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ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR : LES FEMMES TOUJOURS PEU REPRÉSENTÉES - Savoirs et connaissances, 27 octobre 2014
Le prochain sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie, fin novembre, traitera notamment de la jeunesse et des femmes.
lundi 27 octobre 2014, par
Fin novembre 2014 se déroulera à Dakar le sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). A cette occasion, l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) s’intéressera tout particulièrement à l’accès des femmes à des postes à responsabilité dans l’enseignement supérieur.
A l’appui d’un colloque intitulé « Femmes universitaires, Femmes de pouvoir », l’AUF veut attirer l’attention sur la faible proportion de femmes dans les hautes fonctions. Seuls 23 % des professeurs sont des femmes en France, au Canada, en Belgique et au Vietnam.
Quant aux postes de direction (présidence ou rectorat d’université), la situation est encore plus alarmante : le taux le plus élevé est observé au Canada avec seulement 19 % de postes de présidents d’universités occupés par des femmes.
La situation des femmes dans les établissements universitaires francophones, les difficultés et les obstacles auxquels elles doivent faire face ainsi que leurs attentes ont conduit l’Agence universitaire de la Francophonie à agir.
Face à ce constat, l’Agence s’est engagée pour l’accès des femmes à l’éducation supérieure et aux responsabilités. Elle œuvre ainsi en matière d’égalité des sexes et soutient les femmes universitaires qui souhaitent accéder à des postes de responsabilité.
Cet engagement fait écho à la Déclaration des représentantes universitaires francophones, adoptée lors de la 16e Assemblée générale en mai 2013, de l’AUF.
Les représentantes universitaires à l’Assemblée générale de l’AUF y ont effectivement constaté la faible participation des femmes aux instances de l’Agence et plus généralement à celles des universités et établissements d’enseignement supérieur.
En conséquence, elles ont proposé plusieurs actions qui ont conduit l’Agence a lancé une initiative en faveur des femmes universitaires et à améliorer l’accès de ces femmes aux postes à responsabilité dans l’enseignement supérieur et la recherche. Cela s’est traduit par différentes actions.
La création d’un comité international « Initiative des représentantes universitaires francophones ». Composé de représentantes universitaires issues de huit régions, ce comité a pour objectif de promouvoir l’accès des femmes aux postes de responsabilité dans les établissements d’enseignement supérieur. Il veille à la mise en place et au suivi des propositions exprimées dans le cadre de la déclaration finale des représentantes universitaires francophones adoptée lors de la 16e Assemblée générale de l’AUF.
Un partenariat avec l’Organisation universitaire interaméricaine. L’AUF a signé avec l’Organisation universitaire interaméricaine (OUI) une convention de partenariat pour la promotion des femmes aux postes à responsabilité dans les institutions d’enseignement supérieur. Elle porte sur le partage de l’expérience issue du programme "Femmes dirigeantes des institutions d’enseignement supérieur des Amériques (EMULIES)" développé par l’OUI en direction des femmes universitaires. Cette collaboration est axée sur des activités de formation et de recherche.
Un colloque international « Femmes universitaires, femmes de pouvoir ? » Le thème des femmes prend toute sa place à quelques mois du Sommet de la Francophonie de Dakar, dont l’AUF est un des opérateurs directs. D’autant que, sous l’impulsion du Président sénégalais Macky Sall, hôte de la manifestation, et du Secrétaire général de la Francophonie Abdou Diouf, les femmes et les jeunes seront au centre des préoccupations qu’auront à y traiter les Chefs d’Etat et de Gouvernement.
L’Agence universitaire de la Francophonie organise, en amont du XVe Sommet de la Francophonie un colloque international intitulé « Femmes universitaires, Femmes de pouvoir ? ». Ce colloque labellisé « événement du Sommet » se déroulera les 13 et 14 novembre prochain à Dakar au Sénégal.
L’Agence universitaire dont la marche vers la parité dans l’enseignement supérieur est une des préoccupations majeures, propose d’aborder, à l’occasion de cette rencontre, la question du pouvoir des femmes à travers le prisme de la formation universitaire.
Deux questions seront au centre des débats : la formation universitaire est-elle indispensable à la promotion ou à l’accès des femmes aux postes de responsabilité ? Pourquoi les femmes sont-elles si peu nombreuses voire exclues du pouvoir universitaire et que faire pour y remédier ?
