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Recherche d’emploi : les étudiants de master ne sont pas encore assez sûrs d’eux, Olivier Rollot, Blog Le Monde.fr, 26 mai 2011

samedi 28 mai 2011, par Sylvie

Bilan des rencontres universités entreprises 2011, au CNIT

Alors que, contrairement à une idée si répandue, 61% des étudiants universitaires souhaitent travailler dans les entreprises privées (contre 33% qui choisiraient plutôt dans la fonction publique), le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils sont encore loin d’avoir le même niveau de confiance en eux que leurs camarades des grandes écoles. C’est l’un des éclairages qu’apporte un sondage mené par l’agence d’information professionnelle AEF avec TNS SOFRES sur la perception des entreprises par les étudiants de master 2 universitaires.

Les rencontres universités entreprises 2011 au CNIT

Peu de confiance face à l’emploi. Une soixantaine d’universités se sont associées à cette étude qui porte sur 6365 étudiants à 75% convaincus qu’il leur sera difficile de trouver leur premier emploi. Un pourcentage qui tombe aux alentours de 30% quand on interroge les élèves des grandes écoles, évidemment bien moins nombreux et dans des filières bien moins différentes que celles de l’université.

« Les étudiants de l’université doivent apprendre à mieux se vendre », commentait Valérie Pécresse, la ministre de l’enseignement supérieur et de la Recherche, en apprenant les résultats de ce sondage lors des journées qui réunissaient hier entreprises et universités dans le cadre des Rencontres universités entreprises (RUE). Et d’ajouter : « Les jeunes diplômés de l’université savent répondre à la question "Qu’est ce que vous savez ?" mais pas à la question "Qu’est ce que vous savez faire ?". Nous devons les aider à faire émerger des compétences acquises qui vont bien au-delà de leur discipline. »

Cette fois d’accord avec la ministre, Anne Fraïsse, présidente de l’université Paul-Valéry Montpellier 3, confirmait ce diagnostic : « Bien sûr un DRH s’intéresse peu aux connaissances qu’a recueillies un jeune universitaire pendant sa thèse sur les "hérésies christiques dans le monde byzantin". Mais il faut lui faire comprendre tout ce qu’il a appris en termes de méthodologie, de pensée personnelle ou de sens de l’innovation. »

Pessimistes sur leur niveau de salaire.

Résultat de ce manque de confiance, les futurs jeunes diplômés de l’université se disent prêts à accepter un salaire moyen à l’embauche de 1730 € brut par mois (1960€ pour les hommes contre 1550€ pour les femmes) alors que l’Association pour l’emploi des cadres (Apec) estime elle qu’ils débutent en moyenne 400 € plus haut, à 2170 €. Pourvu en tout cas que ce sondage ne donne pas de mauvaises idées d’économies salariales aux DRH…

Les littéraires plus portés vers la fonction publique.

Cette appétence pour le privé se retrouve dans toutes les disciplines. Il n’y a guère que les littéraires à penser majoritairement à la fonction publique, et d’abord pour devenir professeurs (un souhait de 39% d’entre eux).

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