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Motions des trois conseils de l’université Montpellier 3 (9 décembre 2008)

jeudi 11 décembre 2008, par Laurence

MOTION 1

Les trois Conseils de l’Université Paul-Valéry Montpellier-III, réunis
en Congrès, protestent vigoureusement contre la dotation budgétaire
prévue par le ministère pour 2009 et s’indignent des suppressions de
postes annoncées pour les 3 prochaines années.
Au niveau budgétaire, les normes dites SANREMO jusqu’à présent en
vigueur pour calculer les budgets attribués aux établissements ont été
remplacées par un nouveau système. Ce système, censé reposer non plus
sur le nombre d’étudiants mais sur de « nouveaux critères » évalués de
façon totalement opaque, aboutit à pénaliser les universités comptant de
nombreux étudiants. C’est ainsi que l’Université Paul-Valéry voit sa
Dotation Globale de Fonctionnement diminuer fortement. La diminution est
provisoirement masquée par une augmentation des crédits du plan Réussite
en Licence.
Sur ces bases, l’Université Paul-Valéry est désormais classée parmi les
universités sur-encadrées alors qu’elle était précédemment parmi les
plus sous-encadrées. Le Congrès s’étonne de ce nouveau classement
aberrant et s’inquiète vivement des conséquences budgétaires qu’il
entraînera pour 2009 et les années suivantes.
Au titre de ce prétendu sur-encadrement inopiné, 6 postes seront
supprimés en 2009 et 3 autres chacune des années suivantes dans notre
université, soit 12 postes en 3 ans. Ces suppressions s’inscrivent dans
un mouvement général portant sur des centaines de postes dans presque
toutes les universités. De manière très claire, le ministère se propose
de compenser ces diminutions en réformant le statut des
enseignants-chercheurs pour leur imposer des heures d’enseignement plus
nombreuses. Le Congrès manifeste sa consternation devant ces mesures qui
auront pour résultat d’affaiblir la recherche et l’audience
internationale de notre université, pourtant reconnue et qu’on
prétendait par ailleurs développer.
Dans de telles conditions, le Congrès s’interroge sur l’opportunité de
continuer l’effort tendant à la fusion des universités montpelliéraines
via un PRES dans le cadre du plan Campus. Si le ministère se comporte de
cette manière, on peut se demander dans quelle mesure les promesses
faites au moment de l’annonce du plan Campus seront ou non tenues et si
l’université Paul-Valéry ne servira pas de variable d’ajustement pour
les postes éventuellement créés dans les disciplines qu’elle n’enseigne
pas. C’est pourquoi le Congrès exige des garanties formelles sur
l’avenir avant de poursuivre dans une voie que les décisions
ministérielles viennent de rendre dangereuse.
Enfin, concernant la masterisation des CAPES, le Congrès réclame
solennellement le retrait du projet de masterisation de la formation aux
concours et la renégociation de la formation des enseignants.

Vote à l’unanimité

MOTION 2

Devant la menace que représentent les actuelles réformes, le Congrès de
l’Université Paul-Valéry – Montpellier III appelle à une grève
administrative et à refuser de faire remonter au Ministère les maquettes
de masters d’enseignement.

Ne prennent pas part au vote : 14
Abstention : 8
Pour : 28

Lors du vote de la 2ème motion, il a été évoqué à propos de la grève
administrative, comme première mesure, de ne pas saisir les P.V. et ne
pas transmettre les notes.

Anne Fraïsse