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Réforme de la Formation des Enseignants - Dossier SLU- Mis à jour le 25 juin 2013…

mardi 25 juin 2013, par Mariannick

ou "Comment devenir prof d’anglais sans savoir l’anglais ? "
➙ Des motions comme s’il en pleuvait !
- Communiqué de SLU ! sur les ESPE
- Toujours d’actualité, bien sûr, le point de vue de SLU par Alexis Grélois
- Lire aussi les documents sur la FDE diffusés par les deux ministères

Enseigner est un métier

Tribune du GRFDE à lire dans Libération ici ou intégralement sous forme de Lettre ouverte au Président de la République sur la réforme de la formation des enseignants sur le site du Café pédagogique


Lettre-flash du SNESUP n° 27 du 23 mai 2013

Accréditation des ESPE : refuser la diagonale du flou

A trois mois de la rentrée, l’ouverture des ESPE est de plus en plus contestée. Le dispositif de formation des enseignants est suspendu à tant d’incertitudes que le risque d’un chaos indescriptible pèse sur les élèves, les étudiants, les acteurs de la formation…, sur la société.

Alors que sont discutés au parlement deux projets de lois contestés (Loi Peillon, loi ESR), l’accréditation inscrite dans les deux textes législatifs ne fait l’objet d’aucune définition précise. Pourtant, les conseils des universités sont actuellement consultés par anticipation sur l’accréditation des ESPE et de projets de master encore en cours de construction. En outre, les évolutions des concours sont particulièrement disparates, malgré un cadre d’apparence commun pour lequel jamais le SNESUP n’a été consulté.

Le SNESUP a obtenu l’engagement du MESR qu’il produise un bilan du potentiel national de la formation des enseignants (IUFM et UFR). Or, depuis près de 6 mois, un tel document n’est toujours pas communiqué. Les contenus de ce bilan en termes de moyens (humains, financiers, patrimoine) disponibles par les établissements sont indispensables à la constitution des dossiers d’accréditation. Le SNESUP exige que ce bilan soit transmis au CNESER dans les plus brefs délais.

Dans un contexte de deux lois promulguées au plus tôt en juillet, le processus d’accréditation d‘établissement vide de sens la procédure nationale d’habilitation des diplômes. D’après les dossiers d’accréditation dont nous disposons, le contenu détaillé des formations de master MEEF n’est même pas explicité. Le SNESUP exige que soit faite la publicité des maquettes complètes dans les conseils d’établissement et au CNESER, pour que leurs élus puissent produire des avis éclairés.

Dans les établissements, les expressions de conseils centraux, de conseils d’école se multiplient pour dénoncer la précipitation et les inconnues qui grèvent la formation des enseignants dans une période où l’austérité accroît les risques de voir des heures d’enseignement supprimées.

Le SNESUP interpelle solennellement les parlementaires sur les conséquences qu’une telle impéritie et le manque de dialogue social sur la Formation Des Enseignants. Dans les établissements, le SNESUP appelle à amplifier l’adoption de motions pour enrayer ce processus conduisant au chaos à la rentrée.


Motion des élus FSU de l’Université de Nanterre

22 mai 2013

Les élus FSU de l’Université de Nanterre, se faisant le relais de très nombreux collègues, expriment leurs plus vives inquiétudes face à la réforme annoncée de la formation des enseignants du primaire et du secondaire. Le Ministère exige que nous élaborions des maquettes pour le 25 mai, alors qu’il n’y a toujours pas d’arrêté définissant les masters MEEF, lesquels devront être organisés par des ESPE qui n’ont pas encore à ce jour d’existence juridique. Les masters mis en place depuis 3 ans disparaissent sans avoir donné lieu à la moindre évaluation. Les pistes suggérées pour l’élaboration des nouvelles maquettes suscitent en outre l’émotion d’une large partie de la communauté universitaire : elles entérinent l’affaiblissement du disciplinaire au bénéfice du didactique, réduisent fortement le poids de la recherche, et surtout se traduisent par une baisse importante du volume horaire consacré à la préparation des concours. Tout cela est élaboré dans l’urgence et sans concertation, sans aucune discussion sur les formats des maquettes de master comme des concours, alors même que la réforme est censée entrer en vigueur à la rentrée prochaine. L’effet est profondément déstabilisateur sur les candidats au professorat, pas si nombreux et déroutés par les incertitudes et l’opacité de telles mesures. Nous ne pouvons que nous opposer à une telle façon de faire, et exiger une remise à plat de la réforme afin de défendre les valeurs de haut niveau scientifique que réclame la formation des professeurs de la République.
Unanimité moins une voix


MOTION DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’UNIVERSITÉ STENDHAL DE GRENOBLE

17 mai 2103

Convaincus que la formation des enseignants mérite une grande réforme à inscrire dans un large projet de refondation de l’école et soucieux d’y apporter leur contribution, les membres du CA de l’université Stendhal expriment néanmoins leurs plus vives réserves sur les conditions d’élaboration et de mise en œuvre des ESPE et des masters MEEF (Mention Enseignement, Éducation et Formation) dans les délais impartis.
Ainsi le CA considère préjudiciable pour la qualité du projet académique de l’ESPE et sa vision partagée par tous les partenaires, la précipitation dans laquelle le projet a du et doit encore être mené et dénonce une situation source d’inquiétudes tant pour les personnels que pour les étudiants concernés par ces futures formations.

La date de remontée des maquettes des ESPE est en effet fixée au 25 mai alors même que le principe de l’accréditation emportant habilitation des diplômes n’a pas encore été adopté par le Parlement ni légalement inscrit dans la loi. À ce jour :
- nous ne disposons d’aucun arrêté définissant les masters MEEF ;
- le statut juridique des ESPE n’est pas légalement défini ;
- les conseils n’ont pas délibéré sur la configuration retenue pour la mise en place des ESPE sur le site Grenoblois et plus largement dans l’académie ;
- les conséquences de la mise en place de l’ESPE sur notre Université (son organisation, ses personnels, ses ressources, son offre de formation, sa contribution financière) n’ont fait l’objet d’aucune consultation des CT et CA.

En l’absence de cadre juridique établi, constatant qu’aucune consultation réelle et sérieuse n’a pu avoir lieu notamment avec les associations professionnelles représentant les diverses disciplines, les membres du CA exigent un moratoire d’un an pour permettre une remise à plat de cette réforme et l’ouverture d’une véritable concertation.

Motion adoptée par 16 voix pour et 3 abstentions


Motion de l’UFR Sciences de l’université d’Aix Marseille

16 mai 2013
Le conseil de l’UFR Sciences de l’université d’Aix Marseille réuni ce 16 mai 2013 exprime sa profonde inquiétude quant à la réforme de la formation des enseignants, qui programme l’affaiblissement des savoirs disciplinaires.

Le conseil de l’UFR Sciences, tout en saluant la profonde qualité du travail fourni par les collègues qui se sont saisis dans une urgence inacceptable de ce chantier, appelle les autres composantes de l’université et de l’Académie à leur apporter un soutien officiel en demandant au MESR l’instauration d’un moratoire national reportant d’un an la mise en place de cette réforme et permettant la renégociation du projet.

21 pour, 8 abs, 2 contre (UNEF)


Positions de l’APLV

mai 2013

Le conseil de l’UFR ALLSH de l’université d’Aix Marseille réuni ce 6 mai 2013 exprime sa profonde inquiétude quant à la réforme de la formation des enseignants, qui programme l’affaiblissement des savoirs disciplinaires, implique la séparation radicale des métiers d’enseignant et de chercheur, et propose aux futurs enseignants une formation qui ne répond à aucune exigence sérieuse. Il déplore également que les ESPE soient organisées autour d’un conseil d’école dont la composition ne respecte en rien la collégialité et réduit excessivement la représentation des personnels des UFR.

Le conseil de l’UFR ALLSH, tout en saluant la profonde qualité du travail fourni par les collègues qui se sont saisis dans une urgence inacceptable de ce chantier, s’oppose à l’ensemble de cette réforme. Il appelle les autres composantes de l’université et de l’Académie à les rejoindre dans son opposition, et les Conseils et la Présidence de l’université à leur apporter un soutien officiel en demandant au MESR l’instauration d’un moratoire national reportant d’un an la mise en place de cette réforme et permettant la renégociation complète du projet.

Voté à l’unanimité des présents et représentés.


Motion votée à l’unanimité par le Conseil d’administration de l’Université de Poitiers

12 avril 2103

École Supérieure du Professorat et de l’Education

Le Conseil d’Administration de l’Université de Poitiers, réuni en séance plénière le 12 avril 2013, apprécie la volonté des ministres de refonder l’école et l’affirmation de la nécessité de former tous les enseignants de la maternelle à l’Université. Soucieux de la qualité de la formation des enseignants et des CPE préconisée par la réforme en cours d’élaboration, il exprime ses plus vives réserves à propos du projet de Loi sur la formation des enseignants porté par l’actuel gouvernement et sur les conditions de la mise en oeuvre des ESPE si l’échéance de la rentrée 2013 était maintenue.

A moins de cinq mois de la rentrée prochaine, en l’absence d’information claire et de cadrage national définitif, il trouve inacceptable d’avoir à travailler dans la précipitation, à la préparation d’une rentrée qui s’annonce problématique.
Le nouveau concours prévu dans les textes laisse une place réduite aux disciplines de spécialité ce qui ne peut que compromettre la qualité de l’enseignement : une formation professionnelle de qualité ne peut pas reposer sur la diminution des compétences disciplinaires et la didactique n’a pas de sens sans ancrage disciplinaire.

Le scénario prévu pour la formation des futurs enseignants augmente considérablement le temps en responsabilité dès l’année de M2, diminuant d’autant le temps de formation tout en maintenant le double objectif master/concours. S’il était nécessaire d’accroître le volume des stages, la mise en responsabilité à mi-temps en M2 n’est pas une réponse satisfaisante. Nous demandons des stages équilibrés, n’excédant pas un tiers-temps, passant progressivement, sur une période significative, d’une pratique accompagnée à la mise en responsabilité – dans une formation articulant
disciplinaire, didactique et recherche.


Refondation de l’École de la République » ou destruction finale ? - Tribune, Mediapart,

8 avril 2013 à lire ici


Motion des départements lettres, anglais et espagnol de l’Université du Sud Toulon Var

2 avril 2013.

Soucieuses de la qualité de la formation des futurs enseignants préconisée par la réforme en cours d’élaboration, les équipes pédagogiques des masters enseignement de lettres, anglais et espagnol de l’Université du Sud Toulon Var tiennent à exprimer leur inquiétude sur les conditions de mise en oeuvre des ESPE et des masters MEEF et à réaffirmer un certain nombre de principes et de nécessités.

