protestation nationale contre les réformes déjà mises en œuvre ou envisagées dans l’enseignement supérieur et la recherche. Face au mépris exprimé par le Président de la République dans son discours du 22 janvier et à l’absence de concertation dont font preuve les Ministres de l’Education nationale et de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, l’assemblée générale, demande, en accord avec la coordination nationale des universités :

- Un plan pluri-annuel de recrutement d’enseignants-chercheurs et de chercheurs conforme à la priorité affichée par le gouvernement pour l’enseignement supérieur et la recherche ; le rétablissement de tous les postes supprimés dans l’enseignement et la recherche ; la fin de la politique de précarisation des emplois scientifiques ; la conversion des post-docs CNRS récemment supprimés en postes statutaires.
- L’arrêt du démantèlement des organismes publics de recherche (CNRS, INSERM, INRA…) et le rétablissement de l’ensemble de leurs missions (opérateur de recherche, labellisation des revues…), ainsi que l’abandon de la transformation du CNRS en instituts devenant agences de moyens.
- Le retrait du projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs ; le maintien et le renforcement de procédures collégiales pour le recrutement, l’évaluation, et l’attribution des services d’enseignement et des décharges pour la recherche.
- Le retrait de la réforme de la formation des enseignants du premier et du second degré dans sa forme actuelle ; la mise en place d’une véritable formation professionnelle, initiale et continue, pour tous les enseignants par une articulation efficace de l’apport des universités et des IUFM.
- L’augmentation du nombre de financements de thèse ; la mise en place d’un véritable statut pour les doctorants dont l’activité principale serait de se consacrer à leurs propres travaux de recherche.

L’assemblée générale ne défend pas pour autant le statu quo et appelle, au contraire, à une réflexion collective, faisant suite aux propositions élaborées lors des Etats généraux de la Recherche de 2004, concernant l’exercice des métiers de l’enseignement et de la recherche, le recrutement, l’évaluation, la carrière, le statut des enseignants-chercheurs, doctorants et post-docs, ainsi que la gouvernance au sein des établissements.

Elle réclame une politique ambitieuse et volontariste pour l’enseignement supérieur et la recherche, qui ne peut être menée sans un accroissement significatif des moyens financiers alloués aux Universités et aux organismes de recherche et une meilleure répartition entre les institutions, notamment entre les grandes écoles et les universités.

Elle souligne l’importance d’investir dans la formation des jeunes et dans la recherche en cette période de crise économique et sociale, et demande également que la réflexion sur l’enseignement supérieur et la recherche s’inscrive dans le cadre d’une politique globale concernant l’amélioration de la formation de la maternelle à l’université.

Elle s’associe donc aux actions engagées et appelle à la mobilisation pour obtenir le retrait des projets en cours, qui, en l’état actuel, ne peuvent qu’affaiblir l’enseignement supérieur et la recherche en France.

24 février

- Les enseignants-chercheurs, chercheurs, ingénieurs et personnels administratifs du « Centre d’études et de recherches de sciences administratives et politiques » (CERSA) – Université Panthéon-Assas (Paris 2)-Centre national de la recherche scientifique (UMR 7106)

Réunis en Assemblée Générale le 24 février 2009

* Attachés à un statut d’« Unité mixte de recherche » qui place le CERSA au confluent de deux institutions (l’Université et le CNRS) dont la complémentarité est une condition du développement de la recherche scientifique dans notre pays ;
Rappelant que ces institutions ont pour vocation commune la production et la transmission du savoir, ce qui exclut tout pilotage bureaucratique et/ou politique qui serait de nature à compromettre l’indispensable liberté dont ont besoin les intéressés pour exercer leur activité.

* Constatent que les réformes en cours conduisent à l’aggravation et à l’accélération du processus de destruction du système de recherche et d’enseignement supérieur public : tandis que le CNRS, découpé en instituts spécialisés, tend à se voir privé de certaines de ses fonctions essentielles au profit de nouvelles agences et est voué à se transformer en une simple « agence de moyens », le modèle entrepreneurial sous-jacent à la loi LRU remet gravement en cause l’indépendance des enseignants-chercheurs, conçus comme des « ressources humaines » dont les présidents d’Université peuvent fixer les conditions d’emploi et arrêter les possibilités de promotion ;

Expriment leur indignation face à l’agressivité et au mépris affichés vis-à-vis de la communauté scientifique par le Président de la République dans son discours du 22 janvier 2009.

* Déclarent le CERSA « laboratoire en lutte » pour la défense de la recherche et l’enseignement supérieur.

Les membres du CERSA refusent, chacun dans la mesure de ses moyens et de ses responsabilités, de contribuer à la destruction de l’actuel système de recherche et d’enseignement. Ils s’engagent en particulier à suspendre, en l’état, toute participation à des instances de pilotage de la recherche et de l’enseignement supérieur, telles que l’ANR et l’AERES, et plus généralement aux diverses instances auxquelles ils sont invités à participer en tant qu’universitaires ou chercheurs.

* Les membres du CERSA s’associent au mouvement de lutte des enseignants-chercheurs et des chercheurs.
Ils demandent notamment :
- l’arrêt du processus de démantèlement du CNRS et la reconnaissance de son rôle central en tant qu’opérateur de recherche dans l’ensemble des champs disciplinaires ;
- le rétablissement de la fonction d’évaluation des laboratoires et des chercheurs que le Comité national du CNRS assurait depuis de longues années ;
- la confirmation du partenariat entre le CNRS et les Universités, par le maintien d’un statut d’UMR qui en est la condition ;
- le rétablissement des emplois supprimés dans l’enseignement supérieur et la recherche ainsi que la relance de l’emploi scientifique par la création de postes permanents pour toutes les catégories de personnels ;
- la garantie d’emploi pour les personnels IATOSS et le refus qu’ils deviennent une simple variable d’ajustement de la gestion des Universités ;
- le retrait du projet de décret sur le statut des universitaires et la garantie effective du principe d’indépendance des enseignants-chercheurs et des chercheurs ;
- l’affirmation du principe de collégialité à tous les niveaux de l’organisation et de la gestion des établissements ;
- l’affirmation du principe de l’évaluation scientifique par des pairs élus, sur le seul critère de la compétence scientifique ;
- le retrait du projet de contrat doctoral, qui conduit à la précarisation du statut des intéressés.

* Refusant tout immobilisme et tout statu quo, ils demandent que les indispensables réformes du système de recherche et d’enseignement supérieur soient le fruit d’une large concertation, étendue à l’ensemble des acteurs concernés ;

Ils rappellent que les propositions déjà formulées dans le cadre des États généraux de la recherche de 2004 ainsi que par les différentes instances représentatives du milieu universitaire, constituent une base solide de réflexion pour l’engagement de ces réformes.

20 février

- L’Assemblée Générale du Laboratoire de Médiévistique Occidentale de
Paris (UMR 8589 – Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, CNRS)
a adopté
cette motion :

Nous, chercheurs, enseignants-chercheurs, BIATOS, ITA et doctorants,
membres du LAMOP, avons adopté en Assemblée Générale la motion suivante :

- Scandalisés par les propos du Président de la République relatifs à
l’Université et à la Recherche, et ceux que tiennent régulièrement les
Ministres de l’Education Nationale et de la Recherche ;
- Résolument opposés aux mesures prises et aux projets de décret
concernant le démantèlement du CNRS et des Unités de Recherche, le
statut des enseignants-chercheurs, celui des doctorants, la
mastérisation de la formation des enseignants du Primaire et du
Secondaire, l’organisation des concours de recrutement, la suppression
de postes dans l’Université et au CNRS ;
- Profondément attachés aux objectifs d’excellence dans l’Enseignement
et la Recherche, dénonçons une politique dont les éléments accumulés se
révèlent contraires aux principes démocratiques et à l’intérêt du
service public ;
- Exigeons, en conséquence, le retrait effectif des textes en litige, et
appelons à travailler dans une large concertation à la définition d’une
autre politique pour l’Université et la Recherche.

- Nous, personnels statutaires et contractuels de la FR 538 (Université Lyon 2- CNRS, Maison de l’Orient et de la Méditerranée) sommes partie prenante du mouvement actuel de grève illimitée dans les universités pour la défense du service public d’enseignement supérieur et de recherche. Nous engageons l’ensemble des personnels à rejoindre les manifestations appelées par la coordination de l’Enseignement supérieur et de la Recherche

Nous restons profondément blessés par les propos injurieux et infondés tenus par le Président de la République lors de son allocution du 22 janvier dernier.

Nous soutenons la motion votée par la coordination nationale universitaire du 11 février et celle de l’AG du 12 février 2009 au siège du CNRS.

Nous exigeons le retrait du texte sur la modification du décret de 1984 adressé au Conseil d’État et une reprise à zéro des discussions.

Notre unité se déclare donc « Laboratoire en Lutte » et appelle les personnels à se mobiliser contre la destruction programmée d’un système de recherche national. Ils sont convaincus que l’organisation de la recherche ne peut évoluer que dans la concertation et le respect de tous.

- Motion du Conseil de Laboratoire du Centre de Spectrométrie Nucléaire et de Spectrométrie de Masse d’Orsay (UMR 8609)

Face à la crise majeure qui s’est installée au sein de la communauté académique (universités, organismes de recherche) depuis ces dernières années notamment suite à l’adoption en août 2007 de la loi dite « LRU » et des réformes en cours au sein des EPST (notamment au CNRS), face à des réformes mises en place sans réelle concertation, et face aux propos insultants et mensongers (22/01/09) du Président de la République Française envers l’ensemble du personnel de la recherche et de l’enseignement supérieur publics, le conseil de laboratoire du Centre de Spectrométrie Nucléaire et de Spectrométrie de Masse (UMR 8609) réuni le vendredi 20 février 2009 s’associe pleinement à la protestation actuelle contre l’affaiblissement de l’enseignement supérieur et de la recherche publics. Il demande :

1. Le maintien du rôle des organismes de recherche en tant qu’opérateurs de recherche indépendants couvrant l’ensemble des disciplines et en reconnaissant leur rôle de garants d’une cohérence nationale.
2. Le retrait du projet de décret fixant le statut des enseignants chercheurs, qui supprime tout cadre national et indépendant dans la gestion des services et des carrières.
3. Le retrait du projet de « masterisation de l’enseignement » remettant en cause la nécessité de formation professionnelle des enseignants du 1er et du 2nd degrés et à terme mettant en danger des générations d’élèves.
4. L’attribution de moyens financiers et humains aux Universités et aux organismes de recherche pour leur permettre d’assurer pleinement l’ensemble de leurs missions :
- Restitution des postes supprimés et mise en place d’un plan pluri-annuel de création d’emplois statutaires dans l’enseignement supérieur et la recherche.
- Résorption de la précarité qui touche des personnels de toutes les catégories
- Suppression des chaires « organisme-université » et redéploiement de ces postes au sein des Universités et des EPST
- retrait du contrat doctoral et une réelle amélioration du statut des doctorants et des jeunes chercheurs.

Le conseil de laboratoire est profondément attaché à la collégialité, l’indépendance et la liberté qui font l’essence du milieu académique que les politiques actuelles visent à détruire notamment par la LRU. Il rappelle que l’Université n’est pas une entreprise et que le Savoir n’est pas une marchandise. Il souligne que la communauté universitaire et de recherche a toujours fait preuve de capacité de propositions constructives dans un esprit de réel dialogue et de concertation. Il demande en urgence que la communauté universitaire et le monde de la recherche soient écoutés et entendus.

Il déclare le CSNSM « laboratoire en lutte » contre les réformes en cours.

19 février

- Les membres du Centre de recherches politiques de la Sorbonne (CRPS, UMR 8057, Paris I & CNRS), chercheurs, doctorants, enseignants-chercheurs, ingénieurs et personnels administratifs

- constatent l’aggravation et l’accélération du processus de destruction du système de recherche et d’enseignement supérieur public par le gouvernement actuel (découpage du CNRS en agences de répartition dfinancements, pilotage bureaucratique et politique de la recherche via l’ANR et l’AERES, ’masterisation’ des formations, modification du statut des enseignants-chercheurs dépréciant l’enseignement et accroissant leur charge de cours, mise en place du contrat doctoral accroissant la précarisation des doctorants, etc.),
- expriment leur indignation face à l’agressivité et au mépris affichés vis-à-vis de la communauté scientifique par le Président de la République dans son discours diffamatoire du 22 janvier fondé sur de multiples contre-vérités.

En conséquence, ils déclarent le CRPS « laboratoire en lutte » pour la recherche et l’enseignement supérieur.

Les membres du CRPS refusent désormais, chacun à la mesure de ses moyens et de ses responsabilités, de contribuer à la destruction de l’actuel système de recherche et d’enseignement de notre pays. Les personnels concernés s’engagent en particulier à un moratoire des expertises à l’ANR et à l’AERES conformément aux recommandations du C3N.

Les membres du CRPS soutiennent activement le mouvement de lutte de l’ensemble des personnels de l’Université de Paris I et au delà et demandent solidairement :
- la reconnaissance du rôle central du CNRS en tant qu’opérateur de recherche dans l’ensemble des champs disciplinaires
- la relance de l’emploi scientifique sous forme de postes permanents pour toutes les catégories de personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche
- le retrait du projet de ’mastérisation’ des concours de recrutement du secondaire
- le retrait du projet de décret sur le statut des universitaires
- la prédominance du modèle de l’évaluation scientifique par des pairs élus, sur le double principe intangible de l’indépendance académique et de la compétence scientifique.
- le retrait du projet de contrat doctoral

Le CRPS soutient par ailleurs les revendications exprimées par les motions de la Coordination nationale des universités par le C3N.

