Accueil > Revue de presse > Bientôt des profs notés sur le modèle du secteur privé - Aude Seres, Le Figaro, (...)

Bientôt des profs notés sur le modèle du secteur privé - Aude Seres, Le Figaro, 10 juin 2011

vendredi 10 juin 2011, par Sylvie

Luc Chatel veut réformer la notation d’ici à la fin de l’année, avec des inspections plus fréquentes.

C’est une véritable révolution que propose Luc Chatel pour évaluer les enseignants, avec le retour sur le devant de la scène de la promotion au mérite. Dans un document d’une trentaine de pages que Le Figaro s’est procuré, le cabinet Alixio, dirigé par Raymond Soubie, fait un état des lieux et propose des pistes pour l’évolution du très controversé système d’évaluation et de promotion de l’Éducation nationale.

Pour cela, les équipes de l’ancien conseiller social de Nicolas Sarkozy ont mené fin mars une vaste consultation par Internet auprès de près de 4500 enseignants. Principales conclusions : des inspections trop peu fréquentes, des notes peu discriminantes, un manque de suivi, pas de prise en compte de l’investissement dans l’école… Alors que la performance d’un enseignant est censée compléter l’ancienneté pour le passage à l’échelon supérieur, déterminant sa rémunération, elle n’influe souvent qu’à la marge.

Lettre de mission

Dans ce document, Alixio recommande de « conserver les échelons mais de donner plus de souplesse au système ». Surtout, il suggère de « donner aux évaluateurs la possibilité de réduire ou d’allonger le passage d’échelon après l’évaluation pour valoriser financièrement le travail ». C’est la levée d’un tabou. Plus concrètement, l’étude suggère une réorganisation de l’évaluation, notamment avec des inspections tous les deux ou trois ans au maximum, avec une moindre part donnée à la note de l’inspecteur et une meilleure prise en compte du travail en équipes.

Un suivi régulier entre l’enseignant et plusieurs interlocuteurs comprenant des conseils, mais aussi l’élaboration d’une « lettre de mission » pour chaque enseignant tous les quatre à cinq ans. Aussi appelé « contrat de progrès », ce document s’apparente aux feuilles d’objectifs en vigueur dans le privé.

La suite sur le site du Figaro

Le rapport du cabinet Alixio est là :