La qualité des enseignements proposés dans les collèges et lycées, à laquelle nous sommes fermement attachés, repose nécessairement sur un socle disciplinaire solide. Or le nouveau concours tel qu’il est envisagé prévoit la quasi disparition des disciplines de spécialité : une seule épreuve sur les quatre porterait sur les savoirs disciplinaires en tant que tels et, en outre, le barème d’évaluation conduirait à les sous-évaluer nettement.

Il est d’autre part inacceptable d’avoir à travailler sans que les textes réglementaires et législatifs définitifs soient connus. L’élaboration des maquettes de diplôme est impossible sans connaissance préalable des programmes et des modalités des concours et sans un délai suffisant pour la concertation des équipes pédagogiques.

Sur le fond, les équipes pédagogiques des masters enseignements lettres, anglais et espagnol réaffirment leur attachement à un concours national et leur opposition à une mastérisation qui inclut la préparation au concours dans une maquette de diplôme.

Par ailleurs elles estiment que l’organisation prévue pour le master n’offre aucune garantie quant au sérieux de la préparation disciplinaire, de la formation didactique et professionnelle et de l’initiation à la recherche des futurs enseignants.


Motion de la CP-CNU sur les Master MEEF et ESPE

29 mars 2013

La CPCNU, s’associant aux Présidents des Sociétés savantes signataires d’une lettre ouverte à Madame la Ministre, à la Conférence des Doyens et Directeurs d’UFR Lettres Langues, Arts, Sciences Humaines et Sociales (CDUL), ainsi qu’à la Conférence des Doyens et Directeurs des UFR scientifiques (CDUS), tient à manifester sa très vive inquiétude face à la réforme de l’un des concours de recrutement des enseignants du second degré dans le cadre de la création des Écoles Supérieures du Professorat et de l’Education (ESPE) et d’un Master à mention unique (MEEF : « Master Enseignement, Éducation, Formation ») à finalité enseignement, et dont les contenus disciplinaires et les possibilités de poursuite en thèse dans ces disciplines seraient notablement diminués.

68 votants 4 Nppv ; 3 abstentions ; 12 votes contre ; 49 votes pour.


APPEL DES DEPARTEMENTS DE LITTERATURE DE L’UNIVERSITE PARIS 8

Les départements de littérature française et de littérature générale et comparée réunis le 2 avril 2013 à l’université Paris 8 réaffirment leur opposition à la nouvelle réforme des universités, qui prolonge et aggrave les caractéristiques les plus nocives de la loi LRU.

Ils jugent par ailleurs inacceptable la réforme de la formation des enseignants, étroitement liée à la précédente, qui programme la quasi-disparition des savoirs disciplinaires (désormais réduits à 1/6e de la note globale du CAPES) et implique la séparation radicale des métiers d’enseignant et de chercheur.

Ils s’opposent à l’ensemble de ces réformes. Ils refusent en particulier de préparer les étudiants au nouveau CAPES, qu’ils considèrent comme une parodie de formation. Ils appellent les autres départements de l’université et de l’Académie à les rejoindre et demandent aux Conseils et à la Présidence de l’université de leur apporter un soutien officiel.

2 avril 2013


Motion ESPE / MEEF du CEVU de l’Université Paris8

27 mars 2013

Le CEVU du 27 mars soutient la motion votée à Créteil le 22 mars et souligne lui aussi son inquiétude concernant les conditions de mise en œuvre des ESPE et des masters MEEF.

La motion est approuvée par 20 voix pour et 5 abstentions.


Motion sur le projet de réforme de la formation des enseignants de l’ASSOCIATION DES PROFESSEURS DE LETTRES

23 mars 2013

L’APL, réunie en assemblée générale le 23 mars 2013, a examiné le projet de réforme de la formation des enseignants tel qu’il apparaît à travers les divers textes diffusé en janvier et février par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.

L’APL constate avec satisfaction que ce projet, en plaçant désormais le concours de recrutement en fin de master 1, remédie à la désorganisation du calendrier voulue par la précédente réforme. Mis à part ce point, en ce qui concerne les orientations générales, elle ne perçoit aucune de rupture avec celles qui avaient présidé en 2010 à la « mastérisation des concours », et constate même des aggravations significatives.

Elle relève le fait que le document de travail de janvier 2013 prévoit que les étudiants non reçus au concours en fin de master 1 pourront poursuivre leur cursus. Dans le cas où ils obtiendraient ce master dans sa totalité sans être reçus au concours, ils grossiraient donc les rangs des « reçus-collés » déjà créés par la précédente réforme, phénomène de précarisation qui menace l’existence des concours, comme l’APL l’avait précédemment dénoncé en même temps que maintes autres associations.

Le projet de référentiel de compétences professionnelles des professeurs, dans la continuité des précédents, accorde une importance démesurée à un empilement de compétences et de comportements au détriment de la maîtrise des connaissances indispensables à un enseignement de qualité. L’APL voit dans cet inventaire une transformation, déjà largement entamée mais désormais accentuée, du professeur en animateur. En outre, il est dit plus clairement que précédemment que la fonction du professeur est de conditionner ses élèves selon une idéologie officielle : la notion de « principes éthiques », qui avait suscité l’indignation lors de la précédente réforme, non seulement n’est pas abandonnée mais se trouve mise en avant. L’APL rappelle que c’est grâce à la transmission du savoir et par le développement de l’esprit critique et non par le conditionnement des esprits, que se construit le citoyen libre et responsable.

En ce qui concerne la « maquette générique » du nouveau CAPES projeté par le ministère, l’APL ne peut accepter que la part du disciplinaire, malgré les protestations de principes des rédacteurs, soit réduite à une place secondaire. Elle prend acte du fait que cette maquette, comme celle du précédent concours issu de la « mastérisation », repose sur l’idée préconçue que l’État n’a pas à valider le niveau scientifique des candidats, évaluation qui serait du ressort des universités. Elle rappelle, comme elle l’a déjà fait vigoureusement en 2010, que la préoccupation de l’État doit être de recruter les candidats les plus compétents dans leur discipline, étant entendu que les qualités pédagogiques ne suffisent pas à assurer l’excellence d’un professeur.

Elle dénonce en conséquence le fait que le concours, en fin de première année, est censé évaluer l’aptitude des candidats à des « gestes professionnels » alors même que, comme le reconnaît le document de travail, ces savoir faire ne sont qu’en cours d’acquisition. Cette partie du concours consacrée à des savoir faire qui seront presque exclusivement acquis de façon théorique ne mènera qu’à la récitation plus ou moins hypocrite de doctrines en vigueur, sans rapport avec l’acquisition d’un véritable savoir pédagogique.

Pour les mêmes raisons, l’APL considère comme inacceptable le projet de « Parcours intégré PLC » défini par le Comité de Suivi de Master (14 février 2013), qui, pour la première année, n’accorde que 30 ECT au « bloc disciplinaire », incluant d’ailleurs la langue vivante obligatoire, ce qui fait que le disciplinaire, avec 8 ECT en deuxième année, serait très largement minoritaire dans l’ensemble du master. Elle souligne le fait que la première année de master est en réalité depuis longtemps une année de mise à niveau, qui sert à faire aborder aux étudiants divers domaines de la discipline qui n’ont pas été vus au cours des années de licence, et dont ils ont besoin d’avoir acquis les rudiments pour pouvoir enseigner valablement.

L’APL dénonce donc dans ce projet de master le même mouvement, observable dans les licences prévues par le projet de loi sur l’enseignement supérieur et la recherche, qui tend à la dilution des disciplines et par voie de conséquence à l’appauvrissement intellectuel du pays.

Enfin, concernant les stages, l’APL rappelle son opposition à des stages prématurés organisés au dépens des heures d’enseignement disciplinaire. S’il est bon que durant l’année de M1 les étudiants prennent contact avec le métier, elle rappelle ses fortes réserves à l’égard des stages de pré-professionalisation au niveau de la licence.
Pour toutes ces raisons, l’APL réclame que l’actuel projet de réforme de la formation des enseignant soit abandonné et qu’un nouveau projet soit construit qui rompe avec les orientations délétères des dernières années et assure le recrutement des professeurs dont l’école républicaine a réellement besoin.


Masters "Métiers de l’enseignement" : Motion intra-académique de Créteil.

22 mars 2013. À lire (et copier au besoin) ici


« Lettre ouverte à Jean-Jacques Pollet, Recteur de l’Académie de Lille, Chancelier des Universités sur la Mise en place des ESPÉ »

par le Conseil de l’UFR de Langues, Lettres et Civilisations Etrangères de l’Université Lille 3, Villeneuve d’Ascq, le 22 mars 2013.


Motion du département d’anglais de l’Université de Caen - Basse Normandie,

réuni le 15 mars 2013, (à l’unanimité des présents)

Le département d’études anglophones de l’université de Caen Basse-Normandie tient à exprimer son opposition et son inquiétude au sujet de la réforme du CAPES et de la création des futures ESPE. Ces réformes ne sauraient être conduites dans l’urgence et sans tenir compte de l’avis des enseignants et des étudiants concernés au premier chef.

Par conséquent, nous demandons l’ouverture d’une véritable concertation entre le gouvernement, les enseignants et les étudiants qui se destinent à ces épreuves. Tout en reconnaissant l’intérêt et l’utilité d’une formation à la didactique, nous nous opposons à une nouvelle diminution de la part disciplinaire (langue orale, traduction, linguistique, littérature, civilisation, arts visuels), diminution qui ne peut qu’aboutir à la fragilisation des futurs enseignants lorsqu’ils seront placés devant une classe et ne fera qu’accélérer la baisse du niveau des élèves.


Loi Peillon, les amendements du GRFDE

S. Huet, blog Sciences2 , 13 mars 2013
Alors que la discussion parlementaire se poursuit sur la loi Peillon de réforme de l’école (le vote est prévu le 19 mars), un groupe de formateurs demande aux élus de l’amender sur son volet formation des enseignants. Une démarche plutôt constructive, puisque ce même groupe, le GRFDE a fait une analyse très critique du projet de loi.

Dans cette analyse critique, le GRFDE affirme ainsi : « Notre collectif s’adresse solennellement à Vincent Peillon. Monsieur le Ministre, nous connaissons et apprécions votre attachement, qui est ancien, à l’École de la République et à la qualité de la formation intellectuelle et pédagogique de ses maîtres. Mais la réforme que vous envisagiez jusqu’ici n’est pas du tout à la hauteur des ambitions affichées au printemps dernier, lors des élections présidentielles. Si vous mainteniez les options actuelles avec le concours en M1, cela ne réglerait rien de la crise du recrutement, on retrouverait le gâchis humain des « reçus-collés » et le travail des formateurs serait sérieusement compliqué par la multiplication des parcours liés à cette situation et aux réorientations. En réduisant de trois à deux ans le cadre juridique de la formation initiale, cette réforme aboutirait à dégrader le niveau de formation académique des futurs enseignants. Vous teniez beaucoup à améliorer la formation pédagogique des maîtres. Mais même sur ce plan-là, l’analyse du projet actuel laisse très dubitatif. Le projet de refondation historique de l’École républicaine serait compromis. Au bilan, il n’y aurait que déception et amertume. ».
À lire ici


Motion du département de Lettres Modernes de l’Université Jean Moulin-Lyon 3

20 février 2013

Le Département de Lettres Modernes de l’Université Jean Moulin-Lyon 3, réuni le 20 février 2013, condamne le projet de loi de Refondation de l’École, mené sans réelle concertation avec les personnels formateurs concernés et selon un calendrier qui ne permet ni une réflexion véritable ni le bilan de ce qui a été fait précédemment, et notamment de la “mastérisation”.