- Par un vote à la majorité, les membres du Laboratoire d’anthropologie
urbaine (UPR 34, CNRS)
réunis le 19 février s’associent à la motion
votée par l’Assemblée générale du 12 février au siège du CNRS. Ils
voient dans ce texte une première étape ; ils souhaitent que les
thèmes en soient développés et les propositions précisées dans le
cadre de chaque laboratoire afin d’ouvrir une perspective qui ne soit
pas seulement le maintien du statu quo antérieur.
Nous proposons en conséquence que dans chaque laboratoire, les
chercheurs, enseignants-chercheurs, étudiants, chercheurs non
statutaires, ITA confrontés dans leur activité quotidienne à la
réforme qui se met en place décrivent avec précision les difficultés,
blocages, impossibilités auxquels ils font face.
L’ensemble constituera pour chaque laboratoire une sorte de cahier de
doléances qui sera transmis à nos autorités de tutelle.
Les membres du Laboratoire d’anthropologie urbaine se sont d’ores et
déjà engagés dans la rédaction d’un tel cahier, qui sera transmis à
la commission de la section 38 dont ils relèvent.

18 février

- Les personnels du CERMES - chercheurs, ITA et doctorants - se sont réunis le 18 février pour discuter du mouvement actuel de protestation contre les mesures modifiant le statut des enseignant-chercheurs, la formation des enseignants du secondaire ainsi que contre les suppressions de postes du budget 2009. En solidarité avec les laboratoires et universités en lutte, ils en réclament le retrait ou l’abandon. L’essentiel de la discussion a toutefois porté sur les relations entre les réformes de l’enseignement supérieur et la réorganisation du système de recherche.
S’il est parfois difficile de comprendre les raisons de tel ou tel choix de structure, l’utilité et les effets de telle ou telle mesure, les tendances lourdes vont à l’encontre de ce que le mouvement de 2004 avait proposé, à l’encontre de ce qu’une politique de recherche conséquente et ouverte demanderait. La conjonction entre un affaiblissement global du rôle des EPST, une allocation des moyens misant tout sur le financement par projets, un recentrage sur quelques universités « d’excellence » richement dotées, et une politique de partenariat exclusivement centrée sur l’innovation technologique et les besoins des entreprises n’est pas un hasard. Elle s’inscrit dans un horizon où la priorité est de réduire le périmètre de l’Etat ou - du moins - de certaines de ses fonctions. En témoigne le gonflement considérable du crédit impôt recherche au bénéfice de l’industrie qui reste le seul mécanisme de financement ne comportant aucune évaluation de ce qui est financé sur deniers publics, ni a priori, ni a posteriori.
Ceci dit, l’assemblée a insisté sur la nécessité de ne pas aborder la situation du seul point de vue de la recherche. Un des aspects les plus condamnables du projet de décret sur l’évaluation et les services est de faire de l’enseignement une punition pour défaut de recherche alors qu’un des enjeux est au contraire de reconnaître la combinaison d’activités des enseignants et des chercheurs. Le défi est aujourd’hui de re-penser le rôle des universités dans une perspective de démocratisation des savoirs alors même que la massification des vingt dernières années a été conduite sans moyens, ni transformation pédagogique.
Si l’assemblée a finalement jugé qu’on ne peut répondre à la politique actuelle par la seule défense de l’existant, la discussion sur les propositions et l’intérêt d’une nouvelle dynamique « d’Etat généraux » est restée ouverte.

- Les membres de l’ITEM (Institut des Textes et manuscrits modernes /Unité mixte de recherche 8132. CNRS-École normale supérieure)
, constatant que les mesures de réforme mises en œuvre depuis plusieurs années, dans le cadre de la loi LRU, et aggravées récemment par les projets du Ministère, conduisent à une destructuration profonde et irréversible de la recherche publique et de l’enseignement supérieur et compromettent gravement l’avenir des formations, de la recherche, et tout spécialement de la recherche fondamentale :

- Dénoncent les conditions dans lesquelles les projets de réforme de l’enseignement supérieur et de la recherche ont été menés et décidés de manière unilatérale par le Ministère, sans le moindre dialogue ni la moindre réciprocité avec les acteurs réels des Universités et des organismes de recherche publique.
- Considèrent comme radicalement inacceptables l’éclatement du CNRS, les incertitudes majeures qui pèsent sur le fonctionnement et la véritable vocation de l’INSHS, la diminution des postes statutaires de chercheurs et d’ITA, et la précarisation programmée des métiers de la recherche.
- Protestent vigoureusement contre la stigmatisation des personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche, la désinformation organisée par le pouvoir dans les médias, et le mépris invraisemblable qui a été affiché publiquement par le président de la République,
- Dénoncent les projets de décrets sur le statut des enseignants-chercheurs et sur la mise en place du contrat doctoral, qui se traduira par la perte de toute liberté intellectuelle et qui s’avérera notamment fatal aux Humanités.
- Expriment leur désaccord complet avec les dispositions technocratiques et calamiteuses prévues pour le recrutement des enseignants, et notamment la « mastérisation » des concours, qui auront pour effet de compromettre leur qualification professionnelle et scientifique, de précariser leur fonction et de les détourner massivement de la recherche.
- S’opposent de manière radicale à la logique dans laquelle ces réformes ont été conçues délibérément pour aboutir à un désengagement de l’Etat, à une précarisation généralisée des métiers, à la liquidation du service public et des responsabilités de la République.

Pour toutes ces raisons, s’associant au mouvement des enseignants-chercheurs de l’Université et des personnels de la recherche, et en accord avec les autres laboratoires SHS de l’ENS, les membres de l’ITEM rejoignent unanimement le mouvement des « laboratoires en lutte », appellent à la généralisation du mouvement aussi longtemps qu’une réponse satisfaisante ne sera pas apportée par le Ministère à toutes ces questions, et soutiennent la motion votée par l’Assemblée Générale réunie le 12 février 2009 au siège du CNRS.

- UMR 201 DEVELOPPEMENT & SOCIETES (UNIVERSITE PARIS 1 PANTHEON-SORBONNE – IRD). Nous, personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche membres de l’UMR 201 Développement et sociétés (Université Paris 1 – IRD), réunis en assemblée générale le 18 février 2009, sommes partie prenante du mouvement de grève illimitée dans les universités visant à défendre le service public d’enseignement supérieur et de recherche. Nous soutenons l’ensemble des revendications de la Coordination Nationale des Universités telles qu’elles ont été votées lors de l’AG du 11 février 2009.

Nous exigeons le retrait du projet actuel de modification du statut des enseignants-chercheurs, l’arrêt du démantèlement des grands organismes de recherche et notamment le maintien des budgets nécessaires à la mise en œuvre de leurs missions (budgets récurrents). Nous demandons également la suspension de la réforme de la formation et des concours de recrutement des enseignants du premier et du second degrés, qui procède de la même logique de destruction du service public d’enseignement et de recherche.

Constatant que l’évaluation des chercheurs et enseignants-chercheurs mise en place par l’AERES est fondée sur des critères illégitimes et inefficaces (bibliométrie), et qu’elle est mise en œuvre par une structure opaque dont les membres sont nommés et non élus, nous appelons au boycott des comités d’évaluation de l’AERES et des évaluations de nos unités de recherche, en attendant l’ouverture d’un débat visant à l’amélioration des procédures actuelles d’évaluation.

Nous tenons également à attirer l’attention sur le traitement spécifique réservé depuis plusieurs années aux Sciences Humaines et Sociales (baisse continue des budgets, diminution drastique du nombre de postes ouverts aux concours, progressions des carrières ralenties). La volonté politique de réduire la place accordée aux SHS (disciplines considérées comme « non rentables » et « critiques ») dans l’enseignement supérieur et la recherche est clairement affichée ; elle s’accompagne d’une perte dangereuse d’autonomie de la recherche vis-à-vis des pouvoirs politiques et économiques.

Nous condamnons unanimement cette politique mise en place par un gouvernement qui affiche son profond mépris pour l’ensemble de la communauté scientifique en multipliant les discours et les mesures délétères dans la précipitation.

Nous demandons donc l’arrêt immédiat de l’ensemble de ces réformes qui participent de l’affaiblissement structurel de l’enseignement et de la recherche et de la précarisation des personnels de toutes catégories. Nous réclamons l’ouverture d’un large débat sur le statut des enseignants-chercheurs, l’évaluation et le financement de la recherche, préalable indispensable à toute nouvelle réforme.

17 février

- Laboratoire des Signaux et Systèmes (L2S, UMR8506) d’Orsay en lutte. La motion soumise au vote des permanents du Laboratoire des Signaux et Systèmes : sur les 56 personnes concernées, 28 se sont déclarée pour et 2 contre, et il y a eu 2 bulletins blancs. Cette motion est donc adoptée.

Nous, membres permanents du Laboratoire des Signaux et Systèmes (L2S, UMR8506), approuvons pleinement la lettre ouverte au Président de la République de directeurs de laboratoires de l’Ecole polytechnique en date du 10 février, dont nous rappelons les termes en fin de ce message.

Nous dénonçons par ailleurs les projets de décret modifiant le statut des enseignants-chercheurs et des doctorants, qui les exposent à l’arbitraire de décisions locales et bureaucratiques sans fondement scientifique ou pédagogique.

Dans un tel contexte, nous souhaitons proclamer notre fierté de travailler pour le service public, et notre détermination à le défendre, dans l’intérêt des nos concitoyens et des générations futures.

Pour toutes ces raisons, le L2S décide de rejoindre la liste des « laboratoires en lutte » de l’Université Paris-Sud.

- L’UMR 8547 CNRS-ENS Pays germaniques : archives Husserl,
transferts culturels
.

Les membres de l’UMR 8547 déplorent que les mesures de réforme mises en
œuvre depuis plusieurs années, notamment dans le cadre de la loi LRU,
conduisent à une déstructuration en profondeur de la recherche publique et
de l’enseignement supérieur et compromettent gravement l’avenir même de la
recherche.

Ils répètent leur attachement au rôle du CNRS en tant qu’opérateur de
recherche dans l’ensemble des champs disciplinaires et s’insurgent contre la
diminution des postes statutaires de chercheurs et d’ITA.

Ils s’élèvent contre le projet de décret modifiant en profondeur le statut
des enseignants-chercheurs et contre la mise en place du contrat doctoral.

Ils expriment leur désaccord avec les nouvelles dispositions concernant les
modalités de recrutement des enseignants du second degré, dispositions qui
risquent de détourner massivement les étudiants de la préparation à la
recherche.

Ils rappellent leur attachement au principe de l’évaluation scientifique par
des pairs élus (CNU et CN).

Ils s’indignent des discours méprisants et mal informés tenus par le
Président de la République à l’encontre des personnels de l’enseignement
supérieur et de la recherche.

S’associant au mouvement des enseignants-chercheurs de l’Université et des
personnels de la recherche, les membres de l’UMR 8547 rejoignent le
mouvement des « laboratoires en lutte », appellent à la généralisation du
mouvement et soutiennent la motion votée par l’Assemblée Générale réunie le
12 février 2008 au siège du CNRS.

- Centre d’études d’Afrique noire,
UMR 5115 CNRS-Sciences Po Bordeaux
s’est déclaré "Laboratoire en
lutte". La motion adoptée, suite à une assemblée générale, par vote
électronique, à une très forte majorité (23 oui, 2 NPPV), ainsi que les
modalités de l’entrée en "lutte" sont précisées ci-dessous
ainsi qu’en page d’accueil du CEAN.

« 1. Le gouvernement a commencé depuis quelques mois à bouleverser en profondeur notre système de recherche et d’enseignement supérieur public. Dans son discours du 22 janvier 2009, N. Sarkozy a annoncé son intention d’accélérer le processus de démantèlement de la recherche et de l’enseignement supérieur, voulant en finir avec ce qu’il qualifie d’“organisation désastreuse”. Il a par ailleurs dénoncé notre “faible productivité”, contre toute objectivité et faisant fi de notre reconnaissance internationale, en particulier dans le domaine des sciences humaines qui nous concerne en premier lieu. En désaccord profond avec ce “diagnostic” alliant mensonges, calomnies et affirmations sans source, nous n’acceptons pas la démolition programmée de nos institutions.

2. Nous, qui sommes une UMR à la confluence du CNRS et de l’université, affirmons notre adhésion au mouvement des étudiants, et des enseignants-chercheurs et personnels administratifs de l’enseignement supérieur rassemblés au sein de la Coordination des universités ; nous affirmons notre appui aux décisions de l’assemblée générale réunie au siège central du CNRS à Paris le jeudi 12 février :
– contre le projet de décret modifiant le statut des enseignants-chercheurs qui fait de l’enseignement une punition et établit la concurrence entre collègues,
– contre le “contrat unique doctoral” qui met les étudiants-chercheurs à la merci des tutelles,
– pour le rétablissement des 1 030 postes supprimés au budget 2009,
– contre la montée de la précarité parmi les personnels BIATOSS devenus simple variable d’ajustement dans la gestion des universités “autonomes”,
– contre la mastérisation, au mépris total de la formation, des concours d’enseignement du secondaire et du primaire.
Nous demandons :
– l’arrêt du démantèlement des établissements de recherche (notamment le CNRS) au profit des agences gouvernementales,
– le rétablissement des postes supprimés aux concours CR2-CR1,
– la suppression des “chaires universitaires” prises sur le budget du CNRS,
– le rétablissement de la fonction d’évaluation du Comité national du CNRS,
– l’attribution aux EPST et au CNU des budgets et fonctions de l’ANR et de l’AERES
– la garantie de l’emploi statutaire tant pour les ITA que pour les chercheurs
– et plus généralement qu’on en finisse avec une politique de passage en force au mépris de la plus élémentaire concertation.

