Accueil > Université (problèmes et débats) > L’’université française : Mort sur ordonnance ? Corine Eyraud Département de (...)

L’’université française : Mort sur ordonnance ? Corine Eyraud Département de Sociologie, Laboratoire d’Économie et de Sociologie du Travail (LEST), Aix-Marseille Université

mardi 5 février 2019, par Laurence

Pendant que les regards se portaient sur Parcoursup, le gouvernement travaillait à remettre en cause les fondements mêmes du modèle de l’université française. Cette réforme a abouti mi-décembre (2018) avec l’adoption d’une ordonnance permettant aux universités de devenir des « établissements expérimentaux » qui dérogent au droit qui encadrait jusqu’à présent l’organisation et le mode de fonctionnement des universités. Emmanuel Roux, président de l’Université de Nîmes à la tête de la commission juridique de la CPU (Conférence des présidents d’université) la résume ainsi : « le président de l’établissement peut ne pas être enseignant-chercheur, il peut ne pas être élu, exercer un nombre de mandats illimités d’une durée de cinq ans. Il n’y a pas de nombre minimal ou maximal de membres du CA  ».

Cette ordonnance est l’aboutissement d’un long processus ; pour comprendre ce qui se joue, il nous faut effectuer un retour en arrière : 1968 et les réformes de ces dix dernières années. C’est ce que propose ce texte, à paraître dans le n°47 de la revue Savoir/Agir ; nous remercions vivement son comité de rédaction qui en a autorisé la diffusion avant publication du numéro.

Pour lire cet article