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Lettre spéciale sommet mondial des universités (n°70) de la CPU - 23 mai 2011

lundi 23 mai 2011, par Laurence

La fierté des universités

La CPU a tout récemment eu l’honneur d’accueillir des représentants de la communauté universitaire internationale, étudiants et présidents, recteurs et vice-chanceliers d’université, issus d’une quarantaine de pays. Le Pres Bourgogne-Franche Comté, organisateur des sommets mondiaux des étudiants, à Besançon (les 27, 28 et 29 avril), puis des présidents (les 5, 6 et 7 mai), a fait preuve pour cela, depuis le choix qui s’est porté sur lui de la part de l’assemblée plénière de la CPU, d’une détermination remarquable.

Au cours des dernières semaines, nous avons craint que cet événement qui place, durant quelques jours, l’université française au centre de la communauté internationale du savoir, ne puisse avoir lieu. Des raisons de sécurité ont en effet conduit les autorités à prononcer, à peine quelques jours avant, l’impossibilité d’accueillir nos homologues étrangers à Dijon.

Grâce à la volonté du Président de la République, avec l’aide et l’engagement de la Ministre, de son Cabinet et de ses services, le Sommet des présidents, recteurs et vice-chanceliers des universités a pu se tenir à Paris, aux dates qui étaient prévues, dans les lieux prestigieux du Collège de France, de la Sorbonne et du Muséum National d’Histoire Naturelle. Que tous ceux qui ont permis que ce Sommet se tienne trouvent ici l’expression de notre gratitude et de notre fierté.

Pour l’image de notre pays d’abord : la France a montré sa capacité à assurer dans des délais très courts la tenue dans d’autres lieux que ceux initialement prévus d’une manifestation rassemblant une soixantaine de représentants d’établissements, réunis pour débattre des thèmes du développement durable et de l’économie de la connaissance, mus par une conviction partagée que l’enseignement supérieur et la recherche constituent un bien mondial commun. Le comité de pilotage du sommet mondial des universités, composé de représentants japonais, italiens, canadiens et français, convaincu de cette responsabilité, s’est réuni durant plusieurs mois. Au regard des thèmes abordés, le sommet a été dédié à la Nation japonaise, nos collègues de l’université de Tôdai montrant, au plus fort des événements tragiques qui les ont touchés, une dignité et une volonté qui inspirent le respect.

Pour la place de l’Université dans la société civile ensuite : l’université, lieu de création et de diffusion des connaissances, lieu de formation et d’expression d’esprits libres, a montré sa volonté d’être partie prenante des grands débats dont dépendent l’avenir de la planète et le bien être de ses populations. Elle a à ce titre un rôle majeur, non partisan ni idéologique, à jouer auprès des décideurs.

Enfin, pour la construction, au niveau mondial de la société du savoir : dédiés à la construction de la connaissance par la coopération et l’échange, les deux sommets ont montré à quel point, au XXIème siècle, plus que jamais, la connaissance s’affranchira des frontières et s’enrichira d’apports plurinationaux. Plus encore, l’université apparaît aujourd’hui comme un véritable espace international ouvert à la multiplication des partenariats et des échanges. Les organisateurs ont dans cet esprit tenu à ce que la conférence inaugurale du sommet des présidents soit prononcée par l’UNESCO, au nom de sa directrice générale, Irina Bokova. Les prochains sommets des universités continueront, résolument, à associer l’UNESCO et à s’inscrire dans ses objectifs.

Le sommet mondial des universités constitue un moment annuel fort et unique, comme l’a souligné Valérie Pécresse lors de son intervention. Tous les participants, présidents et étudiants ont, à cet égard, abordé leur tâche avec humanisme, rigueur et responsabilité. La CPU est fière d’avoir pu conduire ces sommets, de Besançon et Paris, avec le Pres Bourgogne-Franche Comté.

La CPU a communiqué aux Chefs d’Etat et de gouvernement, prochainement réunis à Deauville dans le cadre des G20 et G8, la déclaration solennellement adoptée par les présidents, recteurs et vice-chanceliers en Sorbonne, samedi 7 mai, de même que la déclaration adoptée par les étudiants, à Besançon, samedi 29 avril, et prendra part au comité d’organisation du prochain sommet qui devrait avoir lieu aux Etats Unis, en 2012.