3. Ceci ne signifie aucunement que nous sommes partisans de l’immobilisme et du statu quo, comme en témoignent les nombreuses propositions des États Généraux de la Recherche (2004) et dont le gouvernement n’a tenu aucun compte, mais nous refuserons désormais, chacun à la mesure de ses moyens et de ses responsabilités, de contribuer à la destruction de l’actuel système de recherche de notre pays, en particulier au démantèlement des établissements de recherche cédant la place à des “agences”, et à la diminution des postes statutaires.

4. Pour ces raisons, nous déclarons aujourd’hui que le CEAN, UMR 5115 CNRS-Sciences Po Bordeaux est en lutte pour défendre la recherche et l’enseignement supérieur. »

Membres de l’équipe permanente : 30
Ont voté « oui » : 22
Ont décidé de ne pas participer au vote : 2

Dans l’immédiat, la situation de “laboratoire en lutte” se manifestera par :
– l’apposition d’une banderolle “CEAN, labo en lutte”
– l’adoption d’une motion “CEAN, labo en lutte” à faire figurer sur le site et à faire connaître.
– l’ouverture du site internet du CEAN par une “page d’accueil de lutte”, reproduisant la motion et incluant des liens vers divers sites d’information sur les luttes en cours (SLR, C3N, collectif Jeunes chercheurs précaires, etc.)
– se joindre, dans le contexte actuel, au boycott des expertises AERES et ANR selon les modalités proposées par le C3N du CNRS (C3N= bureau du Conseil Scientifique du CNRS, du bureau de la Conférence des Présidents des sections du Comité National, présidents des Conseils Scientifiques de Département du CNRS), puis conformément à la motion adoptée le jeudi 12 février par l’assemblée générale réunie au siège national du CNRS le jeudi 12 février.

- CENTRE D’ETUDES DES LANGUES INDIGENES D’AMERIQUE (CELIA)
UMR 8133, UR 135

Le gouvernement a commencé depuis quelques mois à bouleverser en profondeur
notre système de recherche et d’enseignement supérieur. Dans son discours
du 22 janvier 2009, N. Sarkozy a annoncé son intention d’accélérer le
processus de démantèlement de la recherche et de l’enseignement supérieur,
voulant en finir avec ce qu’il qualifie "d’organisation désastreuse". Il a
par ailleurs dénoncé notre faible productivité, contre toute objectivité et
faisant fi de notre reconnaissance internationale, en particulier dans le
domaine des sciences humaines qui nous concerne en premier lieu. Nous
sommes en désaccord total avec ce diagnostic. Mais notre désaccord va
au-delà du jugement porté sur notre productivité. Il porte, bien plus
profondément, sur la conception de l’utilité sociale de la recherche qui
transparaît dans les actions de ce gouvernement : ne compte que la
rentabilité économique immédiate. C’est ignorer que la recherche
scientifique a parfois une rentabilité économique décalée dans le temps,
comme de multiples exemples (le laser, pour n’en citer qu’un) le montrent.
Nous contestons avec énergie que la seule utilité, immédiate ou à terme, de
la production du savoir soit une utilité économique. La recherche sert
aussi tout simplement à mieux connaître le monde dans lequel nous vivons,
tout particulièrement à mieux comprendre l’homme et les sociétés qu’il a
créées, et nul ne peut prétendre que cela est sans utilité pour les
personnes et pour la collectivité. Ces raisons nous obligent à défendre le
maintien d’une recherche publique fondamentale et indépendante, et à nous
dresser contre cette démolition programmée de nos institutions. Ceci ne
signifie aucunement que nous sommes partisans de l’immobilisme et du statu
quo, comme en témoignent les nombreuses propositions des États Généraux de
la Recherche, mais nous refuserons désormais, chacun à la mesure de ses
moyens et de ses responsabilités, de contribuer à la destruction de
l’actuel système de recherche de notre pays, en particulier au
démantèlement des organismes de recherche, et à la diminution des postes
statutaires. Pour ces raisons, nous déclarons aujourd’hui que le CELIA est
en lutte pour défendre la recherche et l’enseignement supérieur.

16 février

- Le Département Recherche de l’UFR de Pharmacie d’Orsay réuni le Lundi 16 février 2009 a adopté et soutient à l’unanimité la motion du 2 février 2009 des conseils (CS et CEVU) de l’université Paris Sud.

- Le Laboratoire de Neurobiologie de la Cognition (LNC, UMR 6155) s’est réuni en
AG
. Il s’associe pleinement à la protestation contre :

* l’affaiblissement de l’enseignement et de la recherche,
* le projet de décret du statut des enseignants chercheurs,
* la précarisation des personnels de toutes les catégories au travers de
l’individualisation des services et d’une mastérisation à marche forcée de la
formation des enseignants qui déclassent toute une profession et à terme
mettent en danger des générations d’élèves,
* la mise en place du nouveau contrat doctoral,
* les suppressions d’emplois,
* le démantèlement des organismes de recherche,

L’assemblée générale du LNC exige le retrait des réformes en cours, le
rétablissement des postes supprimés et un plan pluri-annuel de créations
d’emplois statutaires dans l’enseignement supérieur et la recherche.

Elle dénonce les propos insultants prononcés par le Président de la République,
le 22 Janvier, envers les personnels de la recherche et de l’enseignement
supérieur publics, et déplore l’absence de réaction de la direction du CNRS
face à ces attaques.
L’AG déclare le LNC laboratoire en lutte contre les réformes actuelles.
Cette lutte se traduit notamment par l’engagement des membres du laboratoire
dans le mouvement actuel de mobilisation contre les réformes, le boycott des
expertises AERES et ANR à venir (sans compromettre les engagements passés).

- Les membres de l’Institut d’Histoire Moderne et Contemporaine (UMR 8066 CNRS-ENS) réunis en assemblée générale le 16 février 2009, constatant que les mesures de réforme mises en œuvre depuis plusieurs années, notamment dans le cadre de la loi LRU, conduisent à une déstructuration en profondeur de la recherche publique et de l’enseignement supérieur et compromettent gravement l’avenir même de la recherche

- Expriment leur désaccord avec le démantèlement annoncé du CNRS et avec la diminution des postes statutaires de chercheurs et d’ITA,
- S’élèvent contre la stigmatisation des personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche par le président de la République,
- Dénoncent les projets de décrets sur le statut des enseignants-chercheurs et sur la mise en place du contrat doctoral
- Expriment leur désaccord avec les dispositions nouvelles concernant les modalités de recrutement des enseignants, dispositions qui, en imposant aux étudiants un choix précoce, risquent de les détourner massivement de la préparation ? la recherche.

Pour toutes ces raisons, s’associant au mouvement des enseignants-chercheurs de l’Université et des personnels de la recherche, et en étroite collaboration avec le département d’histoire de l’ENS, les membres de l’IHMC rejoignent unanimement le mouvement des « laboratoires en lutte « , appellent à la généralisation du mouvement et soutiennent la motion votée par l’Assemblée Générale réunie le 12 février 2008 au siège du CNRS.

- Nous, membres de l’Institut des Sciences sociales du Politique (ISP,
UMR 7220 du CNRS
) de statuts différents, nous sommes assemblés en
réunion extraordinaire le 16 février 2009. Depuis la Loi de
programmation pour la Recherche de 2006 et la loi LRU de 2007
(conséquences de la LOLF), nous constatons l’aggravation du processus
de destruction du système de recherche et d’enseignement supérieur
public, accéléré par le gouvernement actuel. Nous déplorons, en
particulier, la transformation du CNRS en agence de moyens, déjà mise
en ouvre avec la complicité active de la direction de l’organisme. Nous
exprimons notre indignation face à l’agressivité et au mépris affichés
vis-à-vis de la communauté scientifique par le président de la
République dans son discours du 22 janvier 2009 fondé sur de multiples
appréciations erronées.

Nous tenons à affirmer notre attachement :

- au principe d’un service public de l’enseignement et de la recherche
- à l’indépendance académique et, plus généralement, à celle des métiers du
savoir
- au modèle de l’évaluation scientifique qualitative par des pairs.

Nous tenons à nous déclarer partie prenante du mouvement actuel pour la
défense du service public d’enseignement supérieur et de recherche.
Nous soutenons activement le mouvement de lutte des personnels de
l’Université et, plus particulièrement, de l’Université Paris
Ouest-Nanterre la Défense et de l’Ecole Normale Supérieure de Cachan.

Nous exigeons :

- Un CNRS intégralement rétabli dans ses fonctions d’opérateur national
de recherche à caractère pluridisciplinaire
- La restitution et le maintien de l’intégralité des prérogatives du
CoNRS (Comité National de la Recherche Scientifique).
- Le retrait immédiat et sans conditions du projet de décret sur le
statut des enseignants-chercheurs et de la LRU
- Le retrait du projet sur la « mastérisation » des concours de recrutement
- Le retrait du projet de « contrat doctoral unique » et la
reconnaissance véritable du travail de recherche et d’enseignement des
doctorants.
- Le rétablissement de TOUS les postes supprimés et l’annonce d’un plan
pluriannuel pour l’emploi (c’est-à-dire la création de nouveaux postes).
- L’arrêt de la politique de précarisation. Nous attirons l’attention
sur la situation des jeunes doctorants, chercheurs et personnels
précaires. Ils sont des membres actifs des laboratoires et impliqués
dans des activités d’enseignement et de recherche et constituent, à ce
titre et malgré leur précarité, l’avenir des universités et des laboratoires.
- La mise en place d’un véritable processus collectif de réflexion et
d’élaboration sur l’avenir des études doctorales en France avec TOUS
les acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche concernés.
- La mise en place d’un débat et d’une négociation sur la base des
propositions de réforme déjà formulées, notamment par les Etats
généraux de la recherche (novembre 2004) et par les instances
existantes (comité national, CNU, conseils universitaires et conseils
d’organismes, syndicats, associations et coordinations nationales) avec
un calendrier suffisant pour permettre une véritable réforme.

Par conséquent :

- Les membres de l’Institut des Sciences sociales du Politique refusent
désormais, chacun à la mesure de ses moyens et de ses responsabilités,
de contribuer à la destruction de l’actuel système de recherche et
d’enseignement de notre pays. Nous soutenons le boycott de l’AERES, de
l’évaluation des projets ANR et des jurys de chaires mixtes
universités/organismes (anciennement dites d’excellence).
- Entre autres modalités d’action contre les « réformes » en cours,
nous décidons d’ajourner les séminaires prévus les jours de mobilisation.
- L’ISP se déclare « Laboratoire en lutte ».

Motion votée à l’unanimité des présents le 16 février 2009.

- Conseil du laboratoire SATIE - ENS Cachan - UMR 8029 :

Les membres du conseil du laboratoire ont voté positivement pour
déclarer le « laboratoire en lutte » pour la recherche et
l’enseignement supérieur.

Les membres du SATIE refusent désormais, chacun à la mesure de ses
moyens et de ses responsabilités, de contribuer à la destruction de
l’actuel système de recherche et d’enseignement de notre pays.

Les personnels concernés s’engagent en particulier à un moratoire des
expertises à l’ANR et à l’AERES conformément aux recommandations du C3N.

13 février

- L’assemblée générale extraordinaire du centre Alexandre Koyré réunit le vendredi 13
février 2009 a voté à l’unanimité la motion du C3N qui regroupe le
bureau du Conseil scientifique du CNRS, les Présidents des Conseils
scientifiques de département et le bureau de la Conférence des
Présidents des sections du Comité National, et s’est déclarée,
laboratoire en lutte.

- Le Laboratoire Parole et Langage (LPL, UMR 6057 CNRS - Université de Provence) se déclare « laboratoire en lutte » dans la continuité du mouvement national et totalement solidaire de la motion adoptée par l’Assemblée générale au siège du CNRS le 12 février 2009.

Il a été décidé par ailleurs (par 47 votes favorables et 1 absention) que la position du laboratoire serait rendue publique sur la page d’accueil, ainsi qu’un texte en trois langues permettant à ses partenaires de comprendre les motivations de son action.

- Les membres du laboratoire I3M (Information, milieux, médias, médiations) de l’Université de Nice-Sophia Antipolis ont voté la motion suivante :

Les membres du laboratoire I3M réunis vendredi 13 Février à Nice, pleinement solidaires avec le
mouvement actuel de contestation des contre-réformes qui touchent la recherche et
l’enseignement supérieur, expriment leur refus du démantèlement programmé des structures de
transmission du savoir, de la recherche, de la culture, de l’université et de la fonction publique en
général. Ils réaffirment le caractère indissociable de l’enseignement et de la recherche en
considérant que le projet actuel de modification du décret n° 84-431 du 6 juin 1984 sur les
statuts des enseignants-chercheurs confère aux exécutifs locaux des établissements
d’enseignement supérieur des pouvoirs exorbitants qui fragilisent les équilibres de la recherche et
de l’enseignement au mépris de l’intérêt scientifique et de celui des étudiants.

Les membres du laboratoire I3M demandent par conséquent que l’évolution souhaitable du statut
des enseignants-chercheurs prenne en compte la totalité de leurs charges (y compris
administratives) et que le volume total de leurs enseignements (modulables à la baisse en
fonction de la diversité et du poids des tâches assumées) ne puisse en aucun cas dépasser le
plafond des 192 heures annuelles.

