Accueil > Revue de presse > "Mobilisation universitaire : entre enterrement, cercueils et chants (...)

"Mobilisation universitaire : entre enterrement, cercueils et chants funèbres", EducPros.fr, 26 février 2009

vendredi 27 février 2009

Pour lire cet article sur le site EducPros.fr.

Malgré l’annonce faite par François Fillon du gel des suppressions de postes d’enseignants-chercheurs pour 2010 et 2011, la mobilisation des universitaires se poursuit, sur fond de chants macabres.

Entre 17 000 et 33 000 personnes ont défilé, jeudi 26 février, dans une quinzaine de villes, à l’appel de la coordination nationale des universités, pour le « Non enterrement de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ».

"Au service public d’enseignement supérieur ses fidèles serviteurs"

Entre 3 000 et 12 000 manifestants ont suivi deux cercueils de Port Royal au Panthéon, avec en tête deux madones tout de noir vêtues, qui portaient une gerbe de fleurs « Au service public d’enseignement supérieur ses fidèles serviteurs ». Très nombreux, les étudiants de Paris 1, Paris 8, Paris 11, Paris 12, Paris 13 ou encore Jussieu étaient présents.

Entre 2 800 et 7 000 enseignants-chercheurs et étudiants ont manifesté à Toulouse, 2 500 à 4 000 sur Lyon, 1 500 à 3 000 à Rennes et 1 000 à 1 500 à Caen.

Une simple étape avant la mobilisation du 5 mars

Les cortèges étaient moins importants que lors des manifestations précédentes (à Paris par exemple, entre 15 000 et 30 000 manifestants le 19 février et entre 17 000 et 50 000 le 10 février). Ce rendez-vous n’était en effet qu’une "journée de chauffe", volontairement symbolique, les zones B et C étant encore en vacances. « Cette mobilisation n’est qu’une étape », précise bien Jean-Baptiste Prévost, président de l’Unef.

La manifestation nationale, prévue le 5 mars à l’appel de la coordination nationale des universités appuyée par l’intersyndicale de l’enseignement supérieur et de la recherche (FSU, CGT, FO, Solidaires, Unsa Education, Sgen-CFDT, Sauvons l’université, Sauvons la recherche, Unef), devrait être le rendez-vous clé.

Des revendications toujours d’actualité

Les enseignants-chercheurs ne semblent donc pas s’apaiser, malgré la réécriture du décret annoncée une nouvelle fois par le Premier ministre et la rencontre prévue vendredi 27 février entre Valérie Pécresse et les organisations représentatives autour de la médiatrice, avec un ordre du jour ouvert. Le Snesup, qui refusait au départ de participer, n’avait pas encore décidé jeudi 26 février à 18h30 s’il serait ou non présent le lendemain à cette rencontre.

« Nous n’avons rien obtenu sur les grands organismes de recherche ou l’emploi des chercheurs », explique Isabelle This Saint-Jean, présidente de Sauvons La Recherche. L’association Sauvons l’université (SLU) a, elle, qualifié dans un communiqué de « timides ouvertures » les annonces du gouvernement sur l’emploi dans l’université, ajoutant que plusieurs revendications restaient sans réponse.

Camille Stromboni