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IDEX : Wauquiez annonce, SLU critique - Sylvestre Huet, {Sciences²}, 7 juillet 2011

jeudi 7 juillet 2011, par Mariannick

Laurent Wauquiez a pris la succession de Valérie Pécresse avec l’annonce de la première vague des IDEX : "initiatives d’excellence".

Présenté comme la grande affaire universitaire du président Nicolas Sarkozy avec la dotation en capital de projets de campus censés être "de taille mondiale" selon un vocabulaire d’abord utilisé. Puis avec un objectif officiel de "5 à 10 initiatives d’excellence capables de rivaliser avec les meilleures universités du monde." (lire ici sur le site du ministère).

Les moyens ? Voici comment le ministère les présente : « Un fonds de 7,7 milliards d’euros sera créé. Lors de la phase probatoire de quatre ans, une part des revenus de ce capital pourra être versée à chaque campus sélectionné pour financer les premières dépenses de mise en œuvre de son projet. Après la période probatoire, et en fonction des objectifs atteints, chaque campus labellisé recevra une dotation en capital dont les revenus assureront leur financement dans la durée. Cette dotation, qui pourra aller jusqu’à 1 milliard d’euros, viendra compléter les fonds privés levés. »

Si vous avez compris que l’argent arrive dans plusieurs années et par petits paquets, vous avez bien compris. Pendant ce temps, les bâtiments universitaires qui devraient être rénovés, voire simplement mis aux normes de sécurité - ah, ces morceaux du centre universitaire Tolbiac de Paris-1 qui tombent dans le filets de protection... - continueront d’attendre des crédits frais, au risque de voir les pompiers se fâcher et exiger des fermetures.

Le nouveau ministre a donc révélé les trois premiers "gagnants" lors d’un voyage à Bordeaux - eh oui, c’est une compétition où il y a surtout des "perdants", et on est prié de prier (ou de voter différemment) pour que de cette compétition sorte la meilleure politique universitaire et de recherche nationale possible. C’est un peu comme la main invisible du marché dont les choix sont censés être les meilleurs - on a vu ce que cela donne. Et pour être un peu moins aveugles, on met le classement des projet dans les mains d’un jury international où l’homme fort est Philippe Gillet, l’ancien dircab de Pécresse parti à l’École Polytechnique de Lausanne. Il a pu y soigner ses relations avec Jean-Marc Rapp, professeur à l’université de... Lausanne nommé - surprise incroyable - président du dit jury international.

Il y a eu 17 candidats pour la première vague, puis seulement sept pré-sélectionnés, et enfin...

Les trois gagnants sont :

- Idex Bordeaux, portée par le PRES "Université de Bordeaux" rassemblant les 4 universités, l’Institut polytechnique de Bordeaux et Sciences Po Bordeaux,
- Unistra portée par l’Université de Strasbourg, unifiée en 2009 à partir des 3 universités Louis Pasteur, Marc Bloch et Robert Schumann,
- Paris Sciences et Lettres (PSL) portée par une Fondation de coopération scientifique associant 13 partenaires dont le Collège de France, l’Ecole normale supérieure, l’Université Paris-Dauphine, l’ESPCI ParisTech, Chimie ParisTech, l’Observatoire de Paris, l’Institut Curie, l’Institut Louis Bachelier.

Des critiques ont été émises depuis le début de ce processus sur la méthode et les conséquences. Voici la dernière en date, qui provient de l’association SLU

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