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Communiqué de QSF (7 mai 2009)

vendredi 8 mai 2009

En adoptant la stratégie de la temporisation et de l’enlisement, la ministre de l’enseignement supérieur a fait en sorte que les universités françaises connaissent ces derniers mois le plus long conflit de leur histoire. Après trois mois de promesses vagues et de concessions piégées, Mme Pécresse reproche aux universitaires d’avoir mis en péril la délivrance des diplômes universitaires. Elle porte, avec M. Darcos, la responsabilité de la crise et de son aggravation. Dans cette situation déjà difficile, les tendances les plus extrémistes du mouvement, notamment parmi les étudiants, demandent soit la suppression des examens soit la validation automatique du semestre. Ces solutions ne sont pas acceptables, puisqu’elles sont illégales et nuisibles à la réputation des universités. La politique du pire doit être rejetée. La situation étant variable selon les universités, les enseignants sauront proposer des modalités diverses de contrôle des connaissance pour permettre la validation du semestre et la délivrance des diplômes.

Mme Pécresse a récemment annoncé que la commission Marois-Filâtre, chargée d’élaborer des propositions pour la réforme du recrutement et de la formation des maîtres, doit rendre son rapport avant le 15 juillet. QSF, qui entend participer à la concertation sur ces propositions, fait remarquer que cette échéance est trop rapprochée. Le report de la mastérisation, annoncé par le ministère en mars, implique, pour être effectif, que les concours et leur préparation se fassent en 2009-2010 dans les mêmes conditions qu’auparavant, et qu’on se donne le temps d’une réflexion approfondie, sans être contraint par le cadre de la réforme imposée par le ministère de l’éducation nationale en octobre 2008. QSF rappelle que le dispositif prévu mettait en péril la formation à la recherche en superposant plusieurs logiques : celle de l’initiation à la recherche, celle de la formation disciplinaire des enseignants, et celle de la professionnalisation.

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