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Le projet de loi sur l’ESR face aux attentes des acteurs du supérieur. Dossier Educpros. Laure Pitti : « Le texte va dans le sens d’une aggravation de la LRU. » Propos recueillis par Camille Stromboni, educpros, 19 mars 2013.

mercredi 20 mars 2013

Laure Pitti, maître de conférences en sociologie à l’université Paris 8, s’inquiète de la dégradation des conditions de travail dans les universités et ne voit pas comment le projet de loi va y remédier.
“J’ai du mal à voir des éléments positifs dans ce texte. Je suis, à l’inverse, très inquiète. J’étais mobilisée en 2009 contre le projet de Valérie Pécresse et je pensais que le gouvernement actuel viendrait le modifier en profondeur. Au contraire, ce texte va dans le sens d’une aggravation de la loi LRU.
Il ne tient pas compte de la réalité de l’université. Il ne parle même pas de la précarité criante dans nos établissements – c’est un point qui me met particulièrement en colère quand on voit que ce sont les précaires qui font tourner les facs et les labos ! Enfin, il reverse une fois encore les problèmes de budget sur les universités, qui sont en train de mourir à cause du manque de moyens...
Je suis enseignant-chercheur dans une université de banlieue et, depuis l’autonomie de gestion des universités, la situation est devenue catastrophique, avec les gels de postes. Ce qui signifie concrètement que le nombre d’étudiants en TD augmente, tout comme le temps consacré aux tâches administratives, faute de personnels suffisants. On s’occupe des inscriptions pédagogiques ou de la gestion des problèmes engendrés par nos logiciels défaillants. Notre possibilité de faire des brochures de TD est de plus en plus limitée, les bâtiments se dégradent.

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