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Les étudiants défendent les aides au logement, V. Soulé, Libération, 10 novembre 2010
vendredi 12 novembre 2010
Les principales organisations étudiantes - l’Unef, la Fage, PDE (Promotion et défense des étudiants) et SUD - sont montées au créneau, hier, pour dénoncer la fin de la rétroactivité des aides personnalisées au logement (APL), votée le 2 novembre par l’Assemblée. Elles estiment que les étudiants seront les premiers touchés et demandent au Sénat de rejeter le texte.
En quoi consiste cette mesure ?
Jusqu’ici, la loi prévoyait la possibilité de verser les APL sur trois mois rétroactivement pour les locataires effectuant leur demande après leur installation. Cela concernait ceux qui changent souvent de domicile, qui louent pour des périodes courtes comme les étudiants ou qui, mal informés, découvrent le dispositif avec retard. Cette possibilité supprimée, cela signifie que les APL ne seront versées qu’à partir du mois suivant l’acceptation du dossier par la Caisse d’allocations familiales (CAF).
Quel est l’intérêt du gouvernement ?
Il s’agit toujours de faire des économies. En présentant l’amendement, le gouvernement a estimé qu’« en année pleine, l’impact financier de la mesure pourrait représenter une moindre dépense de 240 millions d’euros, se partageant à parité entre la branche famille de la Sécurité sociale et le budget de l’Etat ». En août, le gouvernement avait dû reculer sur une autre mesure : la suppression du cumul des aides au logement, versées directement aux étudiants, et de la demi-part fiscale dont bénéficient leurs parents. Mais il n’avait pas abandonné l’idée de faire des économies dans ce domaine.
Pourquoi les étudiants sont les plus touchés ?
Beaucoup changent de logement à la rentrée et entrent dans les murs sans APL. Ils ont alors beaucoup de démarches à faire - inscriptions administrative, pédagogique, etc. Souvent, ils prennent du retard pour monter leur dossier et certaines pièces sont longues à obtenir. Les organisations étudiantes jugent cette mesure particulièrement injuste : le logement reste un point noir, et l’APL est la seule aide attribuée aux étudiants en fonction de leurs ressources propres, toutes les autres dépendant des revenus des parents.
Voir en ligne : Libération