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Allemagne : l’inspiratrice des initiatives d’excellence - VousNousIls, 28 juillet 2010

mercredi 28 juillet 2010

Lors d’une visite récente en Allemagne, Valérie Pécresse n’a pas caché que les "ini­tia­tives d’excellence" liées au grand emprunt trouvent une large ins­pi­ra­tion dans le modèle alle­mand. Après une évalua­tion en 2005–2007, une qua­ran­taine d’universités alle­mandes avaient été sélec­tion­nées dans une caté­go­rie parmi : écoles doc­to­rales, clus­ters d’excellence de recherche, et stra­té­gie d’avenir. Elles se sont par­ta­gées un bud­get de 1,9 mil­liard d’euros pour la période 2006–2011, et la sélec­tion pour la pro­chaine édition de l’initiative d’excellence a com­mencé en mars 2010. Les "stra­té­gies d’avenir" valo­ri­sées sont rela­ti­ve­ment dif­fé­rentes d’un cam­pus à l’autre, et sou­lignent les spé­ci­fi­ci­tés des sites. Si l’université de Munich –visi­tée par Valérie Pécresse en mai der­nier– a choisi de pri­vi­lé­gier notam­ment les échanges avec l’industrie et les par­te­na­riats inter­na­tio­naux, celle de Constance, égale­ment "stra­té­gie d’avenir", se veut plu­tôt un lieu de vie et de recherche idéal. Mais le pré­sident de la LMU (uni­ver­sité Louis-et-Maximilien) de Munich, Bernd Huber, tient à sou­li­gner les limites de l’initiative d’excellence. Il note que "les vain­queurs creusent l’écart avec les autres car ils sont ren­for­cés au niveau du finan­ce­ment", et qu’il est dif­fi­cile de ne pas creu­ser l’écart entre les domaines de recherche du cam­pus. Il est déli­cat de conser­ver un carac­tère plei­ne­ment plu­ri­dis­ci­pli­naire dans une uni­ver­sité d’élite. Par ailleurs, pour lui, "il ne faut pas cher­cher à équi­li­brer les gagnants selon une logique ter­ri­to­riale", pour pré­ser­ver la cré­di­bi­lité du pro­ces­sus, qui ne doit pas souf­frir d’une ingé­rence poli­tique. Il sug­gère enfin "des évalua­tions beau­coup plus espa­cées et des finan­ce­ments à long terme. Cinq ou six ans d’écart entre les deux vagues c’est trop court pour péren­ni­ser les pro­jets : il fau­drait une période de sept à huit ans avant de répé­ter la com­pé­ti­tion." Dans le cadre du grand emprunt fran­çais, 19 mil­liards d’euros seront affec­tés à l’enseignement supé­rieur, la for­ma­tion et la recherche. Les pre­miers pro­jets finan­cés devraient être dési­gnés fin 2010.


Voir en ligne : http://www.vousnousils.fr/2010/07/2...