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Education : Hollande se démarque d’Aubry et Royal - Alexandre Lemarié, Le Monde, 10 septembre 2011

samedi 10 septembre 2011

Sur le terrain de l’éducation, François Hollande se démarque de ses deux rivales internes, Martine Aubry et Ségolène Royal. Le candidat à la primaire PS, a promis, vendredi 9 septembre, qu’il recréerait en 5 ans, s’il était élu à l’Elysée, les "60 000 à 70 000" postes supprimés dans l’éducation nationale depuis 2007.

"Je fais la proposition de faire une loi de programmation qui permettra de récréer des postes sur les cinq ans. On créera les 60 000 à 70 000" postes supprimés depuis 2007, a affirmé M. Hollande lors d’une conférence de presse à Soissons (Aisne).

A ce jour, 66 000 postes ont été supprimés dans l’enseignement. Et au total, 80 000 postes si on prend en compte les postes administratifs.

La proposition de M. Hollande, qui a construit une grande part de sa popularité sur son image de gestionnaire rigoureux face à la crise économique, surprend. Elle a aussitôt été jugée irresponsable par les ministres Luc Chatel et Valérie Pécresse.

HOLLANDE ET MONTEBOURG, SEULS À S’ENGAGER SUR UNE RESTITUTION DES POSTES

Le favori des sondages pour la primaire PS a ajouté que s’il y avait "plus de moyens et plus de croissance, on pourrait peut-être en mettre davantage". "Je prends un engagement sur 5 ans minimal", a-t-il commenté, en promettant d’arrêter "l’hémorragie que représente la règle du non-renouvellement d’un fonctionnaire sur 2 partant à la retraite et nous allons recréer des postes".

M. Hollande affirme qu’il est "plus précis" que le projet du PS (voir page 23, en PDF), qui ne donne pas d’objectifs chiffrés dans ce domaine. Après Arnaud Montebourg, il est le second candidat socialiste à promettre de restituer les postes supprimés dans l’éducation depuis l’élection de Nicolas Sarkozy. Dans un document de 137 pages, intitulé Mon projet pour l’école, disponible sur son site, le député de Saône-et-Loire propose de recréer 80 000 postes.

De leur côté, les autres candidats à la primaire - Martine Aubry, Ségolène Royal, Manuel Valls et Jean-Michel Baylet - ne s’engagent que sur un moratoire des suppressions de postes dans l’éducation. Mais pas sur une restitution des postes.

>> Lire : Education : les propositions des candidats socialistes

LES "SUPPRESSIONS DE POSTES" RAPPORTERONT "250 MILLIONS PAR AN"

M. Hollande, qui a fait de la jeunesse l’axe central de sa campagne, a expliqué que les postes nouvellement créés seraient "affectés là où les besoins sont les plus sensibles".

"Ce ne sont pas que des postes d’enseignants qu’il faudra créer mais aussi des postes d’encadrants, d’assistantes sociales, de psychologues", et des métiers "liés aux nouvelles technologies", a dit le député de Corrèze, en faisant valoir qu’il fallait "réfléchir à de nouveaux postes".

S’agissant des moyens de financer ces postes, le candidat a relevé que les "suppressions de postes" rapporteraient "250 millions par an". Il a mis en regard le coût de la TVA dans la restauration "3 milliards d’euros", et les exonérations des heures supplémentaires "4,5 milliards d’euros".

Les engagements de M. Hollande vont d’ailleurs au-delà des préconisations de la fondation Terra Nova, proche du PS. Dans un rapport sur l’école 2012 (voir page 64, rapport en PDF), cette fondation prône de réinvestir fortement dans le primaire et l’éducation prioritaire, en créant notamment 10 000 postes par an durant le quinquennat dans l’éducation nationale.

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