SNESUP Strasbourg : Appel à la solidarité universitaire envers les réfugiés

Au-delà de l’émotion et de l’indignation, le drame des réfugiés aux frontières de l’Europe et dans plusieurs pays de notre continent suscite un large mouvement de solidarité. Parmi ces réfugiés, quel que soit leur pays d’origine, il y a de nombreux étudiants, mais aussi des jeunes chercheurs et des personnels d’universités appartenant à ces pays que fuient des populations en détresse.

L’université de Strasbourg, en raison de son histoire propre – rappelons qu’elle est médaillée de la Résistance et que ses membres eurent à connaître eux-mêmes le statut de réfugiés -, en raison aussi de son rayonnement et de sa situation géographique, a aujourd’hui une responsabilité toute particulière.

Aussi, des initiatives fortes et exemplaires devraient être prises sans délais, si nécessaire en coordination avec la Ville de Strasbourg, la Région Alsace et les autorités préfectorales. Mais notre université peut aussi agir dans son champ propre de compétences et avec les moyens dont elle dispose.

Nous appelons donc le président Alain Beretz et son équipe, ainsi que les élus du Conseil d’Administration et du Conseil académique, les directeurs de composantes et de laboratoires, à témoigner de leur solidarité active avec les réfugiés. Ils pourraient ainsi se concerter rapidement afin d’étudier toutes les dispositions pratiques que notre université pourrait prendre, en matière de soutien aux étudiants (bourses, parcours adaptés, inscriptions gratuites, accueil d’auditeurs libres, formation linguistique, etc) et en faveur des collègues enseignants, chercheurs ou personnels d’universités étrangères. Plusieurs universités allemandes ont pris depuis longtemps de telles initiatives. Nous pourrions aussi développer des fonds de soutien, ou encore des partenariats prioritaires avec certaines universités et accueillir, pour des durées variables, certains personnels qui en feraient la demande.

Nous invitons également Alain Beretz, qui préside actuellement la Ligue Européenne des Universités de Recherche (LERU), à prendre des initiatives à ce niveau politique afin de coordonner un mouvement de solidarité universitaire européenne.

Le SNESUP—‐FSU de l’Université de Strasbourg appelle enfin toute notre communauté universitaire à se mobiliser et à soutenir les actions citoyennes, associatives et politiques qui favorisent l’accueil des réfugiés. Nous ne devons pas non plus oublier —‐ même si leur situation est toute différente —‐ les étudiants étrangers régulièrement inscrits dans notre établissement, qui peinent souvent à obtenir des titres de séjour et dont les conditions de vie et d’études sont souvent très difficiles, même si notre université ne ménage pas ses efforts pour les soutenir.