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La directrice de l’école de journalisme de Sciences-Po évincée - Libération, 21 janvier 2015

vendredi 23 janvier 2015

Agnès Chauveau était soupçonnée d’avoir plagié une partie de ses chroniques pour le Huffington Post et France Culture. Une enquête interne avait été ouverte.

Elle n’a pas encore été remplacée mais son nom n’apparaît déjà plus sur l’organigramme de l’école de journalisme de Sciences-Po : Agnès Chauveau a été évincée de son poste de directrice exécutive du master, à la suite de soupçons de plagiat. En novembre, le site Arrêt sur images avait dénoncé, photos à l’appui, la tendance de la directrice à pomper un peu trop librement ses chroniques pour le Huffington Post et France Culture sur d’autres articles, sans en citer les références ni les auteurs. « Sur près de la moitié de ses 20 chroniques au moins une phrase (et le plus souvent deux ou trois) a été reprise telle quelle d’une source antérieure », accusait alors le site.

Si certains, dont notre chroniqueur Vincent Glad, avaient pris sa défense, estimant qu’il s’agissait d’un « triste plagiat, de pure routine, un plagiat paresseux, par manque de temps et d’intérêt pour les sujets », l’établissement trouvait plutôt que cette affaire la foutait mal, la pratique étant explicitement interdite par l’article 8 de la charte de Munich, qui détermine les droits et les devoirs de la profession… Même sans aller chercher aussi loin, les étudiants de l’école, rappelle l’AFP, doivent signer une charte déontologique selon laquelle « tout étudiant ne commet aucun plagiat, ne fait pas passer la pensée d’autrui pour la sienne, et cite explicitement les confrères dont il reproduit un texte ou même un fragment de texte de quelques mots ». Une enquête interne avait alors été lancée, et Agnès Chauveau suspendue.

Ce mercredi, Bruno Patino, qui est à la tête de l’école, a confirmé aux étudiants de l’établissement qu’Agnès Chauveau ne ferait plus partie de l’équipe dirigeante. Tout en se gardant de livrer les conclusions précises de l’enquête.

A lire sur le site de Libération.