Accueil > Le mouvement de 2009 > Motions globales > Motion du CEVU de l’Université de Provence (Aix-Marseille I) - 15 mai (...)

Motion du CEVU de l’Université de Provence (Aix-Marseille I) - 15 mai 2009

samedi 16 mai 2009

Le CEVU de l’Université de Provence, réuni le 15 mai, rappelle que depuis plus de six mois, la communauté universitaire a, dans sa très grande majorité, souligné les dangers et les improvisations de la politique menée par le gouvernement. Les conseils de l’UP ont, à de nombreuses reprises, relayé ces protestations par des motions. Devant le refus de toute négociation, une grande partie des personnels s’est jointe au mot d’ordre « l’Université s’arrête le 2 février ». Trois mois et demi de mobilisation historique n’ont obtenu que des réponses parcellaires, distillées au compte-goutte par les ministères concernés qui ont toujours refusé de remettre l’ensemble des points contestés à plat. Des reculs ponctuels ont certes été obtenus (gel des suppressions de postes pour 2010 et 2011, rééquilibrage des rôles respectifs des instances locales et nationales pour les promotions, report de la modification des concours, suppression de la période d’essai initialement assortie au nouveau contrat doctoral), mais ils ne répondent pas à l’ensemble des critiques adressées au gouvernement sur les quatre points fondamentaux de la mobilisation (statut des personnels —enseignants-chercheurs, BIATOSS, doctorants—, réforme de la formation et du recrutement des enseignants, moyens attribués aux établissements, réforme de la structuration des organismes de recherche), ils ont été assortis de marques répétées d’improvisation, de tergiversations et de morgue, et ils ont été effectués avec une lenteur injustifiable.

Le gouvernement est à l’origine de la situation difficile dans laquelle se trouvent de nombreuses universités : des ministres responsables se seraient donné les moyens pour que la grève des enseignements ne dure pas trois mois. Le CEVU dénonce avec la plus grande fermeté cette irresponsabilité gouvernementale, qui ne saurait être transférée sur les épaules des personnels ou des étudiants mobilisés.

Motion adoptée à l’unanimité moins 1 voix contre et 2 NPPV.