Le principe de cette loi est en effet que le maintien du doublon concours/master permettrait une sorte de division du travail entre le diplôme et le concours, le premier étant censé s’occuper de la formation et de l’évaluation disciplinaire, le second de l’évaluation des « compétences » pédagogiques. Or la destruction de l’ancrage disciplinaire de la formation s’amplifie de facto puisque la seule véritable sanction restera celle du concours : la licence sera donc le point d’aboutissement de la formation disciplinaire pour les futurs enseignants, alors même qu’une part importante de « pluridisciplinarité » y est introduite pour donner corps à la préconisation de continuité avec l’enseignement secondaire qu’introduit par ailleurs le projet de loi.

Le nouveau concours prévu dans ces textes laisse une place réduite aux savoirs des disciplines de spécialité : une seule épreuve sur quatre porte sur les savoirs disciplinaires en tant que tels et, en outre, le barème de notation conduit à les sous-évaluer nettement (1/6 de la note globale d’admission au CAPES). Les autres épreuves du concours se veulent à coloration « didactique », pédagogique » et sont destinées à évaluer des compétences dites « professionnelles ». Mais des compétences professionnelles peuvent-elles, dans ce domaine, s’évaluer sans élèves ? La disparition d’épreuves disciplinaires importantes aux concours ne peut que compromettre la qualité de l’enseignement dans les lycées et collèges : une formation professionnelle de qualité ne peut pas reposer sur la diminution des savoirs et la didactique, comme l’ont toujours défendu les spécialistes de cette discipline, n’a pas de sens sans ancrage disciplinaire. Au nom de la “professionnalisation”, cette réforme prive les étudiants du bagage théorique et méthodologique dont ils ont besoin pour tirer pleinement profit de la pratique de classe encadrée en M2 et pour s’approprier le métier d’enseignant de manière progressive, autonome et sure ; elle les prive du socle de connaissances indispensable à toute réflexion critique sur les apprentissages de leurs élèves et sur leurs objectifs.

Le Département de Lettres Modernes note en outre que le calendrier prévu entraîne non seulement la surcharge du M1 au nom d’une rhétorique vide de « l’intégration » du disciplinaire, du didactique, du pédagogique et du professionnel mais qu’en M2 l’essentiel du temps soit inévitablement consacré au stage (mi-temps d’un service normal). Une préparation disciplinaire insuffisante, une formation “professionnelle” illusoire (déconnectée de la pratique de terrain) et une initiation à la recherche inexistante : ce projet semble avoir réussi à proposer pire que la “masterisation”. Monté dans une précipitation qui affole les étudiants et se surajoute à 5 ans de réformes à marches forcées imposées aux préparateurs, en dépit de toutes les analyses et de tous les avertissements, ce projet aggrave la situation en créant les ESPE, placées sous l’autorité directe du Rectorat, et qui font des universités de simples prestataires de service de ces structures.

Le Département de Lettres modernes de l’Université Jean Moulin-Lyon 3 tient à affirmer son attachement à la dimension scientifique disciplinaire des concours de recrutement du secondaire, et plus généralement à la dimension disciplinaire des formations universitaires. Conscient de sa responsabilité dans la réussite des étudiants, il s’interroge sur la place faite aux enseignants-chercheurs dans un dispositif qui lui semble à la fois inefficace et porteur d’une dégradation inacceptable de la qualité de la formation des enseignants. Il demande que soit ouverte une véritable concertation sur cette question, et que les enseignants-chercheurs y soient enfin réellement associés, à tous les niveaux. Il demande en outre que toutes les instances de l’université se saisissent de ces questions fondamentales pour l’avenir de notre système éducatif.

Adoptée à l’unanimité par 17 voix, le 20 février 2013.


Motion de l’UFR de Lettres et Langues de l’université François Rabelais (Tours)

11 mars 2013
Le Conseil d’UFR Lettres et Langues de l’Université de Tours exprime sa profonde préoccupation et sa déception face au projet de réforme de la formation des enseignants du second degré (concours du CAPES), qui ne répond pas aux attentes et aux urgences de la situation actuelle. La précipitation et le manque de concertation avec lesquels ce projet a été élaboré conduisent à dégrader la formation des enseignants, au lieu de l’améliorer :

- les épreuves académiques du concours sont marginalisées, alors même que l’instauration annoncée de licences généralistes limitera en amont les apprentissages disciplinaires ;
- l’augmentation des épreuves professionnelles au concours réduit la professionnalisation à une théorie non ancrée dans la pratique et qui risque de n’être qu’un objet de bachotage ;
- l’articulation entre la formation (Master) et le recrutement (concours) contraint les contenus des enseignements, la part disciplinaire étant réduite d’une manière très alarmante ;
- la formation disciplinaire et l’initiation à la recherche sont sacrifiées par un Master MEEF unique dans lequel les disciplines ne représentent plus que des parcours, dont les programmes à « blocs » sont intenables et qui est isolé du reste de la formation universitaire, empêchant ainsi l’éventuelle réorientation des étudiants (en particulier en cas d’échec au concours), et compromettant la continuation d’études jusqu’à l’agrégation externe.
Le Conseil de l’UFR Lettres et Langues de l’Université de Tours demande la suspension de ce projet de réforme, pour que s’ouvrent de nouvelles négociations en vue d’une vraie réforme que les universitaires appellent de leurs vœux.


Le département d’anglais de l’Université de Franche-Comté (Besançon)

réuni le 6 mars 2013, a voté la motion suivante à l’unanimité des présents :

Nous tenons à exprimer notre inquiétude au sujet des réformes envisagées pour l’épreuve du CAPES ainsi que pour la création de l’ESPE et des Masters ESPE. Depuis trois ans, enseignants, étudiants et personnel administratif ont dû s’adapter à de nouvelles réformes élaborées sans concertation et trop rapidement.

Bien que conscients de la nécessité de ne pas sacrifier une nouvelle promotion de futurs enseignants, nous demandons le report des maquettes des prochains Master ESPE car nous ne pouvons accepter une nouvelle réforme baclée. Nous voulons qu’une véritable concertation se mette en place entre le gouvernement et les enseignants et enseignants-chercheurs impliqués dans la préparation à l’épreuve du CAPES d’anglais ainsi qu’avec les étudiants qui se destinent à ces épreuves.

Nous demandons également que le contenu disciplinaire en anglais (langue orale, traduction, linguistique, littérature et civilisation, arts visuels), déjà regrettablement amoindri dans la dernière version du concours, ne soit pas réduit à la portion congrue. La professionnalisation des futurs enseignants, de toute évidence nécessaire, ne doit pas s’envisager sans une véritable maîtrise des savoirs disciplinaires.


Lettre ouverte à Mesdames et Messieurs les membres de la Conférence des Présidents d’Universités.

Yves Macchi, Enseignant-Chercheur à l’Université Lille3-Charles-de-Gaulle,
Responsable du Master Enseignement Espagnol, Membre élu de l’UFR des Langues, Littératures et Civilisations Etrangères de Lille 3, 6 mars 2013


Le Conseil de l’UFR "Lettres & Langues" de l’Université de Tours exprime sa profonde préoccupation et sa déception face au projet de réforme de la formation des enseignants du second degré (concours du CAPES), qui ne répond pas aux attentes et aux urgences de la situation actuelle. La précipitation et le manque de concertation avec lesquels ce projet a été élaboré conduisent à dégrader la formation des enseignants, au lieu de l’améliorer :

- les épreuves académiques du concours sont marginalisées, alors même que l’instauration annoncée de licences généralistes limitera en amont les apprentissages disciplinaires ;

- l’introduction d’épreuves professionnelles au concours réduit la professionnalisation à une théorie non ancrée dans la pratique et qui risque de n’être qu’un objet de bachotage ;

- l’articulation entre la formation (Master) et le recrutement (concours) contraint les contenus des enseignements, la part disciplinaire étant réduite d’une manière très alarmante ;

- l’initiation à la recherche est sacrifiée par un Master MEEF unique dans lequel les disciplines ne représentent plus que des parcours, dont les programmes sont intenables et qui est isolé du reste de la formation universitaire, empêchant ainsi l’éventuelle réorientation des étudiants (en particulier en cas d’&eac ! ute ;chec au concours), et compromettant la continuation d’études jusqu’à l’agrégation externe.

Le Conseil de l’UFR "Lettres & Langues" de l’Université de Tours demande la suspension de ce projet de réforme, pour que s’ouvrent de nouvelles négociations en vue d’une vraie réforme que les universitaires appellent de leurs vœux.
à Tours, le 21 février 2013


Le Conseil de l’UFR "Sciences & Techniques" de l’Université de Tours exprime sa profonde préoccupation et sa déception face au projet de réforme de la formation des enseignants du second degré (concours du CAPES), qui ne répond pas aux attentes et aux urgences de la situation actuelle. La précipitation et le manque de concertation avec lesquels ce projet a été élaboré conduisent à dégrader la formation des enseignants, au lieu de l’améliorer :

- les épreuves académiques du concours sont marginalisées, alors même que l’instauration annoncée de licences généralistes limitera en amont les apprentissages disciplinaires ;

- l’introduction d’épreuves professionnelles au concours réduit la professionnalisation à une théorie non ancrée dans la pratique et qui risque de n’être qu’un objet de bachotage ;

- l’articulation entre la formation (Master) et le recrutement (concours) contraint les contenus des enseignements, la part disciplinaire étant réduite d’une manière très alarmante ;

- l’initiation à la recherche est sacrifiée par un Master MEEF unique dans lequel les disciplines ne représentent plus que des parcours, dont les programmes sont intenables et qui est isolé du reste de la formation universitaire, empêchant ainsi l’éventuelle réorientation des étudiants (en particulier en cas d’&eac ! ute ;chec au concours), et compromettant la continuation d’études jusqu’à l’agrégation externe.

