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Conseil de discipline pré-rentrée pour 10 leaders étudiants - Christophe Payet, Rue89, 7 août 2009

dimanche 9 août 2009, par Wendy

En pleines vacances, une dizaine d’étudiants stéphanois de l’université Jean-Monnet, meneurs des mouvements de grève de cette année, ont eu la bonne surprise de recevoir un courrier recommandé avec accusé de réception daté du 21 juillet leur signifiant une convocation en section disciplinaire du conseil d’administration.

Il leur est reproché d’avoir « porté atteinte à l’ordre et au bon fonctionnement de l’université », d’une part en ayant « perturbé la cérémonie du 24 juin relative à la pose de la première pierre de la future Maison de l’Université - Maison des étudiants », d’autre part en occupant « des locaux du Site Tréfilerie, la nuit du 30 juin au 1er juillet 2009 au-delà de l’autorisation accordée par le Président de l’Université ».

Des plaintes nominatives ont également été déposées à l’encontre de ces étudiants.

Première répression a posteriori

D’après Denis Aguiton, secrétaire fédéral de Sud Etudiant :

« C’est la première répression à posteriori du mouvement de cette année. Cela rappelle un peu l’affaire du lycée Ravel. Il y a de plus en plus une affirmation dans les universités d’un refus des mouvements de grève. »

D’après lui, cette action estivale a pour but de préparer la rentrée : «  Il y a des inquiétudes que les mouvement de grève puissent se perpétuer, car le malaise ne s’est pas arrêté. »

C’est aussi le sentiment des étudiants incriminés : « Ils s’y sont pris pendant les vacances, pour déstabiliser le mouvement en septembre. »

Un engagement non respecté ?

Car pour eux, le président n’a pas tenu ses engagements. Comme l’a écrit un chercheur élu au conseil scientifique dans un e-mail à Khaled Bouabdallah, président de l’université :

« Nous avions eu l’engagement du vice-président recherche devant tous les élus lors de l’avant-dernier conseil scientifique qu’il n’y aurait aucune action nominative de la présidence notamment contre des étudiants qui ont participé aux mouvements sociaux. »

Contacté par Rue89, Khaled Bouabdallah analyse la situation différemment : lire la suite sur le site de rue89

Voir aussi l’appel à soutien des étudiants