Accueil > Veille masterisation/ concours > Analyses > Pour le GRFDE, recruter les futurs enseignants dès la L3 est la solution la (...)

Pour le GRFDE, recruter les futurs enseignants dès la L3 est la solution la moins onéreuse - Le Café pédagogique, 9 janvier 2013

jeudi 17 janvier 2013, par Mariannick

• Motion proposée par le GRFDE à l’AG appelée par l’Intersyndicale, SLU & SLR à discuter de la loi Fioraso
• Conférence de presse du GRFDE, 9 janvier 2013 à 10h à l’IUFM Paris-Batignolles.
• Revue de presse mise à jour le 19 janvier (à la suite)
"Il est possible de former beaucoup mieux les enseignants tout en dépensant moins". C’est le message que le GRFDE, un groupe d’universitaires et de formateurs, fait passer le 9 janvier au gouvernement alors que celui-ci va légiférer sur la formation des enseignants.

Motion proposée par le GRFDE à l’AG appelée par l’Intersyndicale, SLU & SLR à discuter de la loi Fioraso :

Nous rejetons la réforme de la FDE proposée par le gouvernement.
Elle obligera les étudiants de M1 à bachoter, que les épreuves soient disciplinaires ou professionalisantes, tandis que les M2 se consacreront essentiellement à préparer leur mi-temps effectué en classe.
Les contrats d’emploi avenir continuent à handicaper les étudiants d’origine modeste en conditionnant leur rémunération à un emploi en établissement scolaire.
Ainsi cette réforme ne permettra pas d’assurer aux futurs enseignants ni un haut niveau disciplinaire, didactique et pédagogique ni une initiation à la recherche, ni une alternance amenant une prise en charge progressive des élèves, ni une analyse des pratiques.

Pour une formation professionnelle des enseignants de qualité,
Pour que les étudiants, libérés de la préparation du concours, puissent s’y consacrer pleinement,
Pour résoudre la crise du recrutement, nous proposons :
- un concours d’entrée en École Supérieure du Professorat et de l’Education (ESPE) sous condition de licence
- un concours spécifique d’entrée en ESPE directement en M2 pour les personnes déjà titulaires d’un master ou d’une équivalence obtenue par validation des acquis de l’expérience (VAE)
- 2 années de formation professionnelle rémunérées associant formation disciplinaire, didactique et pédagogique, initiation à la recherche, stages d’observation, de pratique accompagnée et en responsabilité et débouchant sur l’obtention d’un master
- des bourses d’étude dès L2 pour les étudiants se destinant à l’enseignement dont la famille ne peut financer les études
- Après l’obtention du master, un service d’enseignement allégé (environ 60 % du temps en classe et 40 % en formation) pour les fonctionnaires-stagiaires. »


Une formation en trois ans au lieu de deux. Le GRFDE propose de recruter les futurs enseignants en fin de L3 et de poursuivre cette formation sur trois années. "Cela permettrait de mettre en place une formation ambitieuse, de qualité à la hauteur des enjeux assignés à l’école de la République : trois années sont en effet nécessaires pour assurer simultanément un haut niveau de qualification disciplinaire, une alternance progressive, une formation didactique et pédagogique sérieuse en prise avec les stages, l’articulation étroite de la formation à la recherche ; d’autoriser l’accès de ces métiers à un plus grand nombre d’étudiants issus de catégories sociales populaires, grâce à la rémunération de ces trois années (deux comme élève-professeur, une comme fonctionnaire-stagiaire) et de s’engager dans les meilleures conditions possibles dans une formation de qualité ; de lutter contre la crise du recrutement".

Pour moins cher ! "Au fil de nos différentes contributions, il nous a été souvent objecté que ce que nous mettions en avant était utopique sur le plan budgétaire dans un contexte international de crise qui n’épargne pas la France", affirme le GRFDE. Dans son étude publiée le 9 janvier, le groupe affirme que cette solution (concours en fin de L3 ouvrant sur deux années de master organisant une formation professionnelle de haut niveau rémunérée en tant qu’élève-professeur + une année rémunérée en tant que fonctionnaire stagiaire) est la moins onéreuse. Cela tient d’abord au fait qu’on recrute moins de personnes quand le concours d’admissibilité est placé en fin de L3. Les jeunes admis suivent ensuite le cursus alors qu’il faut 400 étudiants pour remplir un poste quand le concours a lieu en master. Deuxième opportunité, chiffrée par le GRFDE, l’Etat ne paye pas de charges sociales sur des allocations d’études alors qu’il en paye pour des salaires versés à de futurs enseignants salariés. Selon le GRFDE on pourrait ainsi avoir 3 années de formation en faisant économiser près d’un milliard par an.

"Nous en appelons à l’esprit de responsabilité du Président de la République, du Premier ministre, des deux ministres directement concernés par ce dossier, Vincent Peillon et Geneviève Fioraso, et de la majorité parlementaire", demande le GRFDE. "Avant d’engager une réforme qui régira la formation des enseignants pour de nombreuses années, prenez le temps d’examiner le dispositif que nous défendons. Vous devez vous poser deux questions : y en a-t-il un, parmi les diverses propositions existantes, qui permettrait de mieux former les enseignants ? Son coût est-il supportable pour la Nation ?"

François Jarraud.

À lire ici.


Le chiffrage de cette solution est disponible sur le site du GRFDE


Formation des enseignants : mieux, moins cher

S. Huet, Blog Sciences2, 14 janvier 2013.
Le projet de loi du gouvernement sur la formation des enseignants a été repoussé au Cneser par un vote majoritaire.

Mais il semble que Vincent Peillon et Geneviève Fioraso n’en tiendront pas compte et proposeront leur réforme.

Pourtant, il existe une véritable alternative qui cumule une meilleure formation, une rémunération des étudiants sélectionnés (donc l’accès aux enfants des milieux populaires) et... un moindre coût pour l’Etat. C’est la proposition du GRFDE - Groupe Reconstruire la formation des enseignants.

Comment ce groupe de professionnels de la formation des enseignants parvient-il à cet exploit, cette quadrature du cercle ? Tout simplement en procédant au recrutement par concours à la fin de la licence et non à la fin ou en cours de Master.

Lire la suite ici


Interview de M-A de Suremain par Emmanuel Davidenkoff sur France-Info

14 janvier 2013.
À écouter ici


L’Humanité quotidienne datée du mercredi 16 janvier publie, sur une double page, un dossier sur la FDE de Laurent Mouloud(en PJ ci-dessous).
On y trouve notamment une interview de Didier Frydman, au nom du GRFDE.
À lire ici