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Mouvement lycéen : blocages et violences, les étudiants appelés à manifester, l’Union, 18 octobre 2010

mardi 19 octobre 2010

Pour lire cette brève sur le site de l’Union

Les lycéens ont continué à bloquer des centaines de lycées ou à manifester dans tout le pays, avec parfois des violences, tandis que l’Unef appelait les étudiants à participer mardi massivement à la nouvelle journée de mobilisation contre la réforme gouvernementale des retraites.

261 un lycées (6% des 4.302 établissements de France), selon le ministère de l’Education nationale et 950, selon l’Union nationale lycéenne (UNL, premier syndicat), étaient "mobilisés" lundi, dont "600 bloqués".

Vendredi, le ministère avait fait état de 306 établissements perturbés, l’UNL de 900.

Ces blocages de lycées ont donné lieu à des violences et des affrontements entre jeunes et forces de l’ordre en Ile-de-France, notamment à Nanterre, ainsi que dans plusieurs villes de l’Hexagone, comme à Lyon.

Un total de 290 "casseurs (...) mêlés aux différents groupes" de lycéens ont été interpellés lundi —dont 231 placés en garde à vue— en marge des manifestations, a annoncé dans la soirée le ministère de l’Intérieur.

Les lycéens sont aussi descendus dans la rue pour manifester dans le calme : ils étaient 2.800 en Seine-et-Marne, entre 1.500 et 1.700 dans l’Oise, entre 1.000 et 1.500 dans les rues de Metz, entre 500 et un millier à Rouen.

La police a compté 800 lycéens à Bordeaux, 500 à Thionville, 500 à Forbach, 400 à Nancy et à Mulhouse, 300 à Lyon, 200 à Montbéliard (Doubs) ou encore à Clermont-Ferrand.

A Paris, quelque 150 lycéens ont bloqué la circulation devant l’Hôtel de Ville et 300 à 400 ont descendu dans le calme le haut des Champs-Elysées en tentant de bloquer la circulation.

"La majorité des lycéens est en cours", a assuré le syndicat Uni-lycée.

Alors que les lycéens seront en vacances en fin de semaine, le premier syndicat étudiant, l’Unef, a annoncé que lors d’assemblées générales lundi, 11 universités avaient appelé les étudiants à faire grève et cinq autres à bloquer leurs établissements.

Pour la grève, il s’agit de Paris 8, Paris 10, Aix Marseille 1, Bordeaux 3, Brest, Caen, Grenoble 2, Lyon 2 (site de Bron et des quais), Reims, Rennes 2 et Saint-Etienne et pour les blocages de Rennes 2, Caen, Bordeaux 3, Paris 8 et Pau.

Déjà, une soixantaine d’étudiants occupaient lundi le centre administratif de l’université de Strasbourg.

L’Unef a "appelé les étudiants à étendre la mobilisation des jeunes au sein des universités, à être plus nombreux dans les manifestations mardi". La Confédération étudiante (Cé) a lancé le même appel.

Du côté des violences en marge de manifestations lycéennes, le préfet des Hauts-de-Seine, Patrick Strzoda, a évoqué "des scènes de guérilla urbaine initiées par 250 casseurs, et non des lycéens, qui ont agressé violemment les forces de l’ordre", sans faire de blessés, à Nanterre.

Des voitures ont par ailleurs été soit endommagées, soit incendiées à Lyon, Nantes, ou Rouen. Il y a eu aussi des violences dans le centre-ville de Saint-Denis, où la "situation était tendue", selon la préfecture de Seine-Saint-Denis.

Les responsables de la Fidl (deuxième organisation lycéenne) ont lancé "un appel au calme aux forces de l’ordre".

Par ailleurs, pour la journée interprofessionnelle contre la réforme gouvernementale des retraites, entre 10,79% (ministère) et "près d’un enseignant sur trois" (SNUipp-FSU, principal syndicat du primaire) vont faire grève mardi dans les écoles.

Tous les syndicats nationaux de salariés étaient toujours réunis dans la soirée avec les syndicats étudiant et lycéens (Unef, UNL et Fidl) au siège de la CGT à Montreuil.