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Le gouvernement québécois réclame des amendes contre les étudiants grévistes, humanite.fr, Anthony Tejero, le 18 mai 2012

samedi 19 mai 2012, par Alain

Voilà trois mois que les étudiants québécois sont en grève. Leur principale revendication ? Supprimer une forte augmentation des droits de scolarité prévue par le gouvernement. Dans l’espoir de casser ce mouvement de contestation, un projet de "loi spéciale" est actuellement débattu au parlement. Il prévoit de sanctionner les grévistes par de lourdes amendes.

Depuis mi-février, les jeunes sont nombreux à s’ériger contre la politique libérale menée par le premier ministre Jean Charest dans le secteur de l’enseignement supérieur. Son gouvernement entend amplifier la facture à l’entrée des universités. L’addition s’avère salée pour les futurs étudiants. En sept ans, ils devraient payer 1780 dollars de plus que le prix fixé aujourd’hui, soit une augmentation de 82%.

Face à la grogne estudiantine, le pouvoir en place fait la sourde oreille. Sa dernière trouvaille : faire voter une loi pour punir les récalcitrants et mettre un terme à ce mouvement de grève massif. En cas d’adoption, cette mesure serait un coup de rabot sévère sur le droit de grève et la liberté de manifester des jeunes québécois. Si elle était appliquée, les organisateurs de ce mouvement encourraient entre 1000 et 125 000 dollars d’amende. Le seuil maximal fixé à l’encontre d’une personne seule jugée coupable d’avoir entravé l’accès à un collège ou une université serait de 5000 dollars. Pour les associations étudiantes organisatrices de manifestations, les enchères s’envoleraient et s’échelonneraient entre 25000 et 125000 dollars. Si les « heureux élus » étaient récidivistes, ils devraient même s’acquitter du double de ce montant exorbitant.

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