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Education : syndicats du privé et du public appellent à la grève le 27 - Libération (AFP), jeudi 8 septembre 2011

jeudi 8 septembre 2011, par Mariannick

Les cinq fédérations syndicales des établissements privés sous contrat appellent, fait inédit, à rejoindre l’appel à une journée de grève lancé par les syndicats du public pour protester contre les suppressions de postes dans l’Education nationale, selon un communiqué publié jeudi.

La Fep-CFDT, le Snec-CFTC, le Spelc, le SNPEFP-CGT et le Synep-CFE-CGC réclament « zéro retrait d’emploi pour la rentrée 2012 » et appellent « tous les personnels des établissements d’enseignement privés à défendre leur avenir en participant à la journée du 27 septembre dans l’Éducation nationale et dans l’enseignement agricole », selon un communiqué commun.

« C’est exceptionnel que cinq organisations syndicales du privé lancent, de manière conjointe, un appel pour rejoindre les syndicats du public », a dit à l’AFP Bruno Lamour, secrétaire général de la Fep-CFDT. Interrogé, le ministère de l’Éducation nationale n’avait pas réagi en fin de matinée.

Après 1433 postes enlevés à la rentrée 2011 (sur les 16.000 dans l’Éducation nationale), ce sont environ "1.350 suppressions qui sont à nouveau envisagées" en 2012, alors que les effectifs augmentent, déplorent dans un communiqué commun les fédérations Fep-CFDT, Snec-CFTC, Spelc, SNPEFP-CGT et Synep-CFE-CGC.

« Zéro retrait d’emploi pour la rentrée 2012 » sera leur mot d’ordre pendant la journée d’action du 27 septembre à laquelle elles appellent « tous les personnels des établissements d’enseignement privés à défendre leur avenir dans l’Éducation nationale et dans l’enseignement agricole ».

Les suppressions de postes dans le privé, exclusivement d’enseignants, ont des conséquences « désastreuses », déplorent les fédérations.

Elles « réduisent l’offre de formation » à cause de fermetures de classes et d’établissements « tout particulièrement en milieu rural », elles « dégradent les conditions de travail des élèves et des personnels », et elles rendent « impossible la prise en charge des élèves les plus en difficulté ou en situation de handicap ».

Contrairement au public, tous les professeurs sont devant des élèves et ne sont pas détachés à d’autres fonctions, il n’y a pas de professeurs remplaçants et le privé peut basculer certains postes d’enseignants du primaire dans le secondaire.


« Situation intenable »

Le principe d’une grève conjointe dans le privé était dans l’air lorsque la Fep-CFDT, principale fédération dans le secteur, avait annoncé fin août qu’elle s’associait à la mobilisation du 27 septembre, mais il fallait attendre que l’accord de principe se concrétise.

« Les souhaits que nous avons ne sont pas spécifiques à l’enseignement privé mais bien ceux qui préoccupent nos collègues du public : (...) l’Éducation nationale est mise à mal depuis quelques années par le gouvernement, dont la conséquence est qu’il n’y a plus de priorité accordée à l’éducation », avait alors fait valoir Bruno Lamour.

Au printemps, la direction de l’enseignement catholique était montée au créneau pour dénoncer une « situation intenable », et des actions locales avaient été organisées.
La grogne est telle qu’elle fédère aujourd’hui les syndicats de l’Éducation nationale, contrairement à des contributions ponctuelles qui peuvent amener un syndicat du privé à rejoindre les syndicats du public.

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