Attachés qu’ils sont à un système d’enseignement supérieur et de recherche garantissant la
démocratie, la collégialité, l’indépendance et la liberté des enseignants-chercheurs, enseignants,
et chercheurs, ils demandent en conséquence le maintien d’une évaluation qualitative de la
recherche par les pairs élus, membres d’instances nationales, collégiales et indépendantes.
Ils se déclarent opposés à un système d’évaluation quantitativiste de la production scientifique
universitaire visant la mise en concurrence des chercheurs. Ils proposent de participer au sein
même de leur laboratoire à la production d’indicateurs pertinents permettant d’évaluer leurs
travaux avec exigence et rigueur tout en maintenant le droit à une recherche libre, éloignée de
l’idéologie de « la culture du résultat » fondée sur l’impératif de la rentabilité économique et sur
la soumission des enseignants-chercheurs à la hiérarchie administrative. Ils exigent en
conséquence que les nouveaux modes de gestion de la recherche et de l’enseignement supérieur
que sont l’ANR et l’AERES, visant à un pilotage centralisé et autoritaire de leurs enseignements
et de leurs travaux, ne se substituent pas aux financements nationaux récurrents des structures
scientifiques et pédagogiques, seule preuve tangible de l’engagement de l’Etat en faveur de
l’enseignement supérieur et de la recherche. Dans ce but, ils appellent à une refonte totale des
modèles d’attribution des moyens alloués à l’enseignement supérieur et à la recherche.
Ils s’élèvent tout particulièrement contre l’arbitraire et l’opacité des critères de classement des
revues scientifiques établissant une concurrence nocive entre les revues classées A et les autres,
réduisant ainsi la richesse et la complexité des recherches à la tyrannie du nombre,
comptabilisant de la même manière une citation positive et une citation négative, affaiblissant la
recherche en langue française, menaçant l’écosystème fragile des revues scientifiques,
condamnant les disciplines littéraires mais aussi celles des sciences humaines et sociales à une
réduction considérable du nombre de revues existantes.

Ils s’engagent clairement en conséquence à refuser provisoirement toute participation aux
activités d’expertise et d’évaluation pour l’ANR et l’AERES. A refuser de transmettre les
données visant à un pilotage autoritaire de leurs recherches par le moyen d’une évaluation
quantitativiste. Ils préconisent une évaluation de leurs travaux fondée sur la reconnaissance de la
diversité et de la complexité de leurs recherches au croisement de plusieurs champs
épistémiques. En tenant compte de la liste des revues qualifiantes du champ des SIC instaurée
par le CNU 71° section, ils demandent que leurs travaux de recherche interdisciplinaires publiés
dans des revues à comité de lecture non classées sur le site de l’AERES mais faisant l’objet
d’une authentique reconnaissance nationale et/ou internationale dans leur domaine disciplinaire
(revues numériques et professionnelles à caractère scientifique comprises) soient reconnus et valorisés au sein de leur laboratoire et que chacun des membres de ce dernier plaide auprès des
instances concernées en faveur de l’effectivité et de la plénitude de cette reconnaissance.
Enfin, ils demandent à être étroitement associés à tout processus de modification des modes
d’évaluation de leurs recherches et de leurs carrières, ainsi qu’à l’élaboration collégiale et
démocratique des critères d’évaluation de ces dernières.

Motion votée à l’unanimité des présents.

- Laboratoire UPR 299 "Milieux, Sociétés et Cultures en Himalaya".

S’associant à la motion votée par l’Institut Cochin, le laboratoire UPR
299 (Milieux, Sociétés et Cultures en Himalaya - UPR 299 CNRS) *se
déclare en lutte pour la recherche et l’enseignement supérieur*. Le
gouvernement a commencé depuis quelques mois à bouleverser en profondeur
notre système de recherche et d’enseignement supérieur. Dans son
discours du 22 janvier, N. Sarkozy a annoncé son intention d’accélérer
encore les choses et de passer en force si nécessaire, car il veut "en
finir avec une organisation désastreuse". Il en a profité pour dénoncer
la faible productivité des personnels qui travaillent dans ce secteur.
Nous nous élevons contre cette stigmatisation de personnels qui, dans
leur grande majorité, font tout ce qu’ils peuvent pour contribuer à une
production scientifique de qualité, ce qui est reconnu au niveau
international. Etant en désaccord profond avec ce diagnostic, nous
n’acceptons pas la casse programmée. Ceci ne signifie aucunement que
nous serions partisans de l’immobilisme et du statu quo, comme en
témoignent les nombreuses propositions des Etats Généraux de la
Recherche. Nous refuserons donc désormais, chacun à la mesure de ses
moyens et de ses responsabilités, d’accepter de contribuer à la
destruction de l’actuel système de recherche de notre pays, en
particulier au démantèlement des organismes de recherche, et à la
diminution des postes statutaires. Nous nous opposerons à ces mesures
destructrices.

Pour ces raisons, nous déclarons aujourd’hui que l’ URP 299 est en lutte
pour la recherche et l’enseignement supérieur.

- Le LAMA (LAboratoire de Mathématiques de l’université de Savoie) s’est déclaré labo
en lutte à l’unanimité des votants représentants 2/3 des membres.

- Les chercheurs et enseignants-chercheurs du Laboratoire de Recherche Historique Rhône-Alpes (UMR 5190 LARHRA) expriment leur solidarité avec le mouvement d’opposition à la politique de l’enseignement et de la recherche actuellement conduite par le gouvernement.
Ils demandent :
- le retrait des projets de mastérisation des concours et de contrat doctoral dans leur mouture actuelle,
- la renonciation explicite au projet de réduction du CNRS à une simple agence de moyen,
- le retrait du projet de décret modifiant le statut des enseignants-chercheurs,
Ils affirment leur attente de voir enfin engagées, dans une réelle concertation, les réformes indispensables à l’amélioration de la formation des enseignants et au développement des capacités de la recherche.

- Réunis ce jour en assemblée générale extraordinaire, les membres du Curapp (université de Picardie) s’associent au mouvement national engagé dans l’ensemble des universités françaises et se déclarent "Laboratoire en lutte".

Les membres du CURAPP, chercheurs, doctorants, enseignants-chercheurs,
ingénieurs et personnels administratifs réunis en Assemblée générale
extraordinaire,

- constatent l’aggravation et l’accélération du processus de destruction
du système de recherche et d’enseignement supérieur public par le
gouvernement actuel (découpage du CNRS en agences de répartition de
financements, pilotage bureaucratique et politique de la recherche via
l’ANR et l’AERES, ‘masterisation’ des formations, modification du statut
des enseignants-chercheurs dépréciant l’enseignement et accroissant leur
charge de cours, mise en place du contrat doctoral accroissant la
précarisation des doctorants, etc.),

- expriment leur indignation face à l’agressivité et le mépris affichés
vis-à-vis de la communauté scientifique par le Président de la
République dans son discours diffamatoire du 22 janvier fondé sur de
multiples contre-vérités.

En conséquence, ils déclarent le CURAPP « laboratoire en lutte » pour la
recherche et l’enseignement supérieur.

Les membres du CURAPP refusent désormais, chacun à la mesure de ses
moyens et de ses responsabilités, de contribuer à la destruction de
l’actuel système de recherche et d’enseignement de notre pays. Les
personnels concernés s’engagent en particulier à un moratoire des
expertises à l’ANR et à l’AERES conformément aux recommandations du C3N.

Les membres du CURAPP soutiennent activement le mouvement de lutte de
l’ensemble des personnels de l’Université de Picardie et demandent
solidairement :

- la reconnaissance du rôle central du CNRS en tant qu’opérateur de
recherche dans l’ensemble des champs disciplinaires
- la relance de l’emploi scientifique sous forme de postes permanents
pour toutes les catégories de personnels de l’enseignement supérieur et
de la recherche
- le retrait du projet de ‘mastérisation’ des concours de recrutement du
secondaire
- le retrait du projet de décret sur le statut des universitaires
- la prédominance du modèle de l’évaluation scientifique par des pairs
élus, sur le double principe intangible de l’indépendance académique et
de la compétence scientifique.
- le retrait du projet de contrat doctoral

Le CURAPP soutient par ailleurs les revendications exprimées par les
motions de la Coordination nationale des universités le 11 février et
par le C3N le 9 février.

Fait à Amiens, le 13 février 2009.
Motion votée à l’unanimité des présents.

- Communiqué du personnel du CEVIPOF (UMR 7048 du CNRS)

A la suite de l’assemblée générale des chercheurs réunie le 12 février 2009, le personnel du CEVIPOF affirme sa participation au mouvement de protestation nationale contre les réformes déjà mises en oeuvre ou envisagées par le gouvernement dans l’enseignement et la recherche. Loin de les favoriser, ces reformes sans concertation préalable bloquent en fait les évolutions nécessaires.

Nous partageons pleinement l’émotion ressentie par l’ensemble de la communauté scientifique face au discours du Président de la République du 22 janvier et au mépris dont il a témoigné, qui se traduit actuellement par plusieurs réformes inacceptables.

Nous voulons :
- Le retrait de la réforme du statut d’enseignant-chercheur : l’évaluation nécessaire doit passer par le CNU et non par les présidents d’université, ce qui développerait les risques d’arbitraire. .
- L’arrêt du démantèlement des organismes de recherche publique (CNRS, INSERM, INRA), le rétablissement de l’ensemble de leurs missions (opérateur de recherche, labellisation des revues ?) ainsi que l’abandon de la transformation du CNRS en instituts devenant agences de moyens
- L’abandon de toute politique de désassociation et donc le maintien des UMR permettant une coopération fructueuse entre universités et organismes.
- L ?arrêt de la politique de mutualisation et de fusion forcée des unités.
- La fin de la politique de précarisation des emplois scientifiques et le rétablissement de TOUS les postes supprimés dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche ; la conversion des "post-doc CNRS" récemment supprimés en postes statutaires ;
- Un plan pluriannuel de recrutement de chercheurs et d’enseignants-chercheurs conforme à la priorité affichée par le gouvernement pour ce secteur essentiel de l’activité nationale

Dans cette situation, il nous paraît indispensable de défendre en France comme à Sciences Po l’indépendance des métiers du savoir (chercheurs, enseignants-chercheurs, accompagnateurs de la recherche, doctorants, post-docs) et d’affirmer le laboratoire comme leur lieu naturel d’exercice.

Les personnels du CEVIPOF appellent à une réflexion collective concernant l’exercice des métiers de la recherche et de l’enseignement supérieur, le recrutement, l’évaluation, la carrière, le statut des enseignants-chercheurs et des chercheurs, les possibilités offertes aux doctorants et aux postdocs ainsi que la gouvernance au sein de l’établissement. Les personnels du CEVIPOF soulignent l’importance à ses yeux de la collégialité et de la pleine inscription de Sciences Po dans la communauté académique et dans le champ des sciences sociales.

En conséquence :
− Nous décidons un moratoire du laboratoire sur toutes les expertises de l’ANR et de l’AERES
- Nous appelons à rejoindre les mobilisations à venir pour obtenir le retrait de ces réformes nuisibles.

Martine Barthélémy, Daniel Boy, Jacques Capdevielle, Bruno Cautrés, Flora Chanvril, Jean Chiche, Claude Dargent, Nadia Dehan, Jean-Pierre Didelin, Jean-Marie Donegani, Elisabeth Dupoirier, Alexandre Escudier, Eric Landowski, Viviane le Hay, Guy Michelat, Janine Mossuz-Lavau, Henri Rey, Mariette Sineau, Thierry Vedel, Jean Viard

11 février

- Motion 1 :
Face à la crise majeure qui s’est installée au sein de la communauté académique (universités, organismes de recherche) depuis ces dernières années notamment suite à l’adoption en août 2007 de la loi dite « LRU » et des réformes en cours au sein des EPST (notamment au CNRS), face à des réformes mises en place sans réelle concertation, et face aux propos insultants (22/01/09) du président de la République Française envers l’ensemble du personnel de la recherche et de l’enseignement supérieur,

Les personnels de l’Institut d’Astrophysique Spatiale (UMR 8617), réunis en Assemblée Générale le mercredi 11 février 2009, s’associent pleinement à la protestation contre l’affaiblissement de l’enseignement supérieur et de la recherche publics. Ils exigent en particulier :
* le retrait du projet de décret fixant le statut des enseignants chercheurs,
* le retrait du projet de décret relatif aux doctorants contractuels des établissements publics d’enseignement supérieur ou de recherche fixant le « nouveau contrat doctoral ».

Ils s’opposent :
* aux suppressions d’emplois à l’Université et dans les organismes de recherche publique,
* au démantèlement des organismes de recherche publique,
* à la précarisation des personnels de toutes les catégories au travers de l’individualisation des services,
* à la « masterisation » à marche forcée de la formation des enseignants qui déclasse tout une profession et à terme met en danger des générations d’élèves.

L’Assemblée Générale rappelle qu’à l’issue d’une très large consultation nationale dans le cadre des États Généraux de la Recherche de 2004, impliquant tous les acteurs de la recherche, un ensemble de propositions de réformes a été formulé.

L’Assemblée Générale de l’IAS demande la restitution des postes supprimés et la mise en place d’un plan pluri-annuel de création d’emplois statutaires dans l’enseignement supérieur et la recherche. Elle dénonce les propos méprisants prononcés par le Président de la République le 22 janvier 2009 à l’encontre des personnels de la recherche et de l’enseignement supérieur publics.

