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Polémique entre Pécresse et Monthubert sur la licence - Sylvestre Huet, LibéBlog Sciences², 13 janvier 2011

jeudi 13 janvier 2011

« Pourquoi ne pas décider d’offrir partout un minimum de 400 heures de cours par an en licence ? » Ce propos de Valérie Pécresse dans une interview au Monde est présenté comme un progrès. Que nenni, rétorque Bertrand Monthubert (PS) qui affirme (ici) que l’horaire moyen actuel des licences est de 600 heures par an.

Précisons les éléments de cette polémique.

La ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche affirme : « Sait-on qu’aujourd’hui, les horaires offerts en licence s’échelonnent de 250 à 500 heures d’une université à l’autre. »

Monthubert réplique : « Sauf que si on ramène cela à une durée hebdomadaire, cela signifie qu’il y aurait des licences en France qui offrent une dizaine d’heures de cours par semaine seulement, ce qui semble peu crédible. Mais surtout, le minimum qu’elle affiche, et qui se veut être un progrès, correspond à une quinzaine d’heures par semaine ! De plus, la norme que nous avions jusqu’à ces dernières années était qu’il fallait environ 600 heures annuelles en L1 ou L2.

Pendant ce temps-là, les élèves de classes préparatoires bénéficient de plus de 1000 heures par an, ceux d’IUT ont 1 800 heures réparties sur deux ans. Bref, c’est une Licence low-cost qui se cache derrière la mesure censée améliorer la qualité de la formation. De qui se moque-t-on ? En réalité, pour améliorer réellement la qualité de la formation en Licence, il faudrait augmenter fortement l’encadrement pédagogique. Et pour cela, créer des emplois d’enseignants-chercheurs. Mais cela , c’est interdit par ce gouvernement. La Licence restera donc dans le même état. »

Manifestement, l’un des deux se trompe... ou trompe. On aimerait bien que la Conférence des présidents d’Université tranche le débat et publie des chiffres fiables sur le nombre d’heures de cours en licence effectivement réalisées, et si possible en détaillant entre les diverses disciplines, car chacun sait qu’entre une licence de physique et une licence de sociologie ou de d’histoire, les horaires ne sont pas nécessairement identiques. En attendant, des internautes, étudiants ou enseignants, pourraient donner quelques exemples chiffrés tirés de leur expérience.


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