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Campement et grève de la faim, L’union, 5 mai 2009

mercredi 6 mai 2009

Pour lire cette brève sur le site de l’Union

Campement et grève de la faim

Il s’appelle Jonathan Borel. Il a 20 ans et il est en 1ère année de psychologie à la fac de lettres de Reims. Il a décidé d’arrêter de s’alimenter jusqu’au retrait de la loi Pécresse. « C’est parce que le gouvernement se moque de l’avis des étudiants » qu’il a décidé de commencer dimanche soir à minuit, une grève de la faim. « Nous avons essayé toutes les autres formes d’actions. Le blocage, les manifestations publiques bon enfant et pacifiques avec aucun résultat, nous ne sommes pas entendus. Je fais ça pour attirer l’attention du gouvernement et lui faire comprendre qu’avec cette réforme, il fait fausse route. » Jonathan est installé en face de la bibliothèque Pierre-de-Sorbon dans « un camp autogéré » formé de tentes Queschua sur le campus Croix-Rouge. Une quinzaine d’étudiants remontés y dorment depuis deux nuits. Ils sont bien décidés à poursuivre le mouvement. « La grève continue, une manifestation est prévue jeudi à 14 heures. Départ devant la maison des syndicats. » Un mode de lutte pas forcément soutenu par les organisations syndicales de gauche. « Ce type de lutte individualisée me pose un problème car c’est par l’engagement collectif que nous pourrons obtenir le retrait de la loi sans parler des risques pour sa santé », prévient Julien Micelli, de l’Unef, une organisation proche du PS.

A.R.