Les personnels de l’IAS sont profondément attachés à l’indépendance, à la liberté et à la collégialité qui font l’essence du milieu académique que sont l’Université et les organismes de recherche. Ils déclarent l’IAS « laboratoire en lutte » contre les réformes en cours.
Nombre de votants : 56
Voix pour : 55
Voix contre : 0
Abstentions : 1

Motion 2 :
Les personnels de l’IAS, en sus de la Motion 1 ci-dessus, exigent l’abrogation de la loi relative aux Libertés et Responsabilités des Universités, dite loi LRU.
Nombre de votants : 56
Voix pour : 40
Voix contre : 1
Abstentions : 15

-  Institut de Biologie Physico-Chimique

Le gouvernement a mis en oeuvre depuis quelques mois un bouleversement en profondeur de notre système
de recherche et d’enseignement supérieur. Dans son discours du22 janvier, N. Sarkozy a annoncé son
intention d’accélérer encore les choses et de passer en force si nécessaire, car il veut "en finir avec une
organisation désastreuse". Il en a profité pour dénoncerla médiocrité de la production scientifique française
au regard des efforts budgétaires prétenduement consentis. Etant en désaccord profond avec ce diagnostic,
nous récusons les réformes qui en découlent. D’autres réformes sont possibles et souhaitables, comme en
témoignent les nombreuses propositions des Etats Généraux de la Recherche. Nous refuserons donc
désormais, chacun à la mesure de ses moyens et de ses responsabilités, d’accepter de contribuer à la
destruction de l’actuel système de recherche de notre pays, en particulier au démantèlement des organismes
de recherche, et à la diminution des moyens financiers et humains.
Pour ces raisons, nous déclarons aujourd’hui que l’Institut de Biologie Physico-Chimique est en lutte
pour que soit conduite une réforme respectueuse de valeurs portées par la recherche et l’enseignement
supérieur.

- Le personnel du CERI/Sciences Po (UMR 7050) réuni le 11 février 2009 en assemblée générale affirme sa participation au mouvement de protestation nationale contre les réformes déjà mises en œuvre ou envisagées dans l’enseignement et la recherche, et tout particulièrement contre la réforme du statut d’enseignant-chercheur et le démantèlement du CNRS.

Le CERI tient à s’associer à l’émotion ressentie par l’ensemble de la communauté scientifique face au discours du Président de la République du 22 janvier et au mépris dont il a témoigné à l’égard de celle-ci.

Le CERI considère que Sciences Po., membre de la communauté académique, se doit d’être partie prenante à ce mouvement et appelle l’ensemble des personnels de l’établissement à contribuer à son amplification.

Le CERI souligne le lien fort qui existe entre la situation que connaît d’ores et déjà Sciences Po et ce qui tend à se mettre en place au niveau national. Il en est ainsi d’un présidentialisme managérial que l’évolution de l’université, telle que projetée, tend à généraliser, tout comme des modalités de recrutement et d’évaluation.

Face à cette situation, il nous paraît indispensable de défendre l’indépendance des métiers du savoir et d’affirmer le laboratoire comme le lieu naturel de l’exercice de nos métiers (chercheurs, enseignants-chercheurs, accompagnateurs de la recherche, doctorants, post-docs).

Aussi le CERI appelle t-il à une réflexion collective de l’ensemble des personnels de Sciences Po concernant l’exercice des métiers de la recherche et de l’enseignement supérieur, le recrutement, l’évaluation, la carrière, le statut des enseignants-chercheurs et des chercheurs, les possibilités offertes aux doctorants et aux postdocs ainsi que la gouvernance au sein de l’établissement. Le CERI souligne l’importance à ses yeux de la collégialité et de la pleine inscription de Sciences Po dans la communauté académique et dans le champ des sciences sociales.

En conséquence, le CERI :

1. décide un moratoire du laboratoire sur toutes les expertises de l’ANR et de l’AERES voté à l’unanimité
2. demande au directeur du CERI, face aux propos tenus par le Président de la République, d’exprimer ses réticences à apporter l’expertise du centre aux administrations voté à l’unanimité
3. se déclare laboratoire en lutte voté à l’unanimité.

- Le CEMAf (Centre d’étude des mondes africains) de Paris I, qui compte environ 65 statutaires (CNRS, universités et EPHE), s’est déclaré "laboratoire en lutte" , lors de l’AG qui remplaçait la visite de l’AERES. Il a voté la motion ci-dessous :

"Réagissant à la stigmatisation des personnels et aux bouleversements profonds imposés sans concertation à la recherche publique et à l’enseignement supérieur, le CEMAf se déclare « laboratoire en lutte » et appelle à la suspension ou au détournement des activités organisées en son sein. À l’unanimité des membres présents, il demande :
- le retrait du projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs et la restauration des cadres nationaux des diplômes et des statuts ;
- l’arrêt du démantèlement des organismes de recherche et le rétablissement de l’ensemble de leurs missions nationales (opérateur de recherche, labélisation des revues, évaluation scientifique des laboratoires) ;
- le rétablissement des postes supprimés en 2009 dans l’enseignement supérieur et la recherche, ainsi que la mise en place d’un plan pluriannuel de création de postes statutaires ;
- la suppression des chaires « organisme-université » ;
- la fin des procédures d’externalisation et la résorption de la précarité pour toutes les catégories de personnel ;
- l’abandon de la mastérisation de la formation et des concours pour les enseignants ;
- la révision du contrat doctoral, pour une amélioration du statut et des conditions de travail des doctorants ;
- un moratoire des expertises à l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) et à l’Agence d’Évaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur (AERES) ;
- une large consultation de tous les acteurs concernés et une meilleure prise en compte des propositions émanant des Etats généraux de la recherche afin d’élaborer une nouvelle loi d’organisation de la recherche et de l’enseignement supérieur, et afin de mettre en place un système d’évaluation transparent fondé sur les principes de collégialité, d’indépendance et de compétence scientifique."

10 février

- S’associant à la motion votée par l’Institut Cochin et le laboratoire LLACAN, l’UMR 7023 "Structures formelles du Langage" CNRS / Université Paris 8 se déclare en lutte pour la recherche et l’enseignement supérieur. Le gouvernement a commencé depuis quelques mois à bouleverser en profondeur notre système de recherche et d’enseignement supérieur. Le 22 janvier, N. Sarkozy a annoncé dans un discours, méprisant, insultant et truffé de contre-vérités concernant la recherche française son intention d’accélérer encore les choses et de passer en force si nécessaire, car il veut "en finir avec une organisation désastreuse". Il a apporté à l’appui de sa démonstration des arguments fallacieux dénonçant la prétendue faible productivité des personnels qui travaillent dans l’enseignement supérieur et la recherche. Nous nous élevons contre ce procédé et contre cette stigmatisation de personnels qui, dans leur grande majorité, contribuent à une production scientifique de qualité reconnue au niveau international. Etant en désaccord profond avec ce diagnostic, nous n’acceptons pas la casse programmée. Ceci ne signifie aucunement que nous serions partisans de l’immobilisme et du statu quo, comme en témoignent les nombreuses propositions des Etats Généraux de la Recherche en 2004, ni que nous refusons de soumettre notre activité à une évaluation saine . Nous sommes conscients de la nécessité de réformer l’enseignement supérieur et la recherche, mais pas à n’importe quel prix ni pour des objectifs qui ne nous semblent pas servir la connaissance.
Nous refuserons donc désormais, chacun à la mesure de ses moyens et de ses responsabilités, d’accepter de contribuer à la mise en oeuvre de cette politique et déclarons aujourd’hui que SFL est en lutte pour la recherche et l’enseignement supérieur.

- L’Institut UTINAM, réuni en assemblée générale :

- dénonce les propos insultants et diffamatoires prononcés par le
Président de
la République, le 22 Janvier, envers les personnels de la recherche et de
l’enseignement supérieur publics
(lien : -> le discours commenté en pdf :
http://www.sauvonslarecherche.fr/spip.php?article2377

- exprime son refus du démantèlement programmé des structures de la
recherche, du service public d’enseignement supérieur et de la recherche.

- condamne la diminution des moyens financiers et humains qui ont
comme conséquence l’affaiblissement de l’enseignement et de la recherche.

- réaffirme le caractère indispensable de la tutelle institutionnelle
du CNRS sur les laboratoires de recherche, ainsi que la nécessité du
maintien de
l’implantation de tous les organismes de recherche sur tout le territoire
français.

Le monde de la recherche a fait des propositions positives lors des Etats
Généraux de la Recherche en 2004, celles-ci ont été dénaturées dans une
logique
comptable et au profit d’une vision à court terme. (lien sur Etats
Généraux de
la Recherche en 2004 :
http://cip-etats-generaux.apinc.org/IMG/pdf/synthese-finale-EG.pdf)

L’institut UTINAM se déclare "laboratoire en lutte" et demande que toute
réforme
se fasse dans la concertation et le respect des valeurs portées par la
recherche
et l’enseignement supérieur.

- La grande majorité des personnels de l’IGM (Institut de Génétique et de Microbiologie) soutient la motion du Conseil Scientifique de l’Université Paris-Sud 11 votée le 2 février 2009.

Résultats du vote : Inscrits : 172 (quorum:115)
Votants : 136, Oui : 118,
Non : 3,
Nuls : 15

9 février

- Le laboratoire PACEA, UMR5199, Université Bordeaux 1 – CNRS – Ministère de la Culture,
réuni en assemblée générale le lundi 9 février 2009 a voté à l’unanimité des membres
permanents présents (n = 57) la motion suivante :

PACEA soutient pleinement le mouvement actuel de contestation des réformes touchant à
l’Enseignement supérieur et la Recherche française.

L’assemblée générale s’élève contre :
1) le décret d’application relatif aux statuts des enseignants-chercheurs,
2) le démantèlement des EPST (et l’abandon progressif de la fonction d’opérateur de la
recherche du CNRS),
3) le projet de réforme de formation et de recrutement des enseignants du premier et du
second degré,
4) la précarisation professionnelle des jeunes docteurs et la suppression des postes.

- Le laboratoire Archéologie et Sciences de l’Antiquité (ArScAn UMR 7041) est également en lutte.

« Notre UMR ArScAn (Archéologies et Sciences de l’Antiquité) s’est prononcée nettement et très
rapidement en soutien à l’appel du C3N.
Depuis, la situation de la Recherche et de l’Enseignement supérieur n’a cessé de se dégrader. Nous
sommes profondément inquiets face aux réformes récentes, en cours et à venir qui touchent
l’université et le CNRS, et nous opposons à leurs conséquences :
- déstructuration des cadres existants à l’encontre de la cohérence scientifique et de la
continuité disciplinaire du CNRS,
- menace de déstabilisation et de disparition de champs entiers de la recherche par la
réduction du CNRS à une simple agence de moyens,
- volonté de subordonner la recherche et l’enseignement supérieur à des objectifs définis par
les décideurs politiques et les nécessités économiques du moment ou du lieu,
- mise en place de systèmes concurrentiels poussant individus et structures à des rivalités
inutiles et malsaines alors qu’il faudrait renforcer les coopérations sur des bases de
programmations scientifiques,
- mise en place accentuée de procédures d’évaluation mécaniquement technocratiques sur des
bases quantitatives étroites,
- disparition progressive des nécessaires instances de contrôle et d’évaluation comprenant des
élus (remplacés par des nommés),
- précarisation croissante des emplois comme des programmes de recherche,
- limitation des perspectives pour les étudiants (dont la fin des post-docs CNRS), les
chercheurs et ITA (programmation de la baisse rapide et de l’anéantissement des effectifs
permanents), les enseignants-chercheurs (nouveau statut), etc.
La surdité du Ministère de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur face aux arguments des
enseignants-chercheurs, chercheurs, personnels techniques et administratifs, étudiants, n’a d’égal
que le dogmatisme, le mépris et la provocation des plus hautes instances de l’Etat, le discours
présidentiel du 22 janvier, dépassant tout ce que l’on aurait pu imaginer. Nous nous élevons contre
cette stigmatisation de personnels qui donnent leur maximum, avec les moyens dont ils disposent,
pour contribuer à une production scientifique de haute qualité, internationalement reconnue, et pour
assumer pleinement leur rôle dans la formation à et par la recherche. La journée du jeudi 29 janvier,
à laquelle notre UMR a largement participé, a montré la force du refus de cette politique
calamiteuse.
C’est pourquoi nous nous déclarons « Laboratoire en lutte » et appelons tous les personnels et les
étudiants à se mobiliser pour arrêter cette casse systématique de la recherche et de l’enseignement
supérieur.
La recherche et l’enseignement supérieur doivent être des forces pour l’avenir et nous voulons une
organisation et des moyens publics qui garantissent vraiment un fonctionnement efficace, pérenne
et dans la continuité disciplinaire. Nous ne sommes pas réfractaires aux changements : depuis des
années chercheurs et enseignants-chercheurs élaborent des propositions systématiquement
détournées ou ignorées. Qu’elles soient enfin entendues ! »

- l’UMR 7023 "Structures formelles du Langage" CNRS / Université Paris 8 se déclare en lutte pour la recherche et l’enseignement supérieur. Le gouvernement a commencé depuis quelques mois à bouleverser en profondeur notre système de recherche et d’enseignement supérieur. Le 22 janvier, N. Sarkozy a annoncé dans un discours, méprisant, insultant et truffé de contre-vérités concernant la recherche française son intention d’accélérer encore les choses et de passer en force si nécessaire, car il veut "en finir avec une organisation désastreuse". Il a apporté à l’appui de sa démonstration des arguments fallacieux dénonçant la prétendue faible productivité des personnels qui travaillent dans l’enseignement supérieur et la recherche. Nous nous élevons contre ce procédé et contre cette stigmatisation de personnels qui, dans leur grande majorité, contribuent à une production scientifique de qualité reconnue au niveau international. Etant en désaccord profond avec ce diagnostic, nous n’acceptons pas la casse programmée. Ceci ne signifie aucunement que nous serions partisans de l’immobilisme et du statu quo, comme en témoignent les nombreuses propositions des Etats Généraux de la Recherche en 2004, ni que nous refusons de soumettre notre activité à une évaluation saine . Nous sommes conscients de la nécessité de réformer l’enseignement supérieur et la recherche, mais pas à n’importe quel prix ni pour des objectifs qui ne nous semblent pas servir la connaissance. Nous refuserons donc désormais, chacun à la mesure de ses moyens et de ses responsabilités, d’accepter de contribuer à la mise en oeuvre de cette politique et déclarons aujourd’hui que SFL est en lutte pour la recherche et l’enseignement supérieur.- Le laboratoire Image, Ville, Environnement (Strasbourg) s’est réuni en assemblée générale et a voté, à l’unanimité des personnes présentes, les motions suivantes :

Le laboratoire Image, Ville, Environnement s’oppose au démantèlement des EPST et à l’application de la LRU. En conséquence :

- Il soutient l’action des enseignants-chercheurs qui défendent leurs statuts, les revendications des étudiants et celles des personnels ITA et BIATOS,
- Il demande un plan de création pluriannuel d’emploi statutaire pour la recherche scientifique et l’enseignement supérieur.

