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Classement européen des universités : phase-test positive, Mathieu Oui, Éducpros, 9 juin 2011

jeudi 9 juin 2011, par Bouvard et Flaubert

Un nouveau classement des universités, vous en rêviez ? Mais attention, nous n’en sommes qu’au rapport d’études sur la faisabilité. Dans la phase-test positive, quoi…
Comment ça, il y a déjà Shangaï, l’IREG, le QS World university ranking, le THE, le CHEPS, le CWTS, l’OST, le CHE, l’Unesco-CEPES ? Oui, mais CHERPA cause meilleur : multidimensionnel et interactif, Môssieur.

C’est en juin 2009 que la Commission européenne a confié au consortium CHERPA (Center for Higher Education and Research Performance Assessment) [1] la réalisation d’une étude de faisabilité sur un classement multidimensionnel et interactif des universités à l’échelle mondiale. Franck Ziegele, responsable du CHE (Center for Higher Education) allemand et chef du projet U-Multirank, en présente, en avant-première, les conclusions.

Vous présentez, le 9 juin 2011 à Bruxelles, les résultats de l’étude de faisabilité d’un classement global d’universités sur des critères multiples, baptisé U-Multirank. Cette phase test, de novembre 2010 à mars 2011, a porté sur 157 établissements dans 57 pays. Quel en est le bilan ?
Il est positif : le classement est tout à fait réalisable. Il reste juste quelques éléments d’ordre mineur à résoudre. Ce classement porte sur cinq dimensions : la recherche, l’enseignement, l’internationalisation, l’engagement régional et le transfert de connaissances. Nous envisageons de 5 à 10 critères par dimension. Dans l’ensemble, les retours des universités ont été très positifs. Certaines ont jugé que les questionnaires envoyés leur demandaient beaucoup de travail, notamment quand l’information demandée n’était pas centralisée. Le retour sur l’enquête de satisfaction des étudiants a également été très positif. Nous avons reçu 6.000 réponses d’étudiants sur les 157 universités.

La plupart des informations collectées auprès des établissements l’ont été par le biais de questionnaires en ligne. Comment vérifier ces informations qui reposent sur du déclaratif ?
Nous vérifions les informations collectées auprès des établissements en les comparant aux enquêtes statistiques nationales. Par exemple, sur le financement de la recherche, l’indicateur fourni par l’université est comparé aux chiffres nationaux. Si l’on constate une grande différence, on se retourne vers l’établissement pour vérifier. Ce projet nécessite une communication intense avec les universités. Par exemple, dans la phase de collecte de données, nous demandions systématiquement à chaque institution le nom d’un contact personnel. Et nous mettions à leur disposition un système de hotline pour répondre à leurs questions.

Quels sont les principaux problèmes rencontrés lors de cette phase test ?
Le critère sur l’implication régionale de l’université sur son territoire (en anglais regional engagement) est le plus difficile à mesurer. À la différence des autres dimensions pour lesquelles nous disposons de nombreuses données statistiques, ce n’est pas le cas pour cette dimension régionale. Nous avons envisagé plusieurs indicateurs : la part des diplômés qui s’insèrent en région, le nombre de stages réalisés en région ou encore le nombre de copublications régionales, impliquant un chercheur d’une université et un auteur issu du tissu industriel régional. Mais ces données n’existent pas ou sont très difficiles à collecter. Nous devons encore travailler sur cette dimension.

La suite sur le site Éducpros


[1Le CHERPA regroupe cinq institutions en Europe spécialistes de l’évaluation des établissements : le Centre for Higher Education Policy Studies (CHEPS) de l’université de Twente et le Centre for Science and Technology Studies (CWTS) de l’université de Leiden aux Pays-Bas ; l’Université catholique de Louvain en Belgique ; côté français, l’Observatoire des sciences et des techniques (OST) ; et enfin le CHE (Centrum für Hochschulentwicklung de Gütersloh), centre de recherches allemand, sur le développement du supérieur.