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Manifestations tendues à Rome contre la réforme des universités - Le Monde, 24 novembre 2010

jeudi 25 novembre 2010, par Elie

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A Rome, des échauffourées ont marqué de nouvelles manifestations contre la réforme des universités voulue par le gouvernement Berlusconi. Un groupe de protestataires a notamment tenté d’envahir le Sénat, réussissant à franchir les barrières de sécurité entourant le Palazzo Madama (siège de la chambre haute), avant d’être repoussés par les forces de l’ordre au terme de nombreux accrochages. Les étudiants ont ensuite essayé de forcer un cordon de sécurité lors d’un sit-in devant la chambre des députés, où se déroulait l’examen de la réforme de l’université proposée par la ministre de l’éducation, Mariastella Gelmini .

Les manifestants ont lancé des œufs et des fumigènes vers l’entrée de la chambre haute, aux cris de "Démissions, démissions !" Des violences qualifiées d’"inacceptables" par le président de la chambre des députés, Gianfranco Fini. Un autre rassemblement d’étudiants, dans le centre de Rome, s’est terminé par des affrontements avec la police, d’où plusieurs contestataires sont ressortis légèrement blessés. Selon le quotidien La Repubblica, plusieurs d’entre eux se sont également retrouvés devant le Palazzo Grazioli, la résidence de Silvio Berlusconi, l’appelant à quitter son poste.

"Non aux coupes", "Rendez-nous notre avenir", affichaient les banderoles des étudiants, alors que le texte doit être voté jeudi. La réforme de l’université prévoit notamment la fusion des établissements les plus petits, l’entrée dans les conseils d’administration d’experts externes au monde académique, et réduit le mandat des recteurs. Ses détracteurs estiment qu’elle vise surtout à faire des économies, par exemple via le non-renouvellement des contrats à durée déterminée de dizaines de milliers de chercheurs.

Mercredi 17 novembre, des dizaines de milliers d’étudiants avaient déjà défilé contre ce projet de loi, au milieu d’une centaine de cortèges répartis dans tous le pays. Confronté à la crise économique, le gouvernement italien a déjà adopté plusieurs lois en deux années de mandat, qui doivent couper 9 milliards d’euros de budget et supprimer 130 000 emplois dans l’éducation nationale, sur la période quinquennale 2009-2013.