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Vent de colère contre les primes aux médaillés du Cnrs - S. Huet, Sciences 2, Libéblogs, 19 novembre 2009

jeudi 19 novembre 2009, par Laurence

Oui aux médailles, non aux primes, oui aux prix collectifs ! C’est un véritable vent de colère contre la politique de primes individuelles à outrance décidée par Valérie Pécresse qui se lève au Cnrs.

L’une après l’autre les sections du Comité national, où siègent élu des scientifiques et chercheurs nommés par la direction votent des motions refusant de présenter des propositions pour les médailles de bronze et d’argent du Cnrs. Des prix qui distinguent de jeunes chercheurs (bronze) ou des chercheurs confirmés de classe internationale (argent).

Valérie Pécresse a donné l’ordre aux directions des organismes de recherche d’attribuer des primes d’excellence scientifique - 15 000 euros par an - aux récipiendaires de ces médailles. Cette décision s’inscrit dans une politique de primes individuelles qui remplace l’indispensable hausse des rémunérations de base des scientifiques (chercheurs et universitaires) dont les salaires, en particulier lors des 15 premières années, sont tout simplement indignes au regard de leurs qualifications et responsabilités et ne soutiennent pas la comparaison avec de nombreux autres pays (dont les Etats-Unis) en situation de réaliser un brain drain.

Ainsi, le salaire d’embauche d’un chargé de recherche au Cnrs, souvent recruté après non seulement une thèse mais un post-doc et à un âge dépassant souvent la trentaine, tourne autour de 2200 euros brut, soit environ un smic et demi. « Contre près de 4 fois le smic de l’époque à mon embauche », racontait lors d’un colloque récent pour les 70 ans du Cnrs, une biologiste en fin de carrière.

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