- Nous soussigné(e)s, membres du Centre d’histoire sociale du XXe siècle - UMR 8058, nous associons pleinement au mouvement social en cours et nous nous déclarons « labo en lutte ».

Convaincu(e)s de la nécessité d’une réforme, malgré des discours mensongers sur les enseignants et les chercheurs, nous voulons que la réflexion associe toutes les compétences et toutes les composantes du monde universitaire, qu’elle vise à d’autres fins que « managériales » ou simplement comptables et que, au lieu de concentrer le pouvoir entre les mains de quelques-uns, elle se fonde sur l’esprit d’équipe, seul garant d’un enseignement et d’une recherche ouverts à tous.

C’est pourquoi nous demandons :
- la suppression du décret modifié au 30 janvier 2009 relatif au statut des enseignants-chercheurs
- le réexamen de la réforme des concours de l’enseignement et de leur mastérisation
- le réexamen du projet de décret sur le contrat doctoral
- la suppression du décret à paraître sur la systématisation des primes au mérite dans la fonction publique
- le rétablissement de procédures d’évaluation (CNU, comité national du CNRS) confiées à des pairs à la fois élus et nommés
- la remise en cause des projets visant à transformer le CNRS en agence de moyens.

Signataires : Emmanuel Bellanger, Eric Belouet, Laurent Besse, Emmanuel Blanchard, Marie-Claude Blanc-Chaléard, Françoise Blum, Paul Boulland, Raphaëlle Branche, Sylvie Chaperon, Christian Chevandier, Muriel Cohen, Emmanuelle Cronier, Françoise Denoyelle, Michel Dreyfus, Stéphane Dufoix, Marianne Filloux-Vigreux, Mathieu Flonneau, Annie Fourcaut, Laurent Frajerman Frank Georgi, Noëlle Gérôme, Jacques Girault, Laure Godineau, Pascale Goetschel, Christophe Granger, Bruno Groppo, Patricia Hidiroglou, Morgan Jan, Myriam Juan, Elise Julien, Olivier Kourchid, Sylvie Le Dantec, Thérèse Lortolary, Gilles Morin, Pascal Ory, Nicolas Palluau, Claude Pennetier, Denis Peschanski, Michel Pigenet, Jean-Louis Robert, Francine Soubiran-Paillet, Thibault Tellier, Françoise Tétard, Sylvie Thénault, Patricia Toucas, Macha Tournié, Matthieu Tracol, Guillaume Tronchet, Rossana Vaccaro, Dimitri Vezyroglou, Danièle Voldman, Patrick Weil.

- LACITO UMR 7107 Langues et civilisations à tradition orale http://lacito.vjf.cnrs.fr/

Motion adoptée par les membres du Conseil de Laboratoire le 9 février 2009 : « Le gouvernement a commencé depuis quelques mois à bouleverser en profondeur notre système de recherche et d’enseignement supérieur. Dans son discours du 22 janvier 2009, N. Sarkozy a annoncé son intention d’accélérer le processus de démantèlement de la recherche et de l’enseignement supérieur, voulant en finir avec ce qu’il qualifie "d’organisation désastreuse". Il a par ailleurs dénoncé notre faible productivité, contre toute objectivité, et faisant fi de notre reconnaissance internationale, en particulier dans le domaine des sciences humaines qui nous concerne en premier lieu. Étant en désaccord profond avec ce diagnostic, nous n’acceptons pas la démolition programmée de nos institutions. Ceci ne signifie aucunement que nous sommes partisans de l’immobilisme et du statu quo, comme en témoignent les nombreuses propositions des États Généraux de la Recherche, mais nous refuserons désormais, chacun à la mesure de ses moyens et de ses responsabilités, de contribuer à la destruction de l’actuel système de recherche de notre pays, en particulier au démantèlement des organismes de recherche, et à la diminution des postes statutaires. Pour ces raisons, nous déclarons aujourd’hui que le LACITO est en lutte pour défendre la recherche et l’enseignement supérieur. »

- Motion votée lors l’assemblée générale du laboratoire de mathématiques de l’ENS (UMR 8553) le 09/02/09 à l’unanimité des membres présents (35 personnes) :

Le laboratoire de mathématiques de l’ENS Paris, réuni en assemblée générale le 9 février 2009, s’oppose fermement aux projets de réforme récents qui mettent en danger l’avenir de la recherche en France. Nous déplorons vivement l’absence de réelle concertation dans laquelle sont menées ces réformes, et la suspicion, voire le mépris, affichés par le gouvernement à l’égard de la communauté scientifique. Nous estimons que ces réformes amplifient les dangers contenus dans la loi LRU en introduisant un arbitraire et une précarisation incompatibles avec les missions de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Nous demandons :

* le retrait du projet de modification du statut des enseignants-chercheurs,
* le retrait du projet de “mastérisation” des concours d’enseignement,
* le rétablissement des postes supprimés,
* l’arrêt du démantèlement des EPST,
* le retrait du projet de contrat doctoral.

Actions décidées par l’assemblée générale du laboratoire de mathématiques de l’ENS
le 09/02/09 à la majorité des voix exprimées :

* suspension des cours dispensés aux élèves (sauf préparation à l’agrégation) pour une semaine reconductible, et information des élèves sur les réformes en cours et la position du laboratoire vis-à-vis de ces réformes,
* fermeture de l’accueil de la bibliothèque de mathématiques et informatique pour une semaine reconductible,
* suspension des séminaires organisés par le laboratoire pour une semaine reconductible,
* transmission de la motion ci-dessus au conseil scientifique de l’ENS,
* demande d’un rendez-vous à Madame la Directrice de l’ENS pour lui présenter la position du laboratoire de mathématiques par rapport à l’ensemble des réformes en cours,
* diffusion de la motion votée par l’assemblée générale par affichage papier dans la salle commune du département, affichage d’une page virtuelle lors de tout accès à une page internet hébergée par le département de mathématiques, etc...
* ajout de cette liste d’actions à la motion retranscrite ci-dessus.

- L’Assemblée Générale du Laboratoire SCSV de Toulouse (Surfaces Cellulaires et Signalisation chez les Végétaux (UMR UPS/CNRS 5546) réunie le 9 février 2009 :

* réaffirme le rôle primordial du CNRS, en tant qu’organisme
assurant une cohérence de la politique scientifique nationale et
recouvrant l’ensemble des disciplines scientifiques.
* refuse la mise en place des chaires Université-Organisme qui
impliquent une diminution des postes de chercheurs et
d’enseignants-chercheurs, et introduisent une inégalité statutaire.
* demande la suspension, dans sa forme actuelle, du projet de
réforme du statut des Enseignants-Chercheurs notamment en ce qui
concerne la modulation des services et la gestion individuelle des
carrières laissée à la seule appréciation des Présidents
d’Université. Elle demande à ce que soit pris le temps d’une
réflexion et d’une concertation sur ces réformes, pour que les
critères et les modes d’évaluation et de décision en soient
explicités, que la mise en oeuvre s’accompagne d’un budget
permettant de garantir un enseignement de qualité et ce pour
toutes les universités.
* demande à ce que toutes les activités des Enseignants-Chercheurs
soient prises en compte dans leur évaluation, y compris les
activités administratives.
* dénonce le projet de « Doctorant Contractuel des Etablissements
Publics » risquant de mettre fin aux « étudiants-chercheurs » et
remettant en cause la formation par la recherche.
* s’associe à l’inquiétude des personnels ITA-ITARF face aux
transformations annoncées dans les établissements et au manque
d’information concrète.

Cette motion a également été votée par l’équipe « Réponse adaptative au
froid" (ERT 1045).

-  L’Institut de recherche sur la Renaissance, l’âge Classique et les Lumières (IRCL), UMR 5186 du CNRS à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3, réuni en assemblée générale le 09/02/2009, a décidé de se déclarer « laboratoire en lutte ».

Notre équipe de recherche souhaite ainsi condamner les réformes visant l’affaiblissement et le démantèlement de l’enseignement et de la recherche (université et CNRS), et s’insurger contre toutes mesures visant à restreindre la liberté de recherche.

Le laboratoire rappelle notamment :

- son attachement au statut national des enseignants-chercheurs ;

- son opposition à la « masterisation » de la formation des futurs enseignants du secondaire et à la précarisation générale des métiers de l’enseignement et de la recherche ;

- son refus total du démantèlement du CNRS

- son attachement à l’évaluation par les pairs.

7 février

S’associant à la motion votée par l’Institut Cochin, le laboratoire BCL (Bases, Corpus, Langage - UMR 6039 Université de Nice - Sophia Antipolis et CNRS) se déclare en lutte pour la recherche et l’enseignement supérieur. Le gouvernement a commencé depuis quelques mois à bouleverser en profondeur notre système de recherche et d’enseignement supérieur. Dans son discours du 22 janvier, N. Sarkozy a annoncé son intention d’accélérer encore les choses et de passer en force si nécessaire, car il veut "en finir avec une organisation désastreuse". Il en a profité pour dénoncer la faible productivité des personnels qui travaillent dans ce secteur. Nous nous élevons contre cette stigmatisation de personnels qui, dans leur grande majorité, ont une production scientifique de qualité et contribuent activement à la reconnaissance de la recherche française au niveau international. Etant en désaccord profond avec ce diagnostic, nous n’acceptons pas la casse programmée. Ceci ne signifie aucunement que nous serions partisans de l’immobilisme et du statu quo, comme en témoignent les nombreuses propositions des Etats Généraux de la Recherche. Nous refuserons donc désormais, chacun à la mesure de ses moyens et de ses responsabilités, d’accepter de contribuer à la destruction de l’actuel système de recherche de notre pays, en particulier au démantèlement des organismes de recherche, et à la diminution des postes statutaires. Nous nous opposerons à ces mesures destructrices. Pour ces raisons, nous déclarons aujourd’hui que BCL est en lutte pour la recherche et l’enseignement supérieur.

6 février

- Ce vendredi 6 février 2009 s’est tenue l’assemblée générale des personnels de l’IBAIC (Institut de Biologie Animale Intégrative et Cellulaire, regroupant les UMR 8080, 8620 et 8165, l’U442 et le laboratoire NMPA).

Cette assemblée générale condamne la mise en place unilatérale des mesures suivantes :
* Le démantèlement des organismes publics de recherche et plus généralement du service public
* La précarisation des personnels de toutes catégories au travers de l’individualisation des services
* Les suppressions d’emplois
* La loi LRU

et demande le retrait :
* du décret relatif aux modifications du statut des enseignants chercheurs
* du nouveau contrat doctoral
* du projet de mastérisation pour le CAPES et les PE.

L’assemblée générale des personnels de l’IBAIC soutient le mouvement de grève reconductible des personnels de l’Université Paris Sud 11 et se déclare Institut en lutte.

Cette AG appelle le gouvernement à la prise en compte cohérente et pertinente des propositions du monde de la recherche faites lors des états généraux de la recherche et de l’enseignement supérieur.

Résultats du vote à bulletin secret sur le texte ci-dessus : 41 pour, 1 contre et 1 abstention (43 votants).

- Motion des Personnels BIATOSS titulaires et contractuels des bibliothèques universitaires du campus d’Orsay - Université Paris-Sud 11, réunis en assemblée générale. A l’unanimité des Présents : Votes pour (32), votes contre (0), abstentions (0)

Les Personnels s’associent aux revendications et aux actions portées par la Coordination Nationale des Universités et demandent :

- La revalorisation de toutes les carrières et l’amélioration des salaires, contre l’individualisation des carrières et pour une politique ambitieuse pour la vie étudiante
- L’obtention de moyens permettant aux établissements d’assurer leurs missions
- La mise en œuvre d’un plan pluriannuel d’emplois statutaires dans les universités et les organismes et la résorption de la précarité
- La restitution de tous les postes supprimés au budget 2009 de l’enseignement supérieur
- L’arrêt du démantèlement des organismes de recherche
- Le retrait du projet de décret modifiant le statut des enseignants-chercheurs
- Le retrait de la réforme de la formation et du recrutement des enseignants du 1er et 2nd degrés
- Le retrait du projet de décret dit « contrat doctoral »

Par ailleurs, les personnels dénoncent la politique d’autonomie des universités telle qu’elle se met en place dans le cadre de la loi LRU qui a pour conséquences la dégradation du service public, et la détérioration des conditions de travail et du statut des personnels.

Ils demandent :

- L’abrogation de la loi LRU (Loi relative aux libertés et responsabilités des universités)
- Un mode de financement de l’enseignement supérieur permettant le maintien d’un service public de qualité sur tout le territoire national
- La défense et l’amélioration des statuts des personnels BIATOSS, notamment des Personnels de Bibliothèques et de l’Administration Scolaire et Universitaire, conformément aux revendications des organisations représentatives des personnels
- L’abandon de la PFR (prime de fonctions et de résultats)
- La création de nouveaux emplois publics

En conséquence l’AG appelle les Personnels à faire grève et participer à la manifestation nationale du mardi 10 février 2009.