Le Conseil de l’UFR "Sciences & Techniques" de l’Université de Tours demande la suspension de ce projet de réforme, pour que s’ouvrent de nouvelles négociations en vue d’une vraie réforme que les universitaires appellent de leurs vœux.
à Tours, le 21 février 2013


Le Conseil de l’UFR "Arts & Sciences Humaines" de l’Université de Tours exprime sa profonde préoccupation et sa déception face au projet de réforme de la formation des enseignants du second degré (concours du CAPES), qui ne répond pas aux attentes et aux urgences de la situation actuelle. La précipitation et le manque de concertation avec lesquels ce projet a été élaboré conduisent à dégrader la formation des enseignants, au lieu de l’améliorer :

- les épreuves académiques du concours sont marginalisées, alors même que l’instauration annoncée de licences généralistes limitera en amont les apprentissages disciplinaires ;

- l’introduction d’épreuves professionnelles au concours réduit la professionnalisation à une théorie non ancrée dans la pratique et qui risque de n’être qu’un objet de bachotage ;

- l’articulation entre la formation (Master) et le recrutement (concours) contraint les contenus des enseignements, la part disciplinaire étant réduite d’une manière très alarmante ;

- l’initiation à la recherche est sacrifiée par un Master MEEF unique dans lequel les disciplines ne représentent plus que des parcours, dont les programmes sont intenables et qui est isolé du reste de la formation universitaire, empêchant ainsi l’éventuelle réorientation des étudiants (en particulier en cas d’&eac ! ute ;chec au concours), et compromettant la continuation d’études jusqu’à l’agrégation externe.

Le Conseil de l’UFR "Arts & Sciences Humaines" de l’Université de Tours demande la suspension de ce projet de réforme, pour que s’ouvrent de nouvelles négociations en vue d’une vraie réforme que les universitaires appellent de leurs vœux.
à Tours, le 7 mars 2013


Motion adoptée par l’Assemblée Générale des enseignants et personnels du l’UFR LLCE de l’université Charles de Gaulle Lille 3

Le mardi 5 mars 2013

L’Assemblée Générale des enseignants et personnels du l’UFR LLCE de l’université Charles de Gaulle Lille 3 réunie le mardi 5 mars 2013

- reconnaît l’avancée importante que constitue l’intégration de l’ESPE au PRES,
- mais elle exprime ses plus vives inquiétudes sur la construction de l’offre de formation et sur la part trop faible attribuée à la formation disciplinaire dans la maquette proposée dans le dossier de préfiguration de l’Ecole Supérieure du Professorat et de l’éducation (ESPE) de l’Académie de Lille.
- Elle s’inquiète également de délais qui rendent impossible le travail d’élaboration commune de l’offre de formation.
- Elle demande que l’entrée en vigueur de la réforme soit différée.

Motion adoptée à l’unanimité des présents moins trois abstentions.
(72 votants, 69 voix pour, 3 abstentions)


Motion votée à l’unanimité par les enseignants et enseignants-chercheurs de l’UFR de Langues et Cultures étrangères de l’Université de Picardie Jules Verne (Amiens)

Le 5 mars 2013

Les enseignants et enseignants-chercheurs de l’UFR des Langues et Cultures étrangères de l’UPJV, réunis en Conseil de gestion plénier le 5 mars 2013, expriment leur vive inquiétude quant à la maquette générique du CAPES proposée par le ministère, qui acte la quasi-disparition de la partie disciplinaire de la formation des futurs enseignants. Nous ne pouvons accepter un concours d’aptitude au métier de professeur de langue vivante qui ne prévoit qu’une épreuve sur quatre portant sur les compétences disciplinaires (ne représentant qu’1/6e de la note d’admission).

Nous nous inquiétons en outre de la part et de la nature de la recherche au sein du Master Métiers de l’Enseignement, de l’Education et de la Formation (MEEF). La définition en est actuellement si confuse qu’elle ouvre la porte à tous les déséquilibres.

Nous nous préoccupons par ailleurs du flou qui entoure la mise en place des ESPE et exigeons que la formation disciplinaire et la délivrance du diplôme de MEEF soient placées sous la responsabilité des UFR.

Nous nous insurgeons enfin contre le calendrier intenable et absurde qui nous impose de mettre en œuvre de nouvelles offres de formation sans même que les textes législatifs afférents aient été promulgués.

En conséquence, nous demandons :
- l’instauration d’un moratoire d’un an concernant la réforme en cours du CAPES de langues vivantes ;
- le maintien des savoirs disciplinaires universitaires (littérature, civilisation, histoire des idées, linguistique, traduction, compréhension/expression) au cœur du processus de sélection des candidats ;
- le maintien d’une véritable formation à la recherche universitaire (disciplinaire) au sein des masters de spécialité ;
- une véritable consultation de tous les acteurs concernés préalablement à l’élaboration des maquettes des prochains masters MEEF.

Nous demandons à la Présidence de l’UPJV de soutenir cette motion et de la relayer auprès du Ministère de Enseignement Supérieur et de la Recherche.


Motion du département d’anglais de l’Université de Franche-Comté (Besançon)

6 mars 2013

Le département d’anglais de l’Université de Franche-Comté (Besançon) réuni le 6 mars 2013, a voté la motion suivante à l’unanimité des présents :

Nous tenons à exprimer notre inquiétude au sujet des réformes envisagées pour l’épreuve du CAPES ainsi que pour la création de l’ESPE et des Masters ESPE. Depuis trois ans, enseignants, étudiants et personnel administratif ont dû s’adapter à de nouvelles réformes élaborées sans concertation et trop rapidement.

Bien que conscients de la nécessité de ne pas sacrifier une nouvelle promotion de futurs enseignants, nous demandons le report des maquettes des prochains Master ESPE car nous ne pouvons accepter une nouvelle réforme baclée. Nous voulons qu’une véritable concertation se mette en place entre le gouvernement et les enseignants et enseignants-chercheurs impliqués dans la préparation à l’épreuve du CAPES d’anglais ainsi qu’avec les étudiants qui se destinent à ces épreuves.

Nous demandons également que le contenu disciplinaire en anglais (langue orale, traduction, linguistique, littérature et civilisation, arts visuels), déjà regrettablement amoindri dans la dernière version du concours, ne soit pas réduit à la portion congrue. La professionnalisation des futurs enseignants, de toute évidence nécessaire, ne doit pas s’envisager sans une véritable maîtrise des savoirs disciplinaires.


Motion du CA de Paris 8

1er mars 2013

Le conseil d’Administration de l’Université Paris 8, affirme son attachement à la formation universitaire des enseignants. Sans nier l’importance de la part que doivent occuper les enseignements de nature pédagogique, le conseil d’administration, conscient des responsabilités qui sont nôtre au regard des élèves d’aujourd’hui et de demain, se déclare inquiet devant tout affaiblissement du caractère disciplinaire de ces formations. Parce qu’un savoir ne peut être transmis qu’à partir d’une authentique maîtrise des méthodes et contenus propres à un champ disciplinaire, nous défendons la présence d’enseignements disciplinaires au moins égale à la partie pédagogique.

Votée à l’unanimité
Le 1er mars 2013


Motion sur la réforme de la formation des enseignants adoptée par le Conseil de l’IUFM de l’académie de Créteil

 
1 mars 2013
 
18 voix « pour », 3 « contre » et 4 « abstentions »
 

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IUFM Créteil

Motion du département d’études germaniques de l’université Sorbonne Nouvelle – Paris 3

Depuis janvier 2010, trois réformes du CAPES se sont succédé dans l’urgence : à l’intégration du concours dans un parcours de Master, programmant d’abord les épreuves en M2, s’est ajoutée une session exceptionnelle en juin 2013 visant à ramener l’ensemble du concours en M1 dès l’année universitaire 2013-2014.

Trois réformes en trois ans ont épuisé les bonnes volontés enseignantes, désorienté les étudiants et accablé un personnel administratif constamment sollicité par les questionnements et récriminations de candidats d’autant plus inquiets que le socle de leur formation est mouvant. En particulier, la constante restructuration et réduction des socles disciplinaires entre épreuves écrites et orales met à mal la progression naturelle entre la formation disciplinaire de Licence et son enrichissement attendu en Master. La refonte perpétuelle des enseignements, qui superpose aujourd’hui, pour une même promotion d’étudiants, jusqu ?à trois sessions simultanées, relève non seulement de la gageure organisationnelle, mais de l’irrespect des méthodes et compétences disciplinaires et, au final, des candidats eux-mêmes, et du public devant lequel ils aspirent (encore) à enseigner.

En conséquence, le conseil du département d’Etudes germaniques de l’Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, réuni le 28 février 2013, demande à l’unanimité :

- l’instauration d’un moratoire concernant la réforme en cours du CAPES d’allemand, le maintien des savoirs disciplinaires universitaires (littérature, civilisation, linguistique, traduction, langue orale, didactique) au cœur du processus de sélection, écrit et oral, des candidats ; et

- une concertation équitable entre tous les acteurs concernés préalablement à la refonte des maquettes des prochains Masters Métiers de l’Enseignement, de l’Éducation et de la Formation (MEEF).

Voté à l’unanimité le 28 février 2013


Motion du département Monde anglophone de l’Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3

25 février 2013

Le conseil du département Monde anglophone de l’Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, réuni ce 25 février 2013, a voté la motion suivante à l’unanimité des présents :

Depuis janvier 2010, trois réformes du CAPES se sont succédé dans l’urgence : à l’intégration du concours dans un parcours de Master, programmant d’abord les épreuves en M2, s’est ajoutée une session exceptionnelle en juin 2013 visant à ramener l’ensemble du concours en M1 dès l’année universitaire 2013-2014.

Trois réformes en trois ans ont épuisé les bonnes volontés enseignantes, désorienté les étudiants et accablé un personnel administratif constamment sollicité par les questionnements et récriminations de candidats d’autant plus inquiets que le socle de leur formation est mouvant. En particulier, la constante restructuration et réduction des socles disciplinaires entre épreuves écrites et orales met à mal la progression naturelle entre la formation disciplinaire de Licence et son enrichissement attendu en Master. La refonte perpétuelle des enseignements, qui superpose aujourd’hui, pour une même promotion d’étudiants, jusqu’à trois sessions simultanées, relève non seulement de la gageure organisationnelle, mais de l’irrespect des méthodes et compétences disciplinaires et, au final, des candidats eux-mêmes, et du public devant lequel ils aspirent (encore) à enseigner.

En conséquence, le conseil du département Monde anglophone de l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3, réuni le 25 février 2013, demande à l’unanimité des présents :

- l’instauration d’un moratoire concernant la réforme en cours du CAPES d’anglais ;

- le maintien des savoirs disciplinaires universitaires (littérature, civilisation, linguistique, traduction, langue orale, didactique) au coeur du processus de sélection, écrit et oral, des candidats ; et

- une concertation équitable entre tous les acteurs concernés préalablement à la refonte des maquettes des prochains Masters Métiers de l’Enseignement, de l’Education et de la Formation (MEEF).


