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Motion des des E-C Département de sociologie Université Pierre Mendes-France Grenoble II (5 février 2009)

mercredi 11 février 2009, par Laurence

Les enseignants-chercheurs (Titulaires, ATER, moniteurs et précaires de la recherche) du département de sociologie et les membres du laboratoire CSRPC-ROMA réunis le 05 février 2009 après discussions et débats décident :

- d’adopter la motion de l’Association des Sociologues Enseignants dans le Supérieur du 12 décembre 2008, soit pour rappel

Nous demandons le retrait du projet de décret réformant les statuts des enseignants chercheurs ; rejette le démantèlement du CNRS et la précarisation des emplois scientifiques.

Les réformes en cours, préparées sans concertation, vont à l’encontre d’une politique de recherche et d’enseignement de qualité.
Nous nous opposons :
- aux pleins pouvoirs des présidents des universités dans une gestion individuelle et locale des carrières et à la dépossession des instances paritaires nationales élues de leurs prérogatives. Loin de conduire à récompenser « l’excellence », cela aboutira à un traitement arbitraire des situations personnelles et mettra en cause l’indépendance intellectuelle et scientifique des enseignants chercheurs
- à l’exacerbation des rivalités entre enseignants chercheurs pour l’accès aux moyens et aux publications.
- à la modulation des services conduisant à assimiler l’enseignement à une sanction et à le réduire à une tâche officiellement « non-noble » par opposition au prestige supposé de la recherche. Cette politique ne peut aboutir, à l’avenir, dans un contexte de désengagement financier de l’Etat et de durcissement du système normatif d’évaluation, qu’à un alourdissement des services d’enseignement jusqu’à 384 heures annuelles. Au-delà de la remise en cause du statut d’enseignant chercheur, cela sera immédiatement préjudiciable à la qualité de l’enseignement dispensé aux étudiants. Les enseignants-chercheurs du département rappelle le lien indissociable entre enseignement et recherche.
- à la sortie progressive des statuts de la fonction publique d’Etat à laquelle risquent de conduire ces réformes inappropriées.
- au démantèlement du CNRS en instituts, au mouvement de suppression de la quasi-totalité des UMR, et à la diminution des postes de chercheurs statutaires mis en concurrence avec des chaires dites d’excellence.
- à la précarisation croissante de la recherche et de l’enseignement supérieur qui se traduit par une réduction drastique du nombre de postes pour les jeunes chercheurs.
- à l’institutionnalisation des inégalités entre établissements qui ne peut que pénaliser les étudiants d’origine populaire.

Les enseignants-chercheurs du département de sociologie adoptent à l’unanimité la motion discutée et votée en réunion d’UFR en AG du 04/02.

Les enseignants-chercheurs du département de sociologie adoptent à l’unanimité les motions de la coordination nationale

Les enseignants-chercheurs du département de sociologie adoptent à l’unanimité moins une voix à la suspension des cours

Les enseignants-chercheurs du département de sociologie souhaitent qu’au delà des réformes contestées par les universitaires, chercheurs et étudiants des Etats Généraux de l’université soient organisés.

Dans ces conditions, Les enseignants-chercheurs de sociologie appellent les collègues absents à cette AG décisionnaire du département à se joindre à la mobilisation jusqu’au retrait des réformes.

Dans ces conditions, les enseignants-chercheurs de sociologie appellent les collègues du département à se mobiliser, à se coordonner avec les collègues de l’UFR et votent à l’unanimité la suspension des cours jusqu’au retrait des réformes.

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