- Assemblée générale de l’unité et des personnels de l’Institut de Physique Nucléaire de Lyon (IPNL ; UMR 5822)

L’assemblée générale de l’unité et des personnels de l’IPNL, réunie le 6 février 2009 :

Constate :
- que les mesures dites de « réforme » mises en oeuvre ou annoncées par le gouvernement français conduisent à une déstructuration en profondeur de la recherche publique et de l’enseignement supérieur.
- que cette déstructuration, menée à marche forcée, ne peut en aucun cas espérer déboucher sur une nouvelle organisation fonctionnelle et efficace et demandera de longues années de reconstruction si elle devait aboutir.
- que cette déstructuration s’appuie sur de nombreux arguments infondés ou fallacieux, qui relèvent plus de l’invective et du mépris, voire de l’insulte, que de l’analyse.
- que cette déstructuration s’inscrit dans un cadre plus large de démembrement de tous les services publics, qui prend une dimension particulièrement inquiétante en matière d’enseignement et de recherche en ce qu’elle touche directement à l’avenir de la société.

En ce qui concerne plus particulièrement notre secteur :
- La transformation des organismes nationaux de recherche en de multiples instituts « agences de moyens » met en danger tant l’interdisciplinarité qui commençait à peine à émerger réellement que de nombreux pans disciplinaires dont l’activité ne pourra pas être reprise par les universités.
- L’abandon des stratégies nationales concertées par les professionnels de la recherche ne peut que fragiliser encore plus le potentiel de recherche.
- L’attractivité des carrières et des postes ne peut qu’être globalement diminuée par la politique proposée –- quelques primes pour quelques-uns —, alors qu’une revalorisation générale est nécessaire, avec un effort tout particulier pour les échelles indiciaires les plus basses.
- Le maintien -– d’ailleurs très provisoire et incertain — des moyens financiers au niveau actuel (en euro courant) entérine une baisse des possibilités d’action, au lieu de l’élévation annoncée. La réalité des moyens dans les laboratoires dément tous les effets d’annonce.
- L’abandon de nombreuses allocations de recherche, contrats de postdoctorants (non remplacés par des embauches) fait peser une menace supplémentaire sur l’avenir de la recherche et de l’enseignement supérieur. Le projet actuel de contrat doctoral unique ne pourrait qu’aggraver cet état de fait en empêchant de nombreux doctorants de réaliser une thèse de recherche de qualité.
- Les suppressions de postes sont incompatibles avec le maintien d’une activité de recherche de haut niveau.
- Le manque de considération accordée, dans ces réformes et projets, aux « personnels d’accompagnement de la recherche » et personnels administratifs et techniques de l’enseignement supérieur est inacceptable. Les considérer comme de simples « moyens » re-distribuables à merci, est intolérable sur un plan simplement humain, et dénote une absence totale de connaissance des réalités de terrain et de la nature exacte du travail réalisé par ces agents.

L’assemblée générale refuse :
- Le démantèlement du CNRS et sa transformation en agences de moyens.
- le projet de décret modifiant le statut des enseignants chercheurs.
- Le projet de contrat doctoral unique.
- La mise en place des « chaires d’excellence » au détriment de postes CNRS.
- Les suppressions de postes, même en échange de primes.

Elle appelle :
- les directeurs d’unités et tous ceux exerçant une charge administrative en plus de leur fonction principale à se concerter en vue d’une démission collective de ces responsabilités « supplémentaires »
- la gouvernance du CNRS à dénoncer clairement et publiquement, comme l’ont déjà fait les conseils scientifiques, les aspects délétères des réformes en cours et les erreurs et mensonges qui les appuient.
- les gouvernances des organismes de recherche et des établissements d’enseignement supérieur à ne plus laisser insulter leurs agents sans réagir, fut-ce par les personnalités les plus haut placées. Après la forte mobilisation du 29 janvier à laquelle les personnels du CNRS et de l’université ont massivement participé, nous sommes convaincus de la nécessité d’amplifier et de durcir l’action contre le gouvernement pour qu’il retire ses réformes destructrices contre l’enseignement supérieur et la recherche.

En conséquence, l’Assemblée Générale déclare que l’IPNL est désormais « LABO EN LUTTE » et se prononce pour la grève jusqu’au retrait de ces contre-réformes et appelle à participer massivement aux manifestations et actions contre ces réformes et à se rendre tous les matins à 9h à l’amphi 3 du Déambulatoire pour organiser la grève. Pour le laboratoire, cette grève prendra entre autres la forme du :
- se mettre en grève « active » un jour par semaine.
- refuser de participer aux comités de sélection.
- rajouter « labo en lutte » à la suite des affiliations dans les publications ; dans les conférences ; dans les entêtes de mails.
- port de T-shirt « en grève ».
- Fermer la structure un jour.
- Appel à refuser de participer à des évaluations de projets ANR, de participer à des évaluations AERES en tant qu’expert, refus de répondre à toutes sollicitations du CNRS et de l’université hormis les tâches courantes.
- Demander à la direction d’afficher sur la page web que nous sommes « laboratoire en lutte ».
- Décoration du laboratoire et de ses personnels.

Motion adoptée à l’unanimité moins deux abstentions

- LLACAN - Langage, langues et cultures d’Afrique noire. UMR 8135 Inalco CNRS

Motion adoptée à l’unanimité en Conseil de Laboratoire : "S’associant à la motion votée par l’Institut Cochin, le laboratoire LLACAN (Langage, langues et cultures d’Afrique noire - UMR 8135 Inalco CNRS) se déclare en lutte pour la recherche et l’enseignement supérieur. Le gouvernement a commencé depuis quelques mois à bouleverser en profondeur notre système de recherche et d’enseignement supérieur. Dans son discours du 22 janvier, N. Sarkozy a annoncé son intention d’accélérer encore les choses et de passer en force si nécessaire, car il veut "en finir avec une organisation désastreuse". Il en a profité pour dénoncer la faible productivité des personnels qui travaillent dans ce secteur. Nous nous élevons contre cette stigmatisation de personnels qui, dans leur grande majorité, font tout ce qu’ils peuvent pour contribuer à une production scientifique de qualité, ce qui est reconnu au niveau international. Etant en désaccord profond avec ce diagnostic, nous n’acceptons pas la casse programmée. Ceci ne signifie aucunement que nous serions partisans de l’immobilisme et du statu quo, comme en témoignent les nombreuses propositions des Etats Généraux de la Recherche. Nous refuserons donc désormais, chacun à la mesure de ses moyens et de ses responsabilités, d’accepter de contribuer à la destruction de l’actuel système de recherche de notre pays, en particulier au démantèlement des organismes de recherche, et à la diminution des postes statutaires. Nous nous opposerons à ces mesures destructrices.
Pour ces raisons, nous déclarons aujourd’hui que le LLACAN est en lutte pour la recherche et l’enseignement supérieur. "

- Le personnel du Laboratoire de Chimie Physique (UMR8000) réuni le vendredi 6 février en assemblée générale (70 présents), s’associe à la protestation contre

* l’affaiblissement de l’enseignement supérieur et de la recherche
* le projet de décret de modification du statut des enseignants-chercheurs
* la précarisation des personnels de toutes les catégories au ;travers de l’individualisation des services
* les modalités du nouveau Contrat Doctoral Unique
* les suppressions d’emploi
* le démantèlement des organismes de recherche, et
* la mise en place non concertée du Plan Campus sur le plateau de Saclay

Dans un contexte de changements imposés, les membres du LCP affirment leur attachement au service public d’enseignement supérieur et de recherche.

L’assemblée générale exige le rétablissement des postes supprimés et un plan pluriannuel de création d’emplois statutaires dans l’enseignement supérieur et la recherche.

Les membres du LCP sont déterminés à veiller à ce que les décisions relatives à l’évolution du campus soient prises après concertation des parties concernées.
Voté à l’unanimité moins 1 abstention.

5 février

- Les enseignants-chercheurs du département de chimie de la Faculté des Sciences, UPS11 d’Orsay, se sont réunis en AG jeudi 5 février. Les 65 présents se sont prononcés par 2 votes :
1) au soutien de la motion de l’AG d’Orsay du 2 février
Pour : 64
Abstention : 1
Contre : 0

2) au soutien des motions du CS et du CEVU de l’Université Paris Sud 11 :
Pour : 64
Abstention : 1
Contre : 0

- IRISES-CERSO (Université Paris Dauphine) : les membres de l’IRISES-CERSO (UMR CNRS 7170) réunis en AG le 5 décembre 2008 demandent le retrait du projet de décret réformant les statuts des enseignants chercheurs ; rejettent le démantèlement du CNRS et la précarisation de l’emploi des jeunes chercheurs et plus généralement des emplois scientifiques (IATOS, ITA, personnel de bibliothèque).

- Le laboratoire UCO2M-UMR 6011 CNRS (Université du Maine - Le Mans) s’est déclaré en lutte après vote unanime en AG (64 votants).

- UMR 6061, Rennes 1, Génétique et développement.

Motion 1. L’AG de l’UMR 6061 demande

* le retrait du projet de décret modifiant le statut des enseignants chercheurs ;
* le retrait de la réforme de la formation des enseignants du 1er et 2nd degré ;
* l’arrêt du démantèlement des organismes de recherche ;
* la restitution des 1030 postes supprimés au budget 2009, la mise en oeuvre d’un plan pluriannuel d’emplois statutaires dans les universités et les organismes, la résorption de la précarité ;
* l’obtention de moyens permettant aux établissements d’assurer leurs missions ;
* le retrait du projet de décret dit « contrat doctoral » ;
* La revalorisation de toutes les carrières et l’amélioration des salaires, contre l’individualisation des carrières et pour une politique ambitieuse pour la vie étudiante. Motion adoptée à l’unanimité.

Motion 2. L’AG de l’UMR s’associe aux initiatives décidées dans le cadre de la grève votée à l’Université de Rennes 1. Motion adoptée à l’unanimité.

- Compte rendu de l’AG des personnels des bâtiments 220 et 221 de l’université d’Orsay, regroupant l’ Institut d’Electronique Fondamentale (IEF-UMR8622) et l’Unité de Recherche en résonance Magnétique Médicale (U2R2M-UMR8081) qui s’est déroulé le jeudi 5 février 2009. (80 personnes environ)

Suite aux AG des personnels et étudiants de l’Université Paris Sud du 2 février et du 4 février, les personnels des bâtiments 220 et 221 de l’université d’Orsay (Institut d’Electronique Fondamentale-UMR8622 ; Unité de Recherche en Résonance Magnétique Médicale-UMR8081, Services d’enseignements) se sont réunis en assemblée générale pour débattre de la réforme de l’enseignement supérieur et de la recherche et s’exprimer sur la motion votée lors de l’AG des personnels et étudiants de l’Université Paris Sud du 2 février et sur les actions de communication et de mobilisation dans le cadre de la lutte.

Les personnels des bâtiments 220 et 221 présents ont voté les motions suivantes :

Motion 1 : L’AG des personnels des bâtiments 220 et 221 de l’Université Paris-Sud s’associe aux motions votées par le CS et le CEVU de Paris-Sud le lundi 2 février 2009.

Votée à l’unanimité moins 2 abstentions.

Motion 2 : L’AG des personnels des bâtiments 220 et 221 de l’Université Paris-Sud s’associe à la motion votée par les personnels et étudiants de l’Université Paris Sud le lundi 2 février 2009.

Votée à l’unanimité moins 1 abstention.

Motion 3 : Nous, personnels des bâtiments 220 et 221 de l’Université Paris-Sud présents à l’AG de ce jeudi 5 février, nous déclarons favorables à une réforme de l’enseignement supérieur et de la recherche mais refusons la réforme actuelle. Nous dénonçons :

- Le démantèlement du système de recherche et d’enseignement supérieur public, opéré par le gouvernement par des réformes brutales, inadaptées, et une asphyxie financière ;
- Les mensonges permanents du gouvernement et du président de la république, dénigrant en particulier les excellentes performances de la recherche publique française, reconnues au meilleur niveau par la communauté internationale ;
- Les propos insultants prononcés par le président de la République le 22 janvier envers les personnels de la recherche et de l’enseignement supérieur public.

Nous affirmons que les personnels font tout ce qu’ils peuvent, dans des conditions de travail désastreuses, pour assurer leur mission d’enseignement et de recherche.

Nous proclamons notre fierté de travailler pour le service public, et notre détermination à le défendre, dans l’intérêt de nos concitoyens.

Nous nous déclarons aujourd’hui en lutte contre les réformes actuelles qui organisent de fait la mort du service public d’enseignement supérieur et de recherche.

4 février

- L’Institut de Biotechnologies des Plantes (IBP/UMR Psud11-CNRS 8618), Bât 630, sur le plateau du Moulon, s’est réuni en AG mercredi à 11H (avant l’AG générale de 12h15) avec la quasi totalité des personnels (80environ). Les points suivants ont été retenus à l’unanimité des présents au moment du vote :

* Soutien aux motions votées par le CA et le CEVU ainsi que celles de l’AG de lundi 2 février
* Déclaration de grève de l’Institut les jours de Manifestations (Jeudi 5 et mardi 10 février)
* Elaboration d’une banderole à placer devant l’Institut, déclarant l’Institut en Lutte
* Elaboration d’une motion à partir de l’analyse des textes. Cette motion n’est pas encore finalisée.