Motion du département d’Histoire de Paris8

18 février 2013
Le collectif du département d’histoire de l’Université de Paris 8, en date du 18 février 2013, affirme qu’il ne saurait y avoir de préparation de qualité au CAPES sans formation disciplinaire suffisante. En l’état, les propositions émanant du Ministère concernant la nature des épreuves du CAPES ne sont pas acceptables. Nous demandons de nouvelles discussions et le report d’un an de la réforme du CAPES. Motion votée à l’unanimité.


Motion de 24 Sociétés Savantes

15 février 2013


Motion du département d’anglais de l’Université Lyon 2


21 février 2013
Le département d’anglais de l’université Lyon 2 adopte la motion suivante :

Les enseignants et enseignants-chercheurs du Département d’Etudes du Monde Anglophone de Lyon 2 expriment leur vive inquiétude quant à la maquette générique du CAPES proposée par le ministère, qui acte la quasi-disparition de la partie disciplinaire de la formation des futurs enseignants.
Même si nous n’ignorons pas l’importance de la didactique et du "savoir enseigner" dans cette formation, nous ne pouvons accepter un concours qui ne prévoit qu’une épreuve sur quatre portant sur les compétences disciplinaires.
Nous nous préoccupons de l’absence d’information quant à la mise en place des ESPE et exigeons que la formation disciplinaire et la délivrance du diplôme de master MEEF soient placées sous la responsabilité de notre département.
Nous nous insurgeons, en outre, contre le calendrier insensé qui nous est imposé pour mener à bien cette réforme, car celui-ci nous oblige à commencer à travailler sur de nouvelles offres de formation sans même que les textes législatifs afférents aient été promulgués.

Nous exigeons donc le report de cette réforme à septembre 2014, et demandons à la Présidence de Lyon 2 de soutenir cette demande.

21 février 2013.


Motion du CA de l’Université de Toulouse Le Mirail sur les ESPE

19 février 2013

Le conseil d’administration de l’Université de Toulouse Le Mirail, en date du 19 février 2013 :

Constate qu’il n’est pas en mesure de travailler correctement pour mettre en œuvre la réforme des ESPE et des nouvelles formations, ne disposant pour l’instant que d’une maquette générique trop vague ne tenant aucun compte de la spécificité des différentes disciplines.

Déplore donc la méthode utilisée et le calendrier prévisionnel pour cette réforme. Mettre en œuvre « sans attendre la promulgation de la loi » est une manière de procéder irrespectueuse du travail des élus de la Nation. Cette procédure est irrespectueuse des collègues qui, dans les composantes, doivent réfléchir à la mise en place d’une offre de formation sur la base de documents de travail susceptibles d’évoluer à tout moment et sans aucune valeur juridique, suivant un calendrier accéléré intenable. Le conseil d’administration demande le report de la réforme à la rentrée 2014, une fois la loi votée, les décrets d’application publiés et les circulaires d’application transmises aux universités.

Réaffirme l’importance de la part de l’enseignement disciplinaire et de la recherche dans la formation des futurs enseignants. Si la revalorisation de la didactique dans la formation des futurs enseignants est nécessaire, on ne saurait priver nos étudiants d’un savoir disciplinaire approfondi et problématisé par les apports de la recherche disciplinaire. Or le nouveau concours acte la quasi-disparition des disciplines de spécialité : une seule épreuve sur les quatre porte sur les savoirs disciplinaires et cette épreuve ne représente qu’1/6ème de la note d’admission. Par exemple, le nouveau cadre ne prévoit aucune évaluation suffisante au concours des compétences linguistiques écrites et orales des candidats dans les spécialités de langues.

S’inquiète de l’articulation entre le master et le concours. Que se passera-t-il si l’étudiant admis au concours n’a pas un Master complet ? A l’inverse, que se passera-t-il si l’étudiant qui a réussi le Master n’est pas recruté par concours ?

S’interroge sur la nouvelle nomenclature. La mention « MEEF » donnée au nouveau Master implique l’effacement de la spécialité disciplinaire des futurs enseignants. Les compétences disciplinaires des candidats seront sous-évaluées au bénéfice d’une connaissance générique du cadre d’exercice de l’enseignant. La part et la nature de la recherche (disciplinaire, didactique et ingénierie) au sein du MEEF demeure floue. Le conseil d’administration souligne les difficultés à concevoir des passerelles avec les masters R.

De plus, le conseil d’administration regrette que les étudiants de M2 soient considérés comme des « contractuels » et deviennent des « moyens d’enseignement » pour six à neuf heures par semaine. Le conseil d’administration demande que l’aspect pédagogique prime et que les enseignements réalisés par les étudiants soient suivis par un conseil pédagogique et un formateur de l’ESPE.

S’interroge aussi sur le rattachement de l’ESPE au sein de l’académie de Toulouse. L’ESPE sera-t-elle rattachée au PRES ou à UT2 ? De ce rattachement dépendra la mise en place concrète de la réforme. Le conseil d’administration considère qu’un rattachement à UT2, forte de son expérience en matière de formation des enseignants qu’elle a en particulier su mettre en valeur en intégrant l’IUFM, et vu les excellents résultats obtenus aux concours jusqu’ici, semble être la meilleure option pour se prémunir contre une marginalisation de la recherche et une édulcoration des savoirs disciplinaires. Le conseil d’administration sera vigilant sur la nature du rattachement car en l’état, les ESPE se présentent comme une aggravation de la LRU, plaçant ces véritables « grandes écoles » de la formation sous l’autorité directe du Rectorat, les universités n’en devenant que les prestataires, et sans promesses de moyens adéquats.

Le conseil d’administration demande au gouvernement de respecter ses engagements relatifs à la concertation préalable et à l’association nécessaire de l’ensemble de la communauté universitaire aux réformes, afin d’éviter de retomber dans les erreurs des politiques précédentes.


Motion du département de Lettres Modernes de l’Université de Bourgogne

14 février 2013
Le Département de Lettres Modernes de l’Université de Bourgogne, réuni le 14 février 2013, condamne le projet de loi de Refondation de l’École, mené sans réelle concertation avec les personnels formateurs concernés et selon un calendrier qui ne permet ni une réflexion véritable ni le bilan de ce qui a été fait précédemment, et notamment de la “mastérisation”.
Le principe de cette loi est en effet que le maintien du doublon concours/master permettrait une sorte de division du travail entre le diplôme et le concours, le premier étant censé s’occuper de la formation et de l’évaluation disciplinaire, le second de l’évaluation des « compétences » pédagogiques. Or la destruction de l’ancrage disciplinaire de la formation s’amplifie de facto puisque la seule véritable sanction restera celle du concours : la licence sera donc le point d’aboutissement de la formation disciplinaire pour les futurs enseignants, alors même qu’une part importante de « pluridisciplinarité » y est introduite pour donner corps à la préconisation de continuité avec l’enseignement secondaire qu’introduit par ailleurs le projet de loi.
Le nouveau concours prévu dans ces textes laisse une place réduite aux savoirs des disciplines de spécialité : une seule épreuve sur quatre porte sur les savoirs disciplinaires en tant que tels et, en outre, le barème de notation conduit à les sous-évaluer nettement (1/6 de la note globale d’admission au CAPES). Les autres épreuves du concours se veulent à coloration « didactique », pédagogique » et sont destinées à évaluer des compétences dites « professionnelles ». Mais des compétences professionnelles peuvent-elles, dans ce domaine, s’évaluer sans élèves ? La disparition d’épreuves disciplinaires importantes aux concours ne peut que compromettre la qualité de l’enseignement dans les lycées et collèges : une formation professionnelle de qualité ne peut pas reposer sur la diminution des savoirs et la didactique, comme l’ont toujours défendu les spécialistes de cette discipline, n’a pas de sens sans ancrage disciplinaire. Au nom de la “professionnalisation”, cette réforme prive les étudiants du bagage théorique et méthodologique dont ils ont besoin pour tirer pleinement profit de la pratique de classe encadrée en M2 et pour s’approprier le métier d’enseignant de manière progressive, autonome et sure ; elle les prive du socle de connaissances indispensable à toute réflexion critique sur les apprentissages de leurs élèves et sur leurs objectifs.
Le Département de Lettres Modernes note en outre que le calendrier prévu entraîne non seulement la surcharge du M1 au nom d’une rhétorique vide de « l’intégration » du disciplinaire, du didactique, du pédagogique et du professionnel mais qu’en M2 l’essentiel du temps soit inévitablement consacré au stage (mi-temps d’un service normal) . Une préparation disciplinaire insuffisante, une formation “professionnelle” illusoire (déconnectée de la pratique de terrain) et une initiation à la recherche inexistante : ce projet semble avoir réussi à proposer pire que la “masterisation”. Monté dans une précipitation qui affole les étudiants et se surajoute à 5 ans de réformes à marches forcées imposées aux préparateurs, en dépit de toutes les analyses et de tous les avertissements, ce projet aggrave la situation en créant les ESPE, placées sous l’autorité directe du Rectorat, et qui font des universités de simples prestataires de service de ces structures.
Le Département de Lettres modernes de l’Université de Bourgogne tient à affirmer son attachement à la dimension scientifique disciplinaire des concours de recrutement du secondaire, et plus généralement à la dimension disciplinaire des formations universitaires. Conscient de sa responsabilité dans la réussite des étudiants, il s’interroge sur la place faite aux enseignants-chercheurs dans un dispositif qui lui semble à la fois inefficace et porteur d’une dégradation inacceptable de la qualité de la formation des enseignants. Il demande que soit ouverte une véritable concertation sur cette question, et que les enseignants-chercheurs y soient enfin réellement associés, à tous les niveaux. Il demande en outre que toutes les instances de l’université se saisissent de ces questions fondamentales pour l’avenir de notre système éducatif.

Adoptée par 17 voix et une abstention à Dijon, le 14 février 2013


Motion relative au recrutement des enseignants du secondaire
 du Conseil de l’UFR LLCE de l’Université de Lorraine,

12 février 2013
Le Conseil de l’UFR LLCE, réuni le 12 février 2013, s’alarme du projet de loi de Refondation de l’École, mené sans réelle concertation avec les universitaires et selon un calendrier qui ne permet pas la réflexion ni le bilan de ce qui a été fait précédemment. Il s’inquiète de la disparition des masters disciplinaires que cette réforme implique. Quant à la disparition d’épreuves disciplinaires importantes aux concours, elle ne peut que compromettre la qualité de l’enseignement dans les lycées et collèges : le Conseil tient à affirmer son attachement à la dimension scientifique disciplinaire des concours de recrutement du secondaire. Il déplore que le Ministère ne revienne pas sur la “Masterisation” des concours, qui notamment crée le problème des étudiants reçus-collés et nuit à l’année d’assistanat à l’étranger pour les étudiants. Il déplore également que le projet aggrave la situation en créant les ESPE, placées sous l’autorité directe du Rectorat, avec le risque pour les Universités d’en devenir de simples prestataires de service.

