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Ne bradons pas les diplômes de la licence ! - Point de Vue, Le Monde 19 janvier 2011

lundi 23 janvier 2012

Par Alain Caillié, sociologue et directeur de la "Revue du Mauss" et Marcel Gauchet, historien et rédacteur en chef de la revue "Le Débat"

Comme l’affirme modestement le président Sarkozy, dans son discours du 26 septembre 2011, la loi libertés et responsabilités des universités (LRU), "l’une des réformes et réussites majeures de (son) quinquennat, c’est l’université et la recherche".

Après avoir donné aux universités un plan réussite en licence (PRL) qui prévoyait l’injection dans le premier cycle de moyens financiers pour, en effet, permettre au plus grand nombre d’obtenir leur licence, le ministère a décidé d’y mettre un terme sans prendre le risque de se fâcher avec l’UNEF, et a trouvé un moyen simple de ne pas afficher en fin de mandat un résultat trop mauvais à l’électorat français, si chatouilleux parfois : "Ne surélevez pas le pont, faites baisser la rivière !"

De ce point de vue, l’article 16 de cet arrêté, qui modifie les modalités de contrôle des connaissances en licence dès cette rentrée est exemplaire. Les universités sont tenues de se mettre en conformité avec ces nouvelles dispositions en bouleversant au besoin l’architecture des diplômes, alors même que les brochures explicatives à destination des étudiants ont été imprimées et que les cours ont déjà repris.

De quoi s’agit-il ? Rien de moins que d’imposer aux universités des dispositifs qui permettent aux étudiants de compenser à l’intérieur d’un semestre et d’un semestre à l’autre n’importe quel enseignement fondamental de leur cursus (par exemple la philosophie pour un étudiant en philosophie) avec des "modules d’ouverture" de tous ordres (sport, engagement associatif, rédaction de CV, etc.).

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Les signataires :
Bruno Andreotti, professeur, physique, université Paris-Diderot ; Claude-Sophie Bazin, professeur, sciences du vivant, université Paris-Diderot ; Olivier Beaud, professeur, droit, université Panthéon-Assas ; Claire-Akiko Brisset, maître de conférences, arts visuels et littérature du Japon, université Paris-Diderot ; Jean-Michel Butel, maître de conférences, ethnologie japonaise, Inalco ; Alain Caillié [sic], professeur, sociologie, université Paris-VIII - Vincennes - Saint-Denis [re-sic] ; Christophe Charle, professeur, histoire contemporaine, université Paris-1-Panthéon-Sorbonne ; Arnaud Durand, professeur, mathématiques, université Paris-Diderot ; Christian Galan, professeur, histoire et sociologie du Japon, université de Toulouse-II - Le Mirail ; Sandrine Garcia, maître de conférences, sociologie, université Paris-Dauphine ; Marcel Gauchet, DE, philosophie, EHESS ; Annick Horiuchi, professeur, histoire intellectuelle du Japon, université Paris-Diderot ; Valérie Lavoix, maître de conférences, langue et littérature chinoises classiques, Inalco ; Régis Salado, maître de conférences, littérature comparée, université Paris-Diderot ; Eric Seizelet, professeur, droit et histoire des institutions japonaises, université Paris-Diderot ; Charles Soulié, maître de conférences, sociologie, université Paris-VIII - Vincennes - Saint-Denis ; François Vatin, professeur, sociologie, université Paris-VIII - Vincennes - Saint-Denis [décidément !] ; Michel Vieillard-Baron, professeur, littérature classique japonaise, Inalco.