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Déclaration commune CPU/CDIUFM - Réaction aux propos mal informés de Xavier Darcos sur RMC, le 12 février 2009 (13 février 2009)

vendredi 13 février 2009, par Laurence

La CPU et la CDIUFM dénoncent les contre-vérités des déclarations du Ministre de l’éducation nationale
et le caractère méprisant de ses propos, tout en rappelant leur attachement commun à une formation
des maîtres de qualité sanctionnée par un diplôme de master.

Les présidents d’université et les directeurs d’IUFM considèrent que les propos du Ministre insultent
tous les personnels aujourd’hui engagés dans une formation des maîtres qui répond à un cahier des
charges national et qui est évaluée par une commission nationale présidée par un recteur.

Cette formation fait alterner des activités de formation et d’enseignement avec : un stage en
responsabilité dans un des cycles de l’école primaire d’une durée de trente jours, à raison d’un jour par
semaine et deux stages en responsabilité de trois semaines chacun dans les autres cycles de l’école
primaire, pour les professeurs des écoles ; un stage en responsabilité représentant de 6 à 8 heures par
semaine en collège ou en lycée pour les enseignants du second degré.

Il est donc totalement mensonger de prétendre que « temps à autre, ils vont remplacer un professeur
absent
 » et de comparer cette formation à une vulgaire simulation de vol. Les présidents d’université et
les directeurs d’IUFM rappellent que le ministère de l’éducation nationale n’a pas apporté toutes les
réponses qu’il s’était engagé en septembre à fournir très rapidement, que les maquettes des concours
n’ont été connues qu’en décembre et les premières modalités de stage à la mi-janvier.

Ces délais tardifs et ces imprécisions ont largement contribué à empêcher un travail serein sur les
programmes de masters.

Présidents d’université et directeurs d’IUFM réaffirment ensemble leur attachement de fond à une
formation des enseignants universitaire et professionnalisée et ne considèrent pas qu’une réflexion
collective et approfondie sur la formation des maîtres du 21ème siècle relève d’une « discussion
sibylline
 ».