Adoptée à l’unanimité moins une voix


Motion des enseignants d’histoire et de géographie de l’UFR SHS de l’UPEMLV

réunis le vendredi 8 février 2013

Les enseignants d’histoire et de géographie de l’UFR SHS de l’UPEMLV réunis le 8 février 2013 pour examiner les textes de la nouvelle réforme de la formation des enseignants, ont fait le constat que cette réforme risquait d’accélérer la dégradation de la formation des enseignants engagée par la mastérisation.
Le nouveau concours prévu dans ces textes ne laisse qu’une place très réduite aux savoirs des disciplines de spécialité : une seule épreuve sur quatre porte sur les savoirs disciplinaires en tant que tels et, en outre, le barème de notation conduit à les sous-évaluer nettement (1/6 de la note globale d’admission au CAPES). Les autres épreuves du concours se veulent à coloration « didactique », pédagogique » et sont destinées à évaluer des compétences dites « professionnelles ». Comme si des compétences professionnelles pouvaient s’évaluer sans élèves ! Cette option pseudo-professionnelle dominante du concours mènera donc au bachotage d’un répertoire de « procédés didactiques » sans rapport avec une pratique de classe et sans ancrage disciplinaire et donc à un affaissement du niveau scientifique des enseignants. Faut-il le rappeler : une formation professionnelle de qualité ne peut pas reposer sur une maîtrise des savoirs diminuée et la didactique, comme l’ont toujours défendu les spécialistes de cette discipline, n’a pas de sens sans ancrage disciplinaire. À valoriser le « professionnel d’abord » déconnecté des autres savoirs, on risque de priver les étudiants du socle de connaissances indispensable à toute réflexion critique sur les apprentissages de leurs élèves et sur leurs objectifs ; on les prive du bagage théorique et méthodologique indispensable pour tirer pleinement profit de la pratique de classe encadrée en M2 et pour s’approprier le métier d’enseignant de manière progressive, autonome et sûre.
Le calendrier prévu entraîne non seulement la surcharge du M1 au nom d’une rhétorique vide de « l’intégration » du disciplinaire, du didactique, du pédagogique et du professionnel mais en M2 l’essentiel du temps sera inévitablement consacré au stage (un mi-temps d’un service normal) : à vouloir tout faire en même temps, on aura donc une préparation disciplinaire insuffisante, une formation professionnelle illusoire (car non-adossée à une pratique de terrain) et une initiation à la recherche inexistante.
La mention « MEEF » des nouveaux masters élimine l’affichage disciplinaire porteur de contenus. Plus profondément, on assiste à une dénaturation des maquettes de master, réduisant de plus en plus la part des disciplines du S1 au S4 et rendant quasi impossible, voire inutile, un véritable travail de recherche disciplinaire. Quelle pourra être notre place dans ce dispositif ? Le rythme effréné qu’entend maintenir le ministère pour mettre sur pied sa réforme n’est en outre pas fait pour nous rassurer. Pourquoi ne pas prendre le temps d’une véritable concertation avec les vrais acteurs – ceux du terrain si cher pourtant aux initiateurs du projet !- de la formation ?
Les enseignants d’histoire et de géographie de l’UFR SHS de l’UPEMLV, conscients de leur responsabilité dans la réussite de leurs étudiants et de la nécessité d’améliorer la formation des futurs enseignants, s’interrogent donc sur leur place dans ce dispositif qui leur semble à la fois inefficace et porteur d’une dégradation inacceptable de la qualité de la formation des enseignants. Il nous semble indispensable que de nouvelles dispositions permettent à la formation disciplinaire et à la formation à la recherche des futurs enseignants d’occuper dans les MEEF une place significative, établie en concertation avec tous les acteurs de ces masters.
Après avoir été quasiment écartés de la concertation concernant les nouveaux textes, il nous semblerait normal que les enseignants-chercheurs soient enfin réellement associés, à tous les niveaux, à la réflexion sur l’organisation des ESPE et à la mise en place de la nouvelle formation des enseignants du secondaire. Nous demandons en outre que toutes les instances de l’université se saisissent de ces questions fondamentales pour l’avenir de notre système éducatif.


Communiqué des Responsables de Master d’Enseignement en Mathématique.

24 janvier 2013

Les responsables de master enseignement en mathématiques se sont réunis le 23 janvier à l’invitation de la Société Mathématique de France. Conscients de
l’importance de mener à bien la réforme de la formation des enseignants, en
particulier dans un contexte de chute des effectifs par rapport au nombre de postes à pourvoir, ils ont partagé les informations qu’ils possèdent sur les projets en cours et les effectifs étudiants et de candidats aux concours.
Ils regrettent la précipitation et l’opacité dans laquelle la réflexion est menée.
Cette précipitation affole étudiants et enseignants, et a un effet démobilisateur
sur des formateurs qui viennent de participer à des réformes en urgence pendant 5 ans.
Ils constatent que cette précipitation a des effets néfastes, dus au manque
de réflexion de fond et de concertation ; en particulier, une séparation entre bloc "disciplinaire" et blocs "didactique" ou "professionnel" serait contraire à tout le travail qui a été mené ces dernières années par les acteurs de ces formations pour unifier les points de vue et construire une formation cohérente et adaptée aux futurs professeurs.
Ils regrettent que le projet aboutisse à un isolement de la formation des
enseignants par rapport aux autres formations universitaires et une rupture
pédagogique et institutionnelle par rapport à l’enseignement de licence.
Ils soulignent le risque réel que cette nouvelle réforme ne rebute les
étudiants et n’accentue la chute des effectifs des candidats aux concours en
coupant le master MEF de la licence qui le précède et des autres débouchés.
Des équipes pédagogiques expérimentées, formées de personnels d’origines
multiples (UFR, IUFM, etc) ont ces dernières années conçu et pris en charge ces formations, en adéquation avec les réalités locales. Il serait souhaitable de leur faire confiance au lieu d’imposer encore une fois par le haut des réformes sur lesquelles elles n’ont pas été consultées.
Les participants à cette réunion demandent donc un délai pour l’élaboration des nouveaux masters, en étroite collaboration avec les équipes pédagogiques actuelles.
Ils demandent que la mise en place du dispositif soit repoussée à la rentrée 2014.

Texte adopté par des représentants des masters enseignement en mathématiques des universités d’Aix-Marseille, Amiens, Angers, Avignon, Besançon, Brest, Bordeaux 1, Cergy Pontoise, Clermont-Ferrand, Corte, Evry, Limoges, Lorraine (sites de Nancy et Metz), Lille 1, Lyon 1, Montpellier 2, Nantes, Orléans, Paris 6, Paris 7, Paris 11, Poitiers, Reims, Rennes 1, Rouen, Strasbourg, Toulouse 3, Tours, Valenciennes, Versailles Saint-Quentin.!


Motion des responsables des masters enseignement et des responsables des formations de la Faculté des LLSH de l’UPEC (Université Paris Est Créteil)

jeudi 24 janvier 2013
Les responsables des masters enseignement et des autres formations de la Faculté des LLSH de l’UPEC, réunis le 24 janvier 2013 pour examiner les textes (désormais connus dans une version quasi-définitive) de la nouvelle réforme de la formation des enseignants, ont fait le constat qu’elle était à beaucoup d’égards encore pire que la réforme précédente.
Le nouveau concours acte la quasi disparition des disciplines de spécialité : une seule épreuve sur les quatre porte sur les savoirs disciplinaires en tant que tels et, en outre, le barème de notation conduit à les sous-évaluer nettement (1/6 de la note globale d’admission au CAPES). Les responsables des masters enseignement de langues vivantes étrangères sont par ailleurs inquiets de ce qu’aucune des épreuves orales de la maquette générique ne semble expressément prévue dans ces langues.
Le calendrier prévu entraîne la surcharge du M1 avant les épreuves écrites : à courir trop d’objectifs, on aura tout à la fois une préparation disciplinaire insuffisante, une formation professionnelle illusoire (car non-adossée à une pratique de terrain) et une initiation à la recherche inexistante.
Enfin la nouvelle réforme acte la marginalisation des UFR dans la formation des enseignants. La mention « MEEF » est d’ordre technique : elle élimine l’affichage disciplinaire porteur de contenus. Plus profondément, on assiste à une dénaturation des maquettes de master, réduisant de plus en plus la part des disciplines du S1 au S4 et rendant quasi impossible, voire inutile, un véritable travail de recherche disciplinaire.
Quant à la « professionnalisation », alpha et oméga de cette réforme, de quoi s’agit-il au juste ? Il faut rappeler que la didactique, comme l’ont toujours proclamé les spécialistes de cette discipline, n’a pas de sens sans ancrage disciplinaire. À valoriser le « professionnel d’abord » déconnecté des autres savoirs, on risque de priver les étudiants du socle de connaissances indispensable à toute réflexion sur les apprentissages de leurs élèves et sur sur leurs objectifs ; on les prive du bagage théorique et méthodologique indispensable pour tirer pleinement profit de la pratique de classe encadrée en M2 et pour s’approprier le métier d’enseignant de manière progressive, autonome et sûre.
L’UFR de LLSH de l’UPEC ne contribuera à la formation disciplinaire et à la formation à la recherche des futurs enseignants dans l’académie de Créteil que si ces formations occupent dans les MEEF une place significative, établie en concertation avec tous les acteurs de ces masters.


Communiqué de presse de la Société des Agrégés de l’Université

Maquette des concours enseignants 2014 : un projet déphasé et irréaliste
22 janvier 2013

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Accord État et C.P.U. [1] sur la feuille de route de la réforme de la formation des enseignants


24 janvier 2013


Lettre ouverte de la CDUL et la CDUS à la ministre de l’ESR sur la FDE

21 janvier 2013


Réforme du Capes d’Histoire et Géographie : "La professionnalisation incantatoire comme panacée pour la formation des enseignants ?"

Lettre ouverte à M. Vincent Peillon, ministre de l’Éducation nationale, par Christian Delacroix, François Dosse, Patrick Garcia, historiens.
21 janvier 2013

Ce texte a donné lieu ultérieurement à une pétition « Réforme de la formation des enseignants et refonte des concours : un projet qui doit être sérieusement remanié ! »


Textes en cours d’élaboration… (tombés du camion)

À suivre… la loi est pour le 21 janvier ?
• Cahier des charges de l’accréditation des ESPE (version issue des concertations de novembre et décembre).
• Cadrage national des formations (proposé à la concertation avec l’ensemble des organisations représentatives).
• Référentiels de compétences (enseignants).
• Cneser du 8 janvier (CR syndical)


La refondation de l’école doit prendre le temps de bien penser la formation des enseignants.

Tribune de Cédric Villani, mathématicien (Médaille Fields 2010), professeur à l’université Lyon-I, Le Monde, 16 janvier 2012


Mise à jour de la mise à jour du site du ministère.

