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L’université de Londres chercherait à se débarrasser de l’institut Warburg - ActuaLitté, 11 août 2014

mercredi 13 août 2014

Des artistes, universitaires et chercheurs soupçonnent l’université de Londres, qui entreprendrait d’après eux un vaste ménage dans les collections de l’institut Warburg, référence en matière de recherche sur les influences antiques. Réfugiées dès les années 1930 dans la capitale britannique, les ressources de l’historien de l’art Aby Warburg comptent aujourd’hui 350.000 documents.

Les collections de l’historien avaient fait le voyage de Hambourg à Londres au début des années 1930, alors que les responsables nazis accédaient au pouvoir. Le magnat du textile Samuel Courtauld, versé lui aussi dans l’histoire des arts, avait payé de sa poche le déplacement, pour des ressources qui n’avaient pas de prix à ses yeux.

Pour le groupe d’artistes et de chercheurs, parmi lesquels Ai Weiwei, les historiens Lisa Jardine ou Martin Kemp, la perte et dilapidation de ces précieux documents serait une perte incommensurable. En 1944, l’institution britannique avait signé un contrat garantissant la conservation des collections « à perpétuité », tout simplement.

La collection est hébergée dans l’enceinte de l’université, soupçonnée par les détracteurs d’avoir augmenté les loyers avec les années. D’un autre côté, la famille Warburg aurait en tête le déménagement de l’institut, en Allemagne ou aux États-Unis, pour éviter son démantèlement et sa répartition dans le Royaume-Uni. La bibliothèque du Sénat pourrait en récupérer une bonne partie, d’après les rumeurs.

Rumeurs que l’université de Londres a démenties par un communiqué, assurant que l’institut resterait la fierté de l’établissement. « La gestion de la collection pour l’université, au cours des 70 dernières années, lui a permis de grandir, de 80.000 à 350.000 documents », rappelle l’université. D’après ses explications, l’action légale qu’elle a entamée autour du contrat évoquant la conservation de l’institut ne serait réalisée qu’à des seules fins de régularisation.

Une pétition en ligne pour la préservation de la collection a déjà réuni plus de 20.000 signatures.

(via The Guardian)

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