Accueil > Revue de presse > Blogs > Précaires : la pression monte sur Fioraso - Sylvestre Huet, Sciences2, 15 (...)
Précaires : la pression monte sur Fioraso - Sylvestre Huet, {Sciences2}, 15 novembre 2012
jeudi 15 novembre 2012, par
Les précaires des labos vont-ils bousculer la tenue des Assises de l’enseignement supérieur et de la recherche ?
Il semble bien que cela soit le cas, alors que le gouvernement n’a encore pris aucune mesure sérieuse pour parer la menace d’une mise au chômage massive d’ingénieurs et de chercheurs, en raison d’une application absurde de la loi Sauvadet de résorption de la précarité.
Des assemblées sont convoquées par les syndicats et les collectifs de précaires qui se sont organisés, comme le 16 novembre à Montpellier, le 20 novembre à Jussieu (Université Pierre et Marie Curie), ou le 21 novembre à l’Institut Cochin.
Un rassemblement s’organise pour le lundi 26 novembre, jour de l’ouverture des Assises nationales avec l’objectif de faire pression sur le gouvernement et d’obtenir des solutions concrètes permettant d’éviter ce que des directeurs de laboratoires ont dénoncé dans une lettre ouverte à Geneviève Fioraso : « Une augmentation de la précarité des post‐doctorants, ingénieurs et techniciens contractuels que nous avons formés dans nos laboratoires, et qui n’ont plus aucune possibilité de travailler dans la recherche publique s’ils ne réussissent pas un concours immédiatement. (...) Une perte de compétitivité des laboratoires. Le non‐renouvellement des CDDs se traduit par une perte dramatique de compétences, d’une part, sur les plateformes technologiques qui fonctionnent avec du personnel ingénieur hautement qualifié et formé, mais très souvent majoritairement en CDD, et d’autre part, dans les équipes de recherche, car 3 ans de CDD pour un post‐doc sont loin de suffire pour former un chercheur. (...) Une perte d’attractivité à l’international. L’application en l’état de la loi Sauvadet aura pour conséquence inévitable et facilement prédictible une baisse rapide des effectifs, une diminution de l’attractivité de nos laboratoires pour les jeunes et une baisse de la qualité de notre recherche dans un milieu international très compétitif. »
Lire la suite ici