Petite revue de presse partiale

En premier lieu une mise en perspective de quelques articles de cette dernière semaine, extraits du journal Les Echos ainsi que du, Nouvel Economiste. En conclusion un peu de publicité pour un article de L’Express, qui n’en a trouvé aucune, on se demande pourquoi ! Et pour ceux qui liront jusqu’au bout une prime bretonne.

Point de vue économique :

Il est temps de généraliser la sélection à l’université
par Gaspard Koenig (11 mars 2015)

"D’un côté, des cursus élitistes de type grandes écoles ; de l’autre, des facs tenues d’accepter tout le monde. C’est avec ce système inégal qu’il faut rompre. La sélection est la seule façon de traiter avec dignité les étudiants".
Dignité on peut se poser la question, cynisme sans aucun doute : la photo d’illustration montre des étudiants se préparant à entrer dans un amphi nommé.... Charles Darwin !

Sélection naturelle ou sélection par l’argent ? Toujours dans les Echos à la rubrique Placement :
Financer les études de ses enfants par Laurence Boccara, (13 mars 2O15)

"Les études coûtent cher et, pour financer la réussite de sa progéniture, l’idéal est de se préparer bien avant l’échéance. Cette anticipation permet d’épargner en douceur et d’opter pour des placements risqués performants".

Et bien entendu il faudra
Repenser le financement de l’enseignement supérieur par Laurent Carraro (6 mars 2015).

"Il est urgent d’invoquer le principe de réalité et de repenser globalement, sans interdits, la question du financement de nos établissements publics d’enseignement supérieur et de recherche.

Il faut optimiser l’affectation des ressources publiques en acceptant une part de financement liée à la performance de nos établissements, ce qui n’est toujours pas le cas aujourd’hui. L’Etat doit également encourager la reconnaissance des établissements d’enseignement supérieur et de recherche en tant qu’opérateurs de premier ordre dans la formation professionnelle.

Nous devons aussi, collectivement, accepter d’ouvrir la question des droits d’inscription. Notre pacte républicain s’est construit sur le principe d’égal accès à l’enseignement. Nous avons depuis confondu égal accès et gratuité, égalité et égalitarisme, augmentant in fine les écarts sociaux de nos jeunes générations. Nous devons revenir à des principes méritocratiques d’égalité réelle des chances, l’augmentation des droits d’inscription n’en étant qu’une conséquence, en intégrant une réforme globale des aides sociales aux étudiants".

Objectif : viser l’excellence.
Le concept d’universités d’excellence est progressiste, et non pas réactionnaire. Entretien de Philippe Aghion mené par Patrick Arnoux (11 mars 2015)
Excellence à laquelle on ne peut parvenir comme chacun sait, sans une bonne gouvernance. Et il n’y a de bonne gouvernance que celle qui ne comprend ni enseignants [oubli de la dimension recherche de nos services], ni étudiants : " Je pense que le système où les profs, les étudiants et les personnels de l’université nomment le président de cette université est très dangereux. Parce que le président est tenté de distribuer des faveurs aux gens qui vont le réélire. Il est important qu’il n’y ait pas d’endogamie dans le système."
P Aghion sait de quoi il parle : dans le chapeau d’introduction P Arnoux écrit " Philippe Aghion – qui n’adore rien tant que le débat, surtout s’il est contradictoire – l’a fait en 2008 dans un rapport pour le ministre de l’Enseignement supérieur d’alors, Valérie Pécresse. Dans les semaines qui viennent, il va intégrer le Collège de France. Titulaire de la chaire “Innovation et croissance” qu’il a créée, il va enseigner dès la rentrée les vertus schumpéteriennes si chères à ses idées.

Et pendant ce temps-là certains s’interrogent sur Les leurres de la perfomance , page 32 de l’Express du 11 mars 2015, dont il n’existe, on se demande pourquoi, aucune trace sur le net, pas même le nom de l’auteur....

"L’efficacité de l’éducation est-elle soluble dans un tableur Excel ? Cette question détermine le crédit qu’il convient d’accorder aux rapports dans lesquels la Cour des comptes étrille... "

On voudrait connaître la suite !

En bonus....
Les Bretons ont-ils la plus grosse CUE ?
UBO adopte les statuts de la future université Bretagne-Loire
Télégramme de Brest (12 mars 2015)
160 000 étudiants.
De quoi assurer la réussite en licence par un suivi individualisé. Mais avec les MOOC tout ira bien.
Il ne s’agit plus "d’économie de la connaissance" mais d’industrialisation de... j’allais écrire la formation, mais j’hésite.