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"Les Sciences mathématiques des Universités Paris 6 et Paris 7 mobilisées", communiqué du 18 février 2009

jeudi 19 février 2009, par Elie

Les Sciences mathématiques des Universités Paris 6 et Paris 7 mobilisées

Journée d’Information-Débats à Chevaleret

au 175 rue du Chevaleret 75013 Paris, le vendredi 20 février 2009, Salle
0C02

Le site de Chevaleret est le lieu qui regroupe le plus grand nombre
de chercheurs et d’enseignants-chercheurs en mathématiques et en
informatique en France (notamment tous les mathématiciens de
l’université Pierre et Marie Curie, Paris 6 et de l’université Paris
Diderot, Paris 7).
Il compte près de 430 enseignant-chercheurs ou chercheurs, dont 10
académiciens,
et plus de 350 doctorants et post-doctorants.

L’immense majorité des chercheurs dans ces disciplines est mobilisée contre
les projets actuels du gouvernement concernant les statuts des
enseignants-chercheurs,
la formation des professeurs dans les collèges, écoles et lycées et le
démantèlement du CNRS
et entend dénoncer les effets dévastateurs à long terme de ces projets
de réforme, et des suppressions de postes.

S’ils sont favorables à une évolution de l’université et des agences
comme le CNRS,
ils dénoncent des mesures imposées, parfois avec mépris, sans
concertation et qui cachent mal
l’objectif de faire des économies et de piloter la recherche en fonction
d’une rentabilité immédiate à laquelle la recherche ne saurait se
réduire. Dans leur grande majorité, les enseignants-chercheurs et les
chercheurs en mathématiques et informatique sont attachés à un service
public d’enseignement supérieur et de recherche de qualité. Ils tiennent
à affirmer le caractère national de leurs métiers, caractère que le
projet de décret met en cause en les soumettant à l’arbitraire local.
Les succès de l’école mathématique française sont justement le fruit
d’une politique volontariste nationale, menée collégialement, en
particulier par le CNRS et le CNU. En favorisant l’émiettement de cette
communauté, les projets actuels risquent d’affaiblir une école pourtant
unanimement louée.

Comme la plupart des enseignants-chercheurs et des chercheurs dans les
autres
disciplines et dans toute la France, les mathématiciens et
informaticiens de
Chevaleret sont dans leur ensemble favorables à des réformes pour faire
évoluer l’université et
les agences de recherche comme le CNRS. Mais ils sont convaincus qu’une
condition indispensable pour que de telles réformes soient un progrès et
non
une régression est qu’elles prennent appui sur une connaissance précise
des succès réels
de la recherche française et des améliorations souhaitables et soient le
fruit d’une vaste
et sincère concertation entre le monde universitaire et le gouvernement
et non imposées de
façon autoritaire et surtout aveugle.

Pour ces raisons le site s’est déclaré en grève et en lutte contre tous
ces projets.

Le vendredi 20 février est organisée une journée d’information et de débats
sur l’avenir de l’enseignement supérieur et de la recherche en France.
Cette journée est destinée prioritairement aux étudiants en Master, aux
doctorants,
aux enseignants- chercheurs et aux chercheurs en mathématiques et en
informatique,
mais elle est ouverte à toute personne extérieure.

Programme de la journée :

10 h : Le rôle du CNU et les enjeux actuels
Claude Viterbo (Vice président de la 25ème section du CNU)
Fabrice Bethuel (Président de la 26ème section du CNU)

11 h : La mastérisation des filières d’enseignement
Christophe Hache (Paris 7)
Séverine Leidwanger (Paris 7)
Marie-Hélène Mourgues (Paris Est Marne la Vallée)

13 h 30 : Bibliométrie, évaluation
Catherine Goldstein (CNRS, IMJ)

14 h 30 : LRU, évaluation, autonomie de la recherche et CNRS
Didier Chatenay (CNRS, Labo. de physique statistique de l’E.N.S)

15 h 30 : Débat général