…toujours les croquis pour les analphabètes
À retrouver ici
Ce qui change :

Version novembre
"Les concours suivants, qui viseront à pourvoir les postes à partir de la rentrée 2015, seront-ils différents ?

Les concours suivants, qui permettront de pourvoir les postes à partir de la rentrée 2015, seront différents des concours 2013 et 2014.

Leur maquette, leur format et le cursus de formation dans lequel ils seront inclus ne sont pas encore arrêtés. Comme les concours 2014, ces concours nouvelle version s’adresseront principalement aux étudiants inscrits en master 1 en septembre 2013 mais seront également ouverts aux étudiants inscrits en master 2 et aux personnes titulaires d’un diplôme de Master où d’un grade
équivalent."

… devient dans cette version actualisée au 7 janvier :

"Les concours suivants, destinés à pourvoir les postes à partir de la rentrée 2015, seront-ils différents ?

Les concours suivants, qui permettront de pourvoir les postes à partir de la rentrée 2015, seront des concours "nouveau format". Leur maquette et le contenu de leurs épreuves seront différents de ceux des concours 2013 et 2014 et comporteront en particulier une dimension professionnelle importante.

Ces nouveaux concours s’adresseront principalement aux étudiants qui commenceront en septembre 2013 un Master "métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation" (MEEF) au sein d’une école supérieure du professorat et de l’éducation (ESPE). Ils se dérouleront en totalité (admissibilité et admission) à la fin de la première année de Master.

Ils seront également ouverts aux étudiants inscrits en Master 2 et aux personnes titulaires d’un diplôme de Master ou d’un grade équivalent.

Les étudiants admis à ces concours seront, au cours de leur seconde année de Master, rémunérés à plein temps en tant que fonctionnaires stagiaires et effectueront un service d’enseignement à mi-temps.

Ils prendront leurs fonctions comme titulaires à la rentrée 2015."


Le GRFDE a fait les comptes

Recruter les futurs enseignants dès la L3 est la solution la moins onéreuse - Le Café pédagogique, 9 janvier 2013


Communiqué de 25 sociétés savantes

envoyé à Mme Geneviève Fioraso, Ministre de l’ESR et Monsieur Vincent Peillon, Ministre de l’EN - 14 janvier 2013
Pas d’accusé de réception à leur lettre du 17 novembre ? C’est pas poli…
Finalement ils ont été reçus au MESR !
Compte-rendu le 24 janvier 2013


Il faut repenser le statut des Espé !

GRFDE, 29 novembre 2012


Montpellier III, motion votée à l’unanimité par le CEVU le 13 novembre 2012 et à l’unanimité du CA le 20 novembre.

Les membres du CA de l’université Montpellier III se réjouissent de la remise à plat de la réforme de la « mastérisation » dont chacun a pu éprouver, depuis sa mise en place en 2009, l’inefficacité et la nocivité. Ils expriment leur attachement à une formation disciplinaire de haut niveau et à une formation professionnelle indispensable à une entrée progressive dans le métier, tout en rappelant qu’une formation diplômante ne saurait se substituer à un concours national d’entrée dans la fonction publique.

Cependant, les membres du CA font part de leur étonnement et de leur consternation face à une réforme de la réforme engagée, une nouvelle fois, dans la précipitation la plus totale. Certes annoncés dans la presse, les dispositifs transitoires bouleversant en profondeur l’organisation du concours et du master n’ont été portés officiellement à la connaissance des universités, des IUFM, des jurys de concours et des étudiants que début octobre, soit un mois après le début des cours, obligeant à repenser en quelques jours seulement l’ensemble de la formation.

Au regard de la mise en place imminente de la nouvelle formation des maîtres, les membres du CA observent que la place du concours en fin de master 1, telle que prévue – semble-t-il - dans la mouture définitive de la réforme, signe un retour au système passé, où les étudiants passaient le concours au terme de la 3è année de licence. Les membres du CA rappellent donc que l’élévation du niveau de formation des futurs enseignants, principal argument avancé par les promoteurs de la réforme depuis sa mise à place par le précédent gouvernement et maintenu dans son esprit et ses principes par l’actuel ministère, ne saurait être effective sans le maintien d’une part conséquente d’enseignements et de recherche disciplinaires sur l’ensemble des deux années du master. Une telle exigence n’est en rien incompatible avec la nécessaire pratique professionnelle qu’encadreront les futures écoles supérieures du professorat. Elle en est au contraire le corollaire indispensable.


Lettre ouverte à Madame Geneviève Fioraso, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, et à Monsieur Vincent Peillon, Ministre de l’Éducation Nationale

25 sociétés savantes, le 17 novembre 2012


Mise à jour de la page concours du MESR

16 novembre 2012
Tout devient clair !


"Ce serait la fin de l’enseignement disciplinaire, la remise en cause des statuts". Communiqué du FNEC-FP-FO

14 novembre 2012, à lire ici ou à télécharger ci-dessous

PDF - 37 ko

Lettre de Madame la Ministre de l’ESR aux présidents d’Université

12 novembre 2012
À télécharger ci-dessous

PDF - 2.2 Mo

Formation des enseignants : nous voulons créer des écoles professionnelles, avec recrutement à bac +3

Le GRFDE, com­posé d’enseignants-chercheurs, de for­ma­teurs et de mili­tants péda­go­giques, vient de rédi­ger des pro­po­si­tions pour recons­truire la for­ma­tion des ensei­gnants. Entretien avec André Ouzoulias, pro­fes­seur agrégé hono­raire de phi­lo­so­phie (Université de Cergy-Pontoise), for­ma­teur d’enseignants et membre du GRFDE.
Article de Charles Centofanti à lire dans VousNousIls, 9 novembre 2012

Lire aussi dans Libération du 12 novembre

Formation des enseignants : un collectif dénonce le projet de Vincent Peillon


Formation des enseignants : La refondation vraiment ?

Édito et dossier du Café pédagogique, 5 novembre 2012


« Refondation de l’école » : où en sommes-nous ? SUD éducation propose une présentation commentée des principales annonces

Dossier du 22 octobre à lire en entier ici (et télécharger le dossier complet)
Extrait (commentaires de SUD en italiques) :
4. « Pré-recrutement », recrutement et formation des enseignant-es et CPE
[…]
b) Le dispositif transitoire : les deux concours de recrutement de 2012/2013

Le ministère annonce pour cette année 43450 recrutements, en deux concours distincts :

• Le premier concours, « normal » reproduit les conditions de ces dernières années, et ouvre 22100 postes. Les étu diant-es actuellement en master 2 passent les épreuves d’admissibilité en cet automne 2012, les admissibles subi ront les épreuves d’admission en juin 2013, les admis-es seront stagiaires en 2013/2014, en quasi temps plein, avec une « formation » minimale dans le cadre des dispositifs prévus par le précédent gouvernement.

• Le second « concours » de cette année ne concerne en fait que les épreuves d’admissibilité, l’admission ayant lieu en juin 2014. Les étudiant-es actuellement inscrit-es en master 1 (ainsi que les deuxièmes années de master et les détenteurs/trices de master 2, y compris celles et ceux qui ont échoué au concours normal en 2013) pourront passer les épreuves d’admissibilité de ce concours en juin 2013. En 2013-2014, en même temps qu’ils prépareront leur M2 et les épreuves d’admissions, les étudiant-es seront payé-es à mi-temps pour un travail dans les écoles et les établissements à tiers temps, comme contractuel-les en CDD de droit public d’un an. Les reçu-es ne seront des fonctionnaires stagiaires qu’à la rentrée 2014.

Le gouvernement a choisi cet été de ne pas revenir immédiatement sur la masterisation de la droite, ces conditions pour 2012/2013 en sont la conséquence. Une nouvelle cohorte de collègues va être jetée dans les classes quasiment sans aucune formation professionnelle, et presque à plein temps. Les admissibles au second concours devront pour leur part subir un an de contrat précaire et des conditions de formation inacceptables. En termes de créations d’emploi, si on déduit les remplacements des départs à la retraite, en créations de postes réelles pour 2012/2013, cela ne fait que 8781 postes budgétaires, soit 10% des 80000 postes supprimés ces dernières années.

c) L’organisation du recrutement et de la formation à partir de 2013/2014
Le gouvernement annonce l’ouverture des Écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE) en 2013. Il y aurait une ESPE par académie (davantage en région parisienne), les antennes départementales pouvant être maintenues. Ces ESPE auront une relative autonomie, un budget intégré, et passeront des conventions avec les universités et les rectorats.

Les concours auront désormais lieu entièrement en fin de master 1 (admissibilité et admission), l’année de master 1 étant organisée pour être couplée avec la préparation au concours. Les admis-es seront fonctionnaires stagiaires pendant leur année de master 2, année de formation professionnelle qui se fera en alternance à mi-temps en responsabilité sur le terrain.

SUD éducation revendiquait l’abrogation de la masterisation du recrutement, le retour au recrutement à la licence et la délivrance d’un master à l’issue d’une formation en alternance sous statut de fonctionnaire stagiaire. Nous ne pouvons que nous réjouir que le gouvernement ait décidé sur ce point de rompre de fait avec la masterisation de la droite. Comme cela était le cas antérieurement à la réforme de masterisation, les étudiant-es passeront désormais le concours l’année qui suit l’obtention de la licence et seront fonctionnaires stagiaires l’année suivante avec une formation professionnelle. Il n’est cependant pas acceptable que les stagiaires soient appelé-es à travailler à mi- temps, ce qui est trop pour une entrée dans la profession dans de bonnes conditions. De même, aucun allègement de service n’est prévu pour les premières années des titulaires, alors qu’une entrée progressive dans le métier est d’évidence ce qui est le mieux. Sur le contenu de la formation et les ESPE, le flou est pour le moment le plus grand.


Démontage de l’usine à gaz

À lire ici (source ministère, 26 octobre 2012)
avec croquis pour les analphabètes
concours juin

Et les M2 admissibles (session 2013-1) passant leur oral en juin ET "en région" alors que l’écrit est centralisé à Arcueil ? [2]


Mail de Simone Bonnafous (DGESIP) aux présidents d’université

Sur l’usine à gaz des M1-M2, 9 octobre 2012, à lire ici


Formation des futurs enseignants certifiés de mathématiques en lycée et collège

CA de la Société de Mathématiques de France (SMF), 13 octobre 2012

PDF - 67.6 ko

Extrait : Le cloisonnement ou la mise à l’écart trop tôt des futurs enseignants, dans une structure ou une formation trop spécifique, est à éviter : difficultés de réorientations, impacts négatifs de choix faits trop tôt sur les divers métiers des mathématiques avec des risques de forts biais liés à l’origine sociale ou au genre. On observe en particulier que les jeunes femmes ou les étudiants venus de milieux défavorisés ont tendance à se sous-évaluer et ne se destinent aux métiers de la recherche qu’après une première orientation vers l’enseignement secondaire.


