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Fini de rire : la droite enfonce le clou - Le Mammouth déchaîné, 9 décembre 2011

vendredi 9 décembre 2011

Des écoles fondamentales vers l’apprentissage pour les uns, des collèges autonomes pour les autres.

Les Think tank de droite passent à l’attaque.

A commencer par « Fondapol » qui propose la création "d’écoles fondamentales" pour les "zones identifiées comme devant faire l’objet d’une action spécifique" et pour les élèves dont les performances, à l’école élémentaire, "seront jugées insuffisantes" pour "intégrer un collège général". Cet établissement, créé sur proposition d’un collège, et après accord d’une instance réunissant représentants de l’Etat (recteur et préfet), élus locaux, et employeurs (via la chambre de commerce), accueillera les élèves de la 6ème à la 3ème, et les amènera, avec des programmes concentrés sur français, maths et EPS, et avec une pédagogie spécifique, vers l’apprentissage. Le salaire des enseignants y sera doublé, mais ils feront davantage d’heures et seront moins nombreux. Faut quand même savoir susciter les vocations...

Pour les autres établissements, ils "doivent désormais respirer à leur rythme, se sentir responsables et incités à l’initiative". La Fondapol ajoute : "C’est à eux de choisir leurs moyens, notamment pédagogiques, pour atteindre les objectifs nationaux". Ils seront "proches des élus, des associations et des entreprises qui les entourent".
Ces établissements doivent être dotés "des responsables les plus compétents", qui pourront être recrutés hors du "seul monde éducatif" et dont l’autorité "doit être réaffirmée, y compris dans la relation avec les enseignants" [A quand le retour de la fessée pour les enseignants ? NDLR].
Ils choisiraient "librement" leurs adjoints parmi les enseignants, définiraient avec eux le projet de l’établissement, et rendraient compte de leur action "à un conseil d’administration dont la composition doit être redéfinie dans le sens d’une représentativité élargie au- delà du seul monde éducatif".
Quant aux professeurs, ils devraient être présents dans l’établissement "en dehors de la classe (...) pour assurer d’autres tâches, qui peuvent varier d’un établissement à l’autre selon les besoins des élèves et les choix exprimés par l’établissement"

Ces éléments sont tirés du 12ème chapitre des "12 idées pour 2012" publié hier par la "Fondation pour l’innovation politique", ou Fondapol.

En attendant :

Écoles du socle. C’est parti, en toute discrétion.

Exemple de la nouvelle gouvernance qu’on veut (nous faire gober). Un épisode de plus dans l’Union sacrée Chatel-Novelli.

Mammouth Déchaîné. - Sous le fallacieux prétexte de mutualiser les locaux en temps de crise (pas financière, mais matérielle), voici que ici et là, on tente des expériences qui comme par hasard correspondent aux réformes que veut le ministère.
Ainsi dans le 37, où la commune de Richelieu a sollicité nous dit-on le Conseil général pour un accueil temporaire (nous dit-on toujours) des élèves de CE2, CM1 et CM 2, dans premier temps puis les autres ensuite, dans les locaux du collège de la même ville. Même opération un peu plus loin au Grand Pressigny.

Et voilà que Luc Chatel se pointe, en milieu de semaine dans le premier de ces collèges, qu’il qualifie de projet « exceptionnel ».

AFP - Ce pro­jet, à voca­tion à la fois péda­go­gique — assu­rer le lien entre l’école et le col­lège — et ter­ri­to­rial, est "une réponse intel­li­gente à la rareté des res­sources finan­cières et à la néces­saire mutua­li­sa­tion des com­pé­tences", a déclaré M. Chatel aux per­son­nels éduca­tifs. "C’est un pro­jet excep­tion­nel, très emblé­ma­tique et inno­vant", a-t-il dit.
Le ministre a visité dans la mati­née l’école élémen­taire Jean-Mermoz puis le col­lège du Puits de la Roche, qui accueillera au total deux écoles pri­maires sur son site à la ren­trée 2012.

"Ce n’est pas seule­ment un pro­jet phy­sique. Il s’agit d’avoir un pro­jet péda­go­gique avec un suivi indi­vi­dua­lisé des élèves, avec une nou­velle gou­ver­nance entre le prin­ci­pal du col­lège et les direc­teurs d’école, avec des pro­jets cultu­rels" com­muns, a-t-il ajouté. "C’est un pro­jet glo­bal qui répond très bien au défi de la per­son­na­li­sa­tion (du suivi des élèves) qui est le nôtre aujourd’hui" dans le cadre de l’"école du socle", selon lui.
Les salles et cours de récréa­tion des écoles et du col­lège seront sépa­rées, mais cer­taines salles seront com­munes, comme le centre de docu­men­ta­tion. Les res­pon­sables des trois établis­se­ments tra­vaille­ront en étroite concer­ta­tion et des échanges de cours entre ensei­gnants du pri­maire et du col­lège sont prévus.

Cette ini­tia­tive du député-maire de Richelieu Hervé Novelli (UMP) "me paraît très oppor­tune (...) en période de rareté de la res­source publique", a ajouté le ministre.
La visite de M. Chatel chez son "ami" Hervé Novelli a été boy­cot­tée par Marisol Touraine, la pré­si­dente socia­liste du Conseil géné­ral d’Indre-et-Loire, ins­ti­tu­tion qui par­ti­cipe à ce projet.

Ne pas confondre gouvernance avec réélection.