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La LRU a-t-elle fragilisé les IUT ?, enquête Éducpros, 1 février 2012

mercredi 1er février 2012, par Sylvie

Quatre ans après l’adoption de la LRU, le malaise persiste entre les IUT et leurs universités, même si les situations sont contrastées. Forts de leur cote de popularité auprès des étudiants et des élus locaux, les IUT poursuivent leur lobbying pour faire reconnaître leurs spécificités et demandent au ministère de jouer les arbitres. Premier volet d’une série d’articles sur les relations entre les universités et leurs composantes à l’heure de l’autonomie.
Un nouveau blog, IUTenjeu, destiné à « défendre l’avenir des IUT », un bilan qui sera adressé début février aux personnels et aux étudiants, un lobbying relancé auprès du ministère comme des élus locaux... Quatre ans après l’adoption de la loi LRU (loi relative aux libertés et responsabilités des universités), le réseau des IUT est toujours mobilisé sous la conduite de l’ADIUT (Association des directeurs d’IUT) et de l’UNPIUT (Union nationale des présidents d’IUT). Des acteurs pas près de déposer les armes, mais au contraire disposés à faire entendre leurs revendications. « Parce que nous constatons toujours les mêmes difficultés : pas de dialogue de gestion avec les universités et pas d’outil de régulation de l’État », justifie Jean-François Mazoin, président de l’ADIUT. « Nous ne sommes pas dans la nostalgie de l’avant-LRU, précise Serge Dulucq, directeur de l’IUT de Bordeaux 1. Rendre les universités plus autonomes dans leurs choix stratégiques, comme dans leur gestion quotidienne, c’est sans doute positif. Encore faut-il que cette autonomie ne se fasse pas au détriment des IUT. »

Une loi « pas appliquée »
Rappel des faits : avant la loi LRU, les IUT recevaient des crédits et des postes fléchés par le ministère de l’Enseignement supérieur. Ils disposaient par ailleurs à leur convenance de leurs propres ressources issues notamment de la taxe d’apprentissage et de la formation continue. Avec la LRU, la donne a changé. Le fléchage des moyens a été supprimé. Désormais, chaque université possède une gestion et un budget global dont les IUT sont parties intégrantes. « Intégrés oui, mais avec un statut dérogatoire ! » revendique Jean-François Mazoin. « La loi LRU a confirmé le statut dérogatoire des IUT avec une autonomie de gestion reconnue, rappelle Jean-Paul Vidal, à la tête de l’UNPIUT. Seulement la loi n’est pas appliquée. »

Des dotations jugées « stables sinon menacées »

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