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Témoignage : le cri d’alarme des professeurs stagiaires des écoles de Seine-Saint-Denis - L’Humanité, 8 septembre 2011

vendredi 9 septembre 2011, par Giovanni

Cette année, la situation des professeurs débutants en maternelle et primaire s’aggrave encore, malgré toutes les dénégations du ministre de l’Éducation. Voilà un témoignage que Luc Chatel devrait lire pour être mieux au fait de la situation dans les établissements scolaires placés sous sa tutelle. Il s’agit de celui d’un collectif [1]de profs stagiaires en Seine-Saint-Denis, qui décrit les aberrations auxquelles ils doivent faire face et lance un appel pour le retour d’une "vraie formation". Édifiant.

"Nous, Professeurs des écoles stagiaires (PES) de Seine Saint Denis souhaitons témoigner de nos conditions de rentrée et alerter les habitant-e-s du département pour l’année qui arrive. La rentrée a commencé tôt pour nous puisque nous venons d’achever nos cinq journées de formations de prérentrée. Sur les documents que nous avons signés, il était noté que celles-ci étaient facultatives. Très vite, on s’est rendu compte que cette notation signifiait pour nous que nous ne serions pas rémunérés pour ces jours. D’autres découvertes se sont ensuite succédé. En effet, sur les 400 professeur-e-s stagiaires que nous sommes, 70 se trouvent sans poste et vont devoir courir à travers le département ; pour les autres, une grande partie ne connaissent pas le niveau de leur classe à cinq jours de la rentrée.

"Nous partons seuls sur le terrain"

Au cours de cette formation, on nous a expliqués que des cours qui auparavant duraient une trentaine d’heures sont réduits à trois heures, comme c’est le cas du module gestion de classe. On ressort de cette formation avec l’impression que, cette année, nous allons souffrir et que nous allons en plus être assez seul-e-s. A partir de maintenant, nous partons seuls sur le terrain, l’absence de formation nous empêchant de nous revoir. Les professeurs stagiaires qui n’ont pas suivi le master 2 enseignement et n’ont jamais vu la classe sont complètement perdus.

Ce ne fut pas la seule surprise de cette prérentrée ! Nous avons en effet appris de la bouche de l’inspecteur académique que nous n’aurions en tout et pour tout que deux jours de formation rémunérée, le reste de la formation étant bénévole. A notre charge de nous former nous-mêmes ou alors d’aller assister aux modules de formation bénévoles prévus les mercredis ou pendant les vacances. Mais quand est-ce qu’on prépare les cours ?

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[1Le lien vers le communiqué du collectif est "mort" sur le site du journal