- Le personnel du laboratoire Aimé Cotton, s’est réuni en assemblée Générale le 4 février 2009. 42 personnes ont participé à cette assemblée. Le personnel a débattu, et adopté à l’unanimité la déclaration et la motion suivantes. (21 présents au moment du vote).


Déclaration 1
 :

Nous, personnels du laboratoire Aimé Cotton, dénonçons
- Le démantèlement du système de recherche et d’enseignement supérieur public, opéré par le gouvernement par des réformes brutales , inadaptées, et une asphyxie financière ;
- Les mensonges permanents du gouvernement et du président de la république, dénigrant en particulier les excellentes performances de la recherche publique française, reconnues au meilleur niveau par la communauté internationale ;
- Les propos insultants prononcés par le président de la République le 22 janvier envers les personnels de la recherche et de l’enseignement supérieur public.
Nous affirmons que les personnels font tout ce qu’ils peuvent, dans des conditions de travail désastreuses, pour assurer leur mission d’enseignement et de recherche.
Nous proclamons notre fierté de travailler pour le service public, et notre détermination à le défendre, dans l’intérêt de nos concitoyens.
Nous nous déclarons aujourd’hui en lutte contre les réformes actuelles qui organisent de fait la mort du service public d’enseignement supérieur et de recherche.

Motion 2 :

Le personnel soutient les motions votées par le Conseil Scientifique et le Conseil des Etudes et de la Vie Universitaire de l’Université Paris Sud le 2 février 2009.

Motion du CS et du CEVU de Paris-Sud 11, lundi 2 février 2009 :
Sensible aux nombreuses voix s’élevant au sein de l’université de Paris-Sud 11 et au sein d’autres universités ou EPST, contre la volonté du gouvernement d‘imposer à marche forcée une réorganisation inadaptée de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, et constatant par ailleurs au sein de notre université les premiers dégâts concrets d’une telle politique en termes de suppressions d’emplois et de moyens, le Conseil Scientifique de l’université Paris-Sud 11 s’associe aux personnels réclamant :
- le retrait du projet de décret sur le statut des Enseignants-Chercheurs
- le retrait du projet de nouveau contrat doctoral
- le rétablissement des postes supprimés
Le Conseil Scientifique s’inquiète également de l’incertitude régnant autour des organismes (transformation du CNRS en Agence de moyens sans chercheurs, rôle de l’INSERM dans la structuration des sciences du vivant, place de l’INRIA dans la recherche française et par rapport à Paris-Sud ?), suite aux toutes dernières annonces médiatiques du Président de la République qui font peser de lourdes menaces sur une grande part des laboratoires de l’université de Paris-Sud 11 et sur leurs personnels. En outre, les moyens humains et les budgets alloués à notre université en 2009 ainsi que leur diminution programmée en 2010 et 2011, ne permettent pas le développement des activités de formation et de recherche dans de bonnes conditions. Ils sont également en contradiction flagrante avec les ambitions affichées par le gouvernement pour l’opération campus.

- Assemblée Générale du Département de Biologie Paris-Sud

61 personnes étaient présentes ce mercredi 4 février 2009 et ont voté
les 3 motions suivantes :

Motion 1 : L’AG des enseignants chercheurs du département de Biologie
de l’Université Paris-Sud s’associe aux motions votées par le CS et le
CEVU de Paris-Sud le lundi 2 février 2009.
Votants : 59
OUI 57
NON 2
Abst. 0

Motion 2 : Grève des enseignements jusqu’à lundi 09/02 reconductible
selon la décision de l’assemblée générale de l’Université du 09/02 et
rétention de toutes les notes.
Votants : 61
OUI 55
NON 3
Abst. 3

Motion 3 : L’AG s’organise en collectif et demande aux UMR et
instituts associés à l’Université Paris-Sud d’organiser une assemblée
pour que les personnels se prononcent sur e mouvement en cours.
Votants : 61
OUI 40
NON 0
Abst. 21

- Le conseil du laboratoire d’ARTeHIS, UMR 5594 de Dijon, réuni le 4 février 2009, pleinement solidaire avec le mouvement actuel de contestation des contre-réformes qui touchent la recherche et l’enseignement supérieur,

se déclare « Laboratoire en lutte »

et exprime son refus du démantèlement programmé des structures de la recherche, de la culture, de l’université et de la fonction publique en général,

et réaffirme le caractère indispensable de la tutelle institutionnelle du CNRS sur les laboratoires de recherche, ainsi que la nécessité du maintien de l’implantation des autres organismes de recherche sur le campus.

Il exige :

que soit abandonné le projet de « réforme » de formation et de recrutement des enseignants du 1er et 2nd degrés (et préconise donc la non-remontée des maquettes) ;

que soit retiré le projet de décret dénaturant les statuts des enseignants-chercheurs ;

la restitution des postes supprimés, la résorption de la précarité chez les enseignants, les chercheurs, les BIATOSS et ITA par un plan pluriannuel de création de postes ; la titularisation des personnels contractuels ;

le retrait du contrat doctoral.

Il propose la motion à l’Assemblée générale réunie, le même jour à 14h, qui l’a adoptée par 39 voix pour, 1 voix contre, sur 40 présents.

- Le labo de Photophysique Moléculaire de CNRS (UPR 3361) est en lutte à la suite d’un conseil de laboratoire.

Le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche a entrepris depuis quelques mois de réformer en profondeur notre fonctionnement. Récemment, « une organisation désastreuse » de la recherche et la « faible productivité des personnels » qui travaillent dans ce secteur ont été dénoncées au plus haut niveau de l’Etat, dans un discours qui s’adressait à tous les Français.

- laboratoire CRRET (Université Paris 12)

Nous, enseignants-chercheurs, chercheurs, post-docs, étudiants, ingénieurs, techniciens et administratifs, membres du laboratoire CRRET, nous élevons contre cette stigmatisation des personnels qui, dans leur grande majorité, font le maximum pour contribuer au bon fonctionnement des laboratoires et à une production scientifique de qualité reconnue au niveau international.

Devant cet état de fait, nous n’acceptons pas cette sanction, ce qui ne signifie pas que nous sommes partisans de l’immobilisme et du statu quo ; les nombreuses propositions faites par les Etats Généraux de la Recherche en témoignent. Concrètement, nous nous opposons au démantèlement systématique des organismes de recherche et à la diminution des postes statutaires.

En conséquence, nous refusons, dans la limite de nos moyens et responsabilités, de cautionner la désorganisation actuelle de la recherche publique.

Pour ces raisons, nous déclarons aujourd’hui que le laboratoire CRRET soutient le mouvement de contestation, dans le but de promouvoir une recherche et un enseignement supérieur de qualité au niveau international.

3 février

- Suite à l’AG des étudiants et personnels de l’Université Paris Sud du 2 février, les étudiants et les personnels de l’Institut de Chimie Moléculaire et des Matériaux d’Orsay (ICMMO) se sont réunis en assemblée générale pour :
- débattre du soutien à l’appel à la grève d’une semaine reconductible
- s’exprimer sur la motion votée lors de l’AG de l’université
- débattre de la grève pour les activités de recherche
- conclure sur les actions tant de communication que de mobilisation dans le cadre de la lutte.

L’AG s’est exprimé favorablement face à l’appel à la grève d’une semaine reconductible. Les 90 participants se sont exprimés par vote sur la motion votée lors de l’AG de l’université : 87 POUR, 1 CONTRE, 2 Abstention.

La grève des enseignements dépend des enseignants eux même. La majorité s’engage vers une grève des enseignements. Nous avons néanmoins pris en compte l’importance d’information des étudiants. Les différentes actions de grève des enseignements pourraient s’accompagner d’explication en leur direction. L’idée d’un support argumentaire a été retenue pour communiquer tant vers les étudiants que le grand public.

Concernant la Recherche, toutes actions de blocage sont perçu comme stérile du point de vu de la lutte et ne peuvent que nuire au chercheurs eux même. Par conséquent, l’idée retenue serait de s’engager dans des actions ponctuelles et régulières.

La question de la visibilité de la « grève » nous a conduit à formuler quelques idées :
- Grimage des bâtiments et des locaux (banderoles, affiches, …)
- Affichage d’un bandeau sur le site web de l’ICMMO avec des explications et un lien en direction de la lettre de A. FERT sur son soutien au mouvement.

Ensuite pour les actions plus « médiatique » différentes propositions ont été relevé :
- Blocage de la N118
- Manifestation - « meeting » dans les lieux publics accompagnés d’explications « grand public »
- Manifestation devant le Ministère

Les personnels réunis sont décidé à s’engager dans les mobilisations déjà proposées pour les jeudi 5 février, mardi 10 février et vendredi 13 février. Il est relevé que les étudiants ne peuvent rester seul dans les laboratoires…

Fasse à la désinformation et en réponse au discours de l’Elysée, il a été proposé d’éditer une synthèse des travaux des 4 dernières années des chercheurs de l’ICMMO, assortie d’une explication, et de l’envoyer tant à l’Elysée qu’aux médias pour dénoncer les fausses idées colportées publiquement.

Nous avons aussi relevé des actions d’entraves du fonctionnement avec des propositions de rétention de note, boycott des évaluation ANR ou AERES, et des activités « administratives » ne pénalisants pas les personnels et les étudiants.

- Une AG des membres du département des sciences de la Terre d’Orsay et de ses étudiants a eu lieu à 14h au bâtiment 504. Nous avons discuté des réformes en cours (projets de décret modifiant les statuts des EC et de masterisation, des réformes touchant les EPST, des postes supprimés, des budgets en baisse, etc…), de leurs conséquences et avons voté la motion qui avait été votée hier en AG,Votants : 85, Pour : 85

à savoir :

“Les étudiants et les personnels de l’Université Paris Sud 11 (UPS11) et
ses composantes entrent en grève générale d’une semaine reconductible pour
protester contre :
- l’affaiblissement de l’enseignement et de la recherche,
- le projet de décret du statut des enseignants chercheurs,
- la précarisation des personnels de toutes les catégories au travers de
l’individualisation des services et d’une mastérisation à marche forcée de
la formation des enseignants qui déclassent toute une profession et à terme

mettent en danger des générations d’élèves,
- la mise en place du nouveau contrat doctoral,
- les suppressions d’emplois,
- le démentèlement des organismes de recherche,
- et la destruction des IUT.
L’assemblée générale exige le rétablissement des postes supprimés et un
plan pluri-annuel de créations d’emplois statutaires dans l’enseignement
supérieur et la recherche.
Notre grève s’inscrit dans la lutte contre des réformes qui visent à casser
un service public de plus, après l’hôpital, la justice, etc.
Nous demandons la remontée de la motion et son vote dans tous les conseils
de l’université, de laboratoires (unités mixtes de recherche, unité
propres), départements et sections du CNU.”
Votants : 85, Pour : 85
- AG des membres du département de Mathématiques d’Orsay s’est tenue à 12h30 au bât 425, 80 personnes étaient présentes et ont voté les motions suivantes :

Motion n°1 :grève d’une semaine reconductible (70 pour, 7 abstentions, 1 contre)

Les personnels présents votent une grève reconductible d’une semaine en soutien aux motions du CS et du CEVU votées le lundi 02/02.

Motion n° 2
 : non-dépôt de maquettes (65 pour, 1 abstention, 0 contre)

En complément de la motion du CEVU, l’assemblée générale s’oppose également au nouveau format pour l’agrégation ainsi qu’à tout envoi au ministère de maquettes des formations masters associées.

- L’UMR INRA-CNRS-Université Paris Sud-AgroParisTech de génétique Végétale du Moulon s’est proclamée laboratoire en lutte lors de l’AG du 3 février 2009 de l’ensemble du personnel.

- L’ICMMO a fait plusieurs AG dont la dernière du 3 fevrier 90 personnes (vote sur la motion de l’AG centrale 87 pour 1 contre et 2 abst) pour décider un appel à la grève se traduisant par une mobilisation à toutes les actions AG et manifs.

- IRSAMC (Institut de Recherche sur les Systèmes Atomiques et Moléculaires Complexes) de Toulouse : "[...] Nous appuyons nos responsables dans les gestes de blocage institutionnel qu’ils peuvent être amenés à prendre. Nous nous déclarons disponibles pour porter à l’extérieur vers les étudiants et l’opinion, les raisons de notre refus profond des réformes qui nous sont imposées, qui font hélas partie d’une entreprise plus vaste de réductions des coûts de la fonction publique (santé, éducation nationale, justice…)".

2 février

- Institut Cochin : (AG du 2 février). Le gouvernement a commencé depuis quelques mois à bouleverser en profondeur notre système de recherche et d’enseignement supérieur. Dans son discours du 22 janvier, N. Sarkozy a annoncé son intention d’accélérer encore les choses et de passer en force si nécessaire, car il veut "en finir avec une organisation désastreuse". Il en a profité pour dénoncer la faible productivité des personnels qui travaillent dans ce secteur. Nous nous élevons contre cette stigmatisation de personnels qui, dans leur grande majorité, font tout ce qu’ils peuvent pour contribuer à une production scientifique de qualité, ce qui est reconnu au niveau international. Etant en désaccord profond avec ce diagnostic, nous n’acceptons pas la casse programmée. Nous refuserons donc désormais, chacun à la mesure de ses moyens et de ses responsabilités, d’accepter de contribuer à la destruction de l’actuel système de recherche de notre pays, en particulier au démantèlement des organismes de recherche, et à la diminution des postes statutaires. Nous nous opposerons à ces mesures destructrices. Pour ces raisons, nous déclarons aujourd’hui que l’Institut Cochin est en lutte.

- Le Centre de Génétique Moléculaire d’Orsay se déclare en lutte pour la recherche et l’enseignement supérieur et soutient la motion votée par l’Assemblée Générale de l’Université d’Orsay le 2 février 2009.