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"Self-Service" au CNRS. Que se passe-t-il à la section 33 du CNRS ? - SLR, 2 octobre 2010

mardi 5 octobre 2010, par PCS (Puissante Cellule Site !)

Note de SLU : vous trouverez en bas de cette article la demande de recours gracieux formulé à l’encontre de la direction du CNRS déposée par trois syndicats.

La section 33 (Histoire moderne et contemporaine) du CoNRS gèle ses activités. Trop, c’est trop, nous dit-elle !

Pour lire cet article sur le site de SLR.

Sur désistement d’un candidat classé en liste principale, la personne classée première sur la liste complémentaire monte automatiquement en place éligible. C’était la règle établie et connue de tous.

Quelle ne fut pas la stupéfaction de la section 33 (et celle de la candidate Camille Lefèbvre) d’apprendre, début septembre, qu’il n’en était rien et que la direction centrale du CNRS l’avait purement et simplement fait disparaître.

Après le déclassement de Christine Proust c’est maintenant le tour de Camille Lefèbvre !

Cette post-doctorante, spécialiste de la production historique des espaces africains du XVIe au XXe siècle avait été classée une première fois au concours 2009 dans la section 33 ; au concours CR1 2010, elle a été classée première sur la liste complémentaire. Le jury d’admission a confirmé ce choix, et la liste a donc été publiée ainsi.

Le candidat classé en liste principale a renoncé à son poste au CNRS. Camille Lefèbvre pensait donc que, logiquement, première sur la liste complémentaire, elle monterait automatiquement en place éligible...

Quelle ne fut pas la stupéfaction de la section 33 (et la sienne !) d’apprendre, début septembre, qu’il n’en était rien et que la direction centrale du CNRS (il ne s’agit même plus de celle de l’InSHS) l’avait purement et simplement fait disparaître.

Lorsque les membres de la section 33 ont tenté de savoir ce qu’il s’était passé exactement au niveau de la direction centrale, il a été "dit" que les postes récupérés grâce aux renoncements étaient "remis dans un pot commun", et qu’une commission (qu’absolument aucun texte ne prévoit) procédait à un nouvel "interclassement" (selon quels critères, puisqu’elle n’a pas le droit de s’ériger en super-jury d’admission ?) déniant toute validité à ce qui est un concours national de la Fonction Publique.

Cette affaire n’est pas la première de la vie de cette section. Il y a deux ans (concours 2009), la direction avait refusé le choix de la section pour le poste récupéré sur lesdites "chaires d’excellence". Cette année, s’y rajoute le cas de Christine Proust.

En conséquence, la section 33 « a, à une forte majorité, décidé de geler totalement ses activités jusqu’à ce que le poste CR1 soit rétabli, ce qui est d’autant plus urgent que notre jeune collègue est chômeuse en fin de droit. Pour commencer, nous ne tiendrons pas la session d’automne, malgré les inconvénients qui en résultent (demandes de subventions colloques, etc.) ».

La seule tâche essentielle qui reste encore au CoNRS, à savoir les recrutements, est donc bafouée à nouveau par la direction. Ne nous y trompons pas : ce qui est en jeu est la survie de toutes les structures où figurent des membres élus de la communauté scientifique. Est-ce cela l’autonomie de nos établissements dont la ministre se gargarise ? Sauvons La Recherche soutient la courageuse décision de la section 33, et appelle toute notre communauté à réagir vigoureusement.

PS. Nous apprenons que Le SGEN-CFDT Recherche EPST, le SNTRS-CGT et le SNCS-FSU ont envoyé ce jour au président du CNRS une demande de recours gracieux formulé à l’encontre de la décision du CNRS de refus de nomination de la candidate admise 1ère en liste complémentaire du jury d’admission du concours chercheur CNRS 2010 n° 33-02. Un recours en tribunal administratif suivra selon les résultats ce ce recours.