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Un baiser sans moustaches, Gaïa Universitas, le 3 janvier 2013.

vendredi 4 janvier 2013, par Alain

J’aime bien la réaction de SLU : « Mais, un Idex sans excellence, ne serait-ce pas comme un baiser sans moustaches ? »

La période de l’année est propice aux bêtisiers de tout genre, l’enseignement supérieur et la recherche ne sont pas en reste. Dans le récent rapport des assises, écrit par V. Berger et remis au président F. Hollande, on peut lire une belle perle : « A l’intérieur des programmes Idex, éliminer toute référence au concept de périmètre d’excellence » (proposition 83). Franchement, il fallait oser ! J’aime bien la réaction de SLU : « Mais, un Idex sans excellence, ne serait-ce pas comme un baiser sans moustaches ? » (source ici). On rigole bien, et c’est bien là l’essentiel. Chez les gros nuls aussi, je propose que l’on élimine toute référence au concept de périmètre d’exclusion, car après tout, on peut s’embrasser aussi sans moustaches.

En attendant, les Idex se mettent en place. La ministre en a signé quelques-uns récemment (lire ici). C’est le cas aussi à Toulouse où finalement tout le monde est tombé d’accord (lire ici - faut dire qu’il aurait été bien stupide de renoncer au gros lot, ça fait un beau paquet d’argent – tant pis pour les autres). Il est bien loin le temps où la gauche nous promettait qu’en 2012 il faudra tout reprendre.

Coté des Labex, ça turbine également à plein régime. Rappelons que les Labex ont été attribués sur appel à projets. Les heureux gagnants du concours n’ont rien trouvé de plus intelligent que de distribuer l’argent en interne sur appel à projets ! Ubu est devenu roi chez les universitaires ou bien on cherche à pousser la tartuferie jusqu’à l’extrême (que dis-je, jusqu’à l’excellence de l’excellence !). Mais bon, nous les gros nuls, ça nous fait bien rire. Allez, écrivez vos projets internes Labex, étripez-vous et nous viendrons alors picorer vos miettes.

Pour terminer ce billet un peu décousu, j’ai lu le rapport de V. Berger cité dans le premier paragraphe (le lire ici). C’est plein de bonnes intentions, d’encouragements à faire ceci ou cela (ce qu’on fait déjà beaucoup). Globalement, je l’ai trouvé un peu mou, sans aucune audace ou inflexion significative. A vrai dire sa lecture m’a fatigué à un point que je n’ai pas pu le terminer. Le changement dans l’ESR, ce n’est pas pour maintenant …

Lire ici