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Pécresse trouve "indécent" que les universités se plaignent de leurs moyens - Les Échos, 26 janvier 2011

vendredi 28 janvier 2011

La ministre de l’Enseignement supérieur Valérie Pécresse a jugé "indécent", mercredi sur Public Sénat, que les universités passées à l’autonomie se plaignent des moyens qui leur ont été accordés pour 2011, compte tenu des hausses des années précédentes et de la crise.
"Il est indécent de la part des universités de se plaindre (...), il est indécent d’entendre une pareille critique dans un moment qui est grave", a déclaré Mme Pécresse.
La ministre a mis en exergue la hausse des crédits de fonctionnement des universités de 22% entre 2007 et 2011, la part qui leur est réservée dans le grand emprunt, le fait qu’elle ne subissent pas le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant en retraite, et enfin la crise.
Les présidents des universités françaises, "qu’ils regardent autour d’eux ce qui se passe dans les universités anglaises, allemandes, espagnoles, où l’université et la recherche sont victimes de la crise", a dit Mme Pécresse.
Cette année, les budgets des universités vont augmenter en moyenne de 3% (hors masse salariale et opérations immobilières), soit deux fois moins qu’en 2010, plus de la moitié d’entre elles connaissant une hausse de 1,5% correspondant juste à l’inflation prévue.
Selon la Conférence des présidents d’université (CPU), cela risque d’en mettre certaines en difficultés financières d’ici quelques mois.
Lors d’une récente conférence de presse, le président de Paris-V Descartes, Axel Kahn, a évoqué "une diminution claire des moyens", car la hausse de 1,5% des crédits de son université sera selon lui inférieure à l’inflation et parce que "les crédits des laboratoires (de recherche) sont en baisse de 12% à 14%".

"Dans les universités comme la nôtre, ces deux diminutions se cumulent", a-t-il déploré. "Non seulement il n’y aura donc cette année aucune capacité d’intervention nouvelle, mais notre potentiel d’interventions est inférieur de 1,5 à 2 millions d’euros à celui de l’an dernier", a assuré M. Kahn.


Voir en ligne : http://www.lesechos.fr/economie-pol...