Note d’information de la CPU concernant les mesures transitoires pour les concours de l’enseignement 2013 et les emplois d’avenir professeur - 12 octobre 2012.

À lire là


ESPE : Communiqué de la Conférence des doyens et directeurs des UFR de lettres, langues, arts et sciences humaines et sociales (CDUL) et de la Conférence des Directeurs des UFR Scientifiques (CDUS)

octobre 2012
À lire ici


Ouf !

le rapport de la concertation « Refondons l’école de la République » est sorti…

On n’en dormait plus à SLU ! Il est consultable ici


L’université est une chance pour la formation des maîtres, saisissons-la !

Lettre de la CPU du 4 octobre 2012
(laquelle CPU ne craint pas de se fâcher avec tout le monde : la CDIUFM, Ph. Aghion… mais cite Aragon pour se rattraper)


43.000 enseignants à recruter : l’usine à gaz de Vincent Peillon

L. Delaporte, Mediapart
4 octobre 2012


Formation des Enseignants

Alexis Grélois pour SLU !
27 septembre 2012

Les emplois d’avenir professeur

Mariannick Dagois pour SLU !
27 septembre 2012


Formation des enseignants : la bouteille à l’encre ?

Point de vue de Philippe Saltel, agrégé de philosophie, professeur des Universités, directeur de l’UFR Sciences humaines à l’Université de Grenoble II, dans LeMonde.fr du 27 septembre 2012
Beaucoup s’en souviennent : en 2009, deux ministres de droite ont conjugué leurs efforts pour qu’une économie considérable de moyens et un affaiblissement sans équivalent du corps des professeurs des écoles, des lycées et collèges soient acceptés par l’opinion, sous couvert d’une élévation du niveau de recrutement à "bac + 5", c’est-à-dire au niveau Master. En vérité, cette "réforme de la formation des enseignants" a aiguisé la concurrence entre les unités de formation et de recherche (UFR), ou "facultés" en langage international, et les instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM) conçus et installés par la gauche mitterrandienne.

A renommer les IUFM "Écoles supérieures de la pédagogie et de l’éducation", aurons-nous quelque chance, par cela seul, de "réformer la réforme" et de préparer des étudiants à devenir des enseignants du primaire et du secondaire respectables et respectés, expérimentés et efficients, susceptibles d’aider chacun à prendre toute sa place, ni moins ni plus que sa place, mais une vraie place, dans la République ?
Lire la suite


Les ÉSPÉ, un nouveau départ pour la formation des enseignants

La Conférence des direc­teurs d’IUFM (CDIUFM) a sou­mis ce ven­dredi 21 sep­tembre une nou­velle contri­bu­tion à la concer­ta­tion pour la refon­da­tion de l’école publique, lar­ge­ment consa­crée aux spé­ci­fi­ci­tés de la for­ma­tion ini­tiale des ensei­gnants et aux futures Écoles supé­rieures du pro­fes­so­rat et de l’éducation (ÉSPÉ).
Entretien à lire dans VousNousIls
Ou télécharger l’immortelle contribution ci-dessous

PDF - 297.3 ko
CDIUFM 21 sep12

Contribution du GALET (Groupement des Associations de Langues Étrangères) au débat sur la refondation de l’école (septembre 2012)

envoyée à Yves Durand, député en charge des questions de formation des enseignants dans le cadre de la consultation « Refondons L’École » engagée par le Ministère de l’Éducation Nationale.

disponible sur le site des Anglicistes de l’enseignement supérieur ou téléchargeable ci-dessous (version ’longue’).

PDF - 59.8 ko


Les sociétés savantes de langues vivantes étrangères (GALET) demandent que la future réforme de la formation et du recrutement des enseignants intègre les points suivants. : (version ’courte’)

- Le recrutement des enseignants par concours nationaux de la fonction publique d’État.
- Le caractère universitaire de la formation des enseignants, sanctionnée par un master, et l’intégration des nouvelles Écoles Supérieures du Professorat et de l’Education (ESPE) dans les universités.
- Le maintien d’une formation à la recherche disciplinaire et didactique et/ou pédagogique dans la discipline. Le rattachement des personnels des futures ESPE aux laboratoires de recherche disciplinaires de leur Université.
- Le caractère disciplinaire des épreuves des concours, avec un programme d’un haut niveau, non calqué sur les programmes scolaires.
- Un calendrier du concours en cohérence avec le Master et permettant aux étudiants de poursuivre des parcours diversifiés harmonisés avec les formations européennes.
- La nécessité de prendre en compte les spécificités disciplinaires (sciences, lettres, langues, sciences humaines…) et de distinguer entre formation des professeurs des écoles, des lycées professionnels ou des collèges et lycées.
- Une articulation entre Master, concours, année de stage et titularisation qui évite les « reçus-collés ». Remplacer les certifications ajoutées aux concours (CLES2, C2i2E) par les ECTS inclus dans les Licences ou Masters.
- Supprimer l’épreuve « agir en fonctionnaire de l’État » des concours et l’intégrer dans l’année de stage professionnel post-concours rétablie.

Signataires :
Association Française d’Études Américaines (AFEA)
Association des Germanistes de l’Enseignement Supérieur (AGES)
Société des Hispanistes Français (SHF)
Société des Anglicistes de l’Enseignement Supérieur (SAES)
Société des Italianistes de l’Enseignement Supérieur (SIES)
Société Française des Études Japonaises (SFEJ)


À l’issue de la première phase des Assises, le comité de pilotage dresse un bilan des auditions réalisées en deux temps, entre le 28 août et le 18 septembre, auprès d’organisations représentatives et institutionnelles.

PDF - 275.9 ko

Note de synthèse à télécharger ci-dessus [3]

Extrait p.6

La réforme récente de la Formation des Maîtres a été un échec, selon beaucoup d’auditionnés. Le double défi d’une formation académique et de la préparation à un métier doit absolument être relevé. Il doit intégrer le cahier des charges fixé par la politique publique de l’éducation, sans oublier que le savoir disciplinaire est construit au cœur de l’université et au contact des laboratoires [4]. Les Assises ne peuvent pas rester muettes sur ce sujet majeur et d’une intense actualité. Les propositions devront bien entendu être conçues à la lumière des réflexions en cours en ce moment même sur le sujet, notamment dans le cadre de « Refondons l’École ». Comment équilibrer les connaissances académiques et les compétences professionnelles et didactiques ? Comment les futures Ecoles Supérieures du Professorat et de l’Éducation (ESPE), intégrées à l’université, vont‐elles interagir sur les différents sites universitaires ? La question —taboue— de la formation des enseignants du supérieur, dont certains reconnaissent qu’ils souhaiteraient en bénéficier, est également abordée au cours des auditions.


Propositions du GRFDE (Groupe Reconstruire la Formation Des Enseignants)

19 septembre 2012
1. Reconstruire la formation des enseignants
2. Enseigner : un métier qui s’apprend
3. Statut et recrutement des enseignants, organisation de la formation.
Texte complet à télécharger ci-dessous

PDF - 206.7 ko



Communiqué de diverses Sociétés de professeurs d’histoire de l’université - Sophau, AHMUF, SHMESP, AHCESR

19 septembre 2012
Les futurs enseignants ont besoin d’une initiation à la recherche dans
le cadre des universités !

Alors que se déroule une vaste consultation sur la refondation de l’école républicaine, la formation des enseignants apparaît comme l’une des questions centrales. Dans ce contexte nouveau et après les dégâts provoqués par la réforme de la « mastérisation » dans le période précédente, nous considérons que cette refondation doit reposer sur quelques principes que nous tenons à rappeler :

- la formation des enseignants est de l’unique responsabilité des Universités (dans toutes leurs composantes) ;

- le principe de concours nationaux disciplinaires pour le recrutement des enseignants doit être maintenu ;

- les futurs enseignants doivent maîtriser les savoirs scientifiques de base de leur discipline et mener une réflexion sur leur construction afin de pouvoir assurer leur métier d’enseignant de manière autonome, critique et réflexive. C’est pourquoi, dans le cadre de leur première année de formation, une initiation à la recherche comprenant des enseignements sur l’histoire, l’épistémologie et les méthodes de la discipline et qui est sanctionnée par un mémoire scientifique reposant sur une pratique personnelle de la recherche, est indispensable. Le lien et l’interaction entre la recherche et l’enseignement doivent rester des spécificités de la formation de nos enseignants. Dans cette perspective le concours pourrait donc avoir lieu en fin de deuxième année de formation ;

- la formation professionnelle des futurs professeurs ne saurait se passer d’une interaction de terrain entre un accompagnateur de stage et le fonctionnaire stagiaire dans le cadre d’une véritable formation en alternance pendant l’année suivant la réussite au concours, avec un temps de cours réduit devant les élèves, afin de permettre une entrée progressive dans le métier.

Ces principes ne prétendent évidemment pas épuiser la question de la formation des enseignants mais ils constituent à nos yeux une base minimum pour toute refondation de celle-ci.
Nous invitons tous les acteurs de la formation des enseignants qui sont d’accord avec ces principes à nous rejoindre.
Lucien Bély (Université Paris IV, président de l’Association des historiens modernistes des universités - AHMUF)
Pascal Brioist (Université de Tours)
Joël Cornette (Université Paris VIII)
Christian Delacroix (Université Paris Est Marne-la-Vallée)
Marc Deleplace (Université Paris IV)
François Dosse (Université Paris Est Créteil)
Annie Duprat (Université de Cergy-Pontoise)
Patrick Garcia (Université de Cergy-Pontoise)
Véronique Gazeau (Université de Caen Basse-Normandie, présidente de la
Société des historiens médiévistes de l’enseignement supérieur public -
SHMESP,)
Dominique Kalifa (Université Paris I)
Bernard Legras (Université Paris I, président de la Société des professeurs d’histoire ancienne de l’université - Sophau)
Jean-Clément Martin (Université Paris I)
Pascal Ory (Université Paris I)
Daniel Roche (Collège de France)
Nadine Vivier (Université du Maine, présidente de l’Association des historiens contemporanéistes - AHCESR)
Michelle Zancarini-Fournel (Université Lyon 1)


Contribution de la CPU à la Concertation Nationale « Refondons l’école de la République »

À lire en intégralité ici


[1Vous savez ? ces pionniers de la parité

[2Et les M2 admis en juillet (session 2013-1) mais échouant à l’admissibilité de la session 2013-2 ouverte aux M1 ? Non, là, vraiment tu exagères SLU !

[3On notera le lapsus : le document s’appelle "note-synthèse-auditions-territoriales". Ah bon ?

[4Un syndicat étudiant observe que l’on ne laisse pas une entreprise gérer elle-même un master professionnel : la formation des maîtres ne saurait donc être prise en charge exclusivement par la tutelle de l’enseignement primaire et secondaire