Accueil > Pratiques du pouvoir > Les "politiques" > Protestation de Marie-Hélène Amiable, députée des Hauts-de-Seine, contre la (...)

Protestation de Marie-Hélène Amiable, députée des Hauts-de-Seine, contre la tentative de passage en force de la proposition Grosperrin, 18 janvier 2012

mercredi 18 janvier 2012, par Sylvie

MARIE-HÉLÈNE AMIABLE

DÉPUTÉE DES HAUTS-DE-SEINE

MAIRE DE BAGNEUX

Rappel au règlement

Réunion de la commission des affaires culturelles et de l’éducation

Mercredi 18 janvier 2012 à 9h30


Madame la Présidente,

Je souhaiterais faire une intervention préalable à notre réunion, au nom du groupe de la Gauche démocrate et républicaine (GDR), concernant le déroulement de nos travaux.

Nous avons appris hier par la conférence des présidents de l’Assemblée nationale que la
« proposition de loi relative à la modification de certaines dispositions encadrant la formation des maîtres » allait être inscrite à l’ordre du jour de nos débats.

Je veux donc d’abord vous faire part de la stupeur qui a été la nôtre lorsqu’on nous avons découvert que ce texte [déposé le 10 janvier dernier] serait débattu dès le 8 février en séance publique, alors même que nous n’avons pas encore nommé de rapporteur ni planifié son examen en commission.

Nous craignons ainsi que le gouvernement déclare une procédure accélérée sur ce texte, avec la volonté de le faire aboutir à tout prix avant la fin de la législature.

Or ce celui-ci prévoit que les enseignant-e-s ne soient plus uniquement formés par les universités mais « notamment » par celles-ci, ce qui laisse éventuellement la voie ouverte au privé. Cette proposition de loi envisage d’autre part le renoncement à un cahier des charges de formation, ainsi que la suppression des mentions relatives à la formation initiale et à la formation continue des enseignant-e-s.

Sans plus entrer dans le détail du texte, même si je pense que la plupart de nos collègues n’ont pas eu le temps d’en prendre connaissance, je souhaite donc, au nom du groupe GDR, élever ici une protestation sur les conditions de travail de notre commission des affaires culturelles et de l’éducation. Cette question d’une extrême importance qu’est la formation des maîtres ne mérite pas d’être traitée ainsi.

Je vous remercie.