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"Pécresse : le décret sur les universités « n’est pas caduc »", Libération, 15 février 2009

dimanche 15 février 2009, par Elie

« Il est remis sur le métier selon les principes fondateurs de la réforme tels que les a (...) réaffirmés vendredi le président de la République », affirme Valérie Pécresse.

Le décret sur la réforme du statut des enseignants-chercheurs français, qui ulcère la communauté universitaire, "n’est pas caduc", déclare la ministre de l’Enseignement supérieur.

Nicolas Sarkozy a demandé vendredi à Valérie Pécresse d’explorer "rapidement" de "nouvelles pistes" pour l’évaluation des enseignants-chercheurs, l’un des points clés de la réforme de leur statut, après la nomination d’une médiatrice chargée de poursuivre la concertation, Claire Bazy-Malaurie.

Mais la ministre de l’Enseignement supérieur estime que ces deux décisions ne changent pas fondamentalement la donne.

"Moi, en tout cas, mon seul objectif est de continuer à faire avancer la réforme", a-t-elle déclaré sur Radio J.

La médiatrice, qui a déclaré mercredi dernier qu’elle était prête à écrire avec les membres de la communauté universitaire un "texte nouveau", le fera dans un cadre très strict.

"(Le décret) n’est pas caduc", a précisé Valérie Pécresse. "Il est remis sur le métier selon les principes fondateurs de la réforme tels que les a (...) réaffirmés vendredi le président de la République, c’est-à-dire évaluation nationale par les pairs de la même discipline, plus de souplesse dans l’organisation du service enseignant et surtout autonomie des universités."

Les enseignants-chercheurs redoutent notamment que le projet de décret réformant leur statut accorde trop de pouvoirs aux présidents d’universités, notamment en matière de répartition de leurs temps de travail entre enseignement et recherche.

Ils manifesteront une nouvelle fois le 19 février après la mobilisation de la semaine dernière, qui a rassemblé plusieurs dizaines de milliers de personnes en France avec pour mot d’ordre le retrait pur et simple du décret.

La nomination d’une médiatrice constitue selon Valérie Pécresse une méthode pour décrisper la situation.

"S’il y a des malentendus, s’il y a des crispations, s’il y a des interrogations, s’il y a des fausses rumeurs, il faut les dissiper", a expliqué la ministre. "Elle a un calendrier de deux mois, laissons-là travailler pendant ces deux mois."

Sa nomination avait été bien accueillie par la plupart des syndicats, à l’exception du Snepsup, majoritaire.