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Communiqué du SNESUP. Certification en langues étrangères : le ministère contraint à un recul, 9 novembre 2011

mercredi 9 novembre 2011

À la suite de l’interpellation du SNESUP au Conseil Supérieur de l’Éducation du 4 novembre, concernant les difficultés rencontrées par les futurs lauréats des concours de recrutement des enseignants et de CPE, qui sont obligés, pour pouvoir être titularisés, de détenir une certification en langue étrangère de niveau B2 , le Ministère de l’Éducation Nationale a été contraint de mettre à jour ce lundi son site internet [1].

Les précisions apportées par le MEN dispensent un grand nombre de candidats de l’exigence du Certificat en Langues Étrangères de niveau 2. Ainsi, dans le paragraphe «  réglementation », «  les lauréats produisant un diplôme sanctionnant un cycle d’études post secondaires d’au moins deux ans dans le domaine des langues étrangères » sont dispensés de produire le CLES2.

D’autre part, l’exigence du domaine du diplôme disparaît dans le paragraphe « Réponses aux questions les plus couramment posées ». En effet, un candidat, dont le parcours fait apparaître l’obtention de crédits ECTS en langue étrangère, est considéré comme justifiant de la certification, le MEN prenant l’exemple d’un étudiant étant passé par les classes préparatoires aux grandes écoles et ayant obtenu par validation une équivalence L1-L2.

On peut prévoir que, dans ce contexte, certaines universités, vont dans l’urgence modifier leurs maquettes de master pour proposer en M2 une Unité d’Enseignement de langues étrangères. La validation de cette unité permettra aux étudiants de ne pas avoir à justifier du CLES2. Mais les catégories les plus fragiles de candidats (assistants d’éducation pour les concours internes, ou candidats aux concours PLP étant passés par des commissions de validation) sont écartées de ces mesures.

Le MEN tente de minimiser son recul en agissant en catimini et en laissant croire qu’il ne s’agit que « d’une interprétation de l’arrêté du 31 mai 2010, consolidé par les dispositions de l’arrêté du 4 mai 2011 ». Le SNESUP, avec la FSU, rappelle son exigence, dans l’immédiat, d’un moratoire traduit en des termes réglementaires suspendant l’exigence de certification CLES 2 et C2i2e pour valider les concours (CRPE, CAPES, CAPEPS, CAPET, CAPLP et CPE) pour les cinq années à venir.

Le site du Snesup