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La CPU s’inquiète du durcissement des règles relatives aux étudiants étrangers et fait des propositions sur l’accueil des étudiants internationaux, 16 septembre 2011

mercredi 21 septembre 2011, par Sylvie

Inquiétude de la CPU sur le durcissement des règles relatives aux étudiants étrangers 16/09/2011

Au vu des éléments d’information récents, liés à la circulaire du 31 mai 2011 relative à la maîtrise de l’immigration professionnelle et au décret d’application de la loi relative à l’immigration, l’intégration et la nationalité du 16 juin 2011, la CPU, tout comme la CGE, s’inquiète du durcissement des règles applicables aux étudiants étrangers, tant sur le plan de leur entrée sur le territoire français que sur le plan de leur insertion professionnelle. La CPU considère ces mesures antinomiques à l’essence même de l’Université et à la politique d’attractivité des universités françaises menée dans le contexte de mondialisation.

Propositions relatives à la politique internationale des universités - L’accueil des étudiants internationaux 16/09/2011

Dans le contexte de mondialisation, l’internationalisation est plus que jamais une nécessité pour la formation et l’insertion professionnelle des étudiants, tant nationaux qu’internationaux, l’attractivité apparaissant comme un indicateur de la capacité d’adaptation de notre société à l’international.

Elément incontournable de la stratégie des établissements d’enseignement supérieur et facteur déterminant de l’attractivité des territoires dans lesquels les universités sont insérées et de la croissance des entreprises à l’international, l’internationalisation participe indéniablement à l’amélioration de la qualité des missions de l’Université, tant au niveau de son offre de formation et de son activité de recherche que de sa mission d’insertion professionnelle.

Avec 278 000 étudiants étrangers en 2009-2010 (12 % du total de la population étudiante en France), dont 215 000 (soit ¾ du total des étudiants étrangers) à l’université, la France est le 3ème pays d’accueil des étudiants étrangers en mobilité, derrière les Etats-Unis et le Royaume-Uni, et devant l’Australie et l’Allemagne. Preuve de la grande attractivité des universités françaises, ce chiffre a connu une croissance considérable : plus de 70% en 10 ans.

Les universités françaises sont désormais toutes dotées d’un service d’accueil et d’un dispositif d’accompagnement pédagogique des étudiants internationaux, traduisant ainsi leur souci constant de contribuer à la réussite des étudiants internationaux.
Ces dernières années, les efforts menés par les universités françaises montrent un renforcement des recrutements aux niveaux Master et Doctorat : actuellement, plus de la moitié des étudiants internationaux en France sont inscrits en Master ou en Doctorat (près de 40% des doctorants en France sont étrangers). L’augmentation progressive du nombre d’étudiants internationaux inscrits en Master (supérieur au nombre d’étudiants étrangers inscrits en Licence) prouve l’attractivité de ces cursus visant un véritable projet d’études et une insertion professionnelle.

Facteur essentiel de l’attractivité de notre système d’enseignement supérieur, du rayonnement international, culturel, scientifique et économique de la France, l’accueil des étudiants étrangers doit constituer l’un des axes majeurs de la politique nationale d’enseignement supérieur.

Les conditions matérielles d’études des étudiants internationaux restent pourtant préoccupantes, notamment la question du logement et de la santé, particulièrement pour les étudiants en mobilité individuelle.

Consciente de la nécessité d’une stratégie globale d’internationalisation de l’enseignement supérieur français (qui pourra notamment se traduire par une rationalisation effective du dispositif d’accueil des étudiants étrangers en France) et des risques d’une absence de politique générale, la CPU soumet au débat et présente aux pouvoirs publics, dans la perspective des grands rendez-vous démocratiques du printemps prochain, les propositions suivantes.