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"Pécresse n’a pas conscience des conditions de vie des étudiants"

"Libération" du 27 août 2008

mercredi 27 août 2008, par Laurence

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Les étudiants voient leurs conditions de vie se dégrader, souligne l’Unef. En cause, l’augmentation des prix de l’alimentation, des droits d’inscription et des loyers, mais aussi des aides qui ne suivent pas.

Le coût de la vie étudiante augmente cette année de 5,9% par rapport à l’an dernier, aides déduites et étudiants logeant chez leurs parents pris en compte, ce qui entraîne une dégradation des conditions de vie, a affirmé ce mercredi l’Unef lors de sa conférence de presse de rentrée.
"Il y a un décalage croissant" entre "la réalité de la vie des étudiants" et "la perception" qu’en a la ministre de l’Enseignement supérieur Valérie Pécresse, a déclaré aujourd’hui le président de la première organisation étudiante, Jean-Baptiste Prévost.

"Mme Pécresse n’a pas conscience de la réalité des conditions de vie des étudiants et de sa responsabilité dans cette dégradation", a-t-il ajouté.

A partir de chiffres officiels, l’Unef a bâti les budgets type de quatre sortes d’étudiants : pour un boursier échelon 5 en licence en province, la hausse du coût de la vie est cette année de 6% ; pour un non boursier en master à Paris, de 7% ; pour un non boursier habitant chez ses parents, de 4% ; et pour un boursier échelon 5 en cité universitaire Crous, de 7%.

Cette hausse s’explique, selon l’Unef, par celles des loyers (+8% à Paris, +4% en province), de l’alimentation (+6,9%) et des droits d’inscription en master (+5%), alors que dans le même temps les dispositifs d’aide comme les bourses (+2,5%) ou l’aide au logement ont connu des augmentations inférieures à l’inflation (3,6%). Seule la hausse des inscriptions en licence (+2,5%) a été inférieure à l’inflation.

L’Unef met en particulier l’accent sur le logement : "l’aide au logement, de 159 euros en moyenne, n’a quasiment pas augmenté depuis 1994 alors que les loyers ont doublé", a affirmé Michaël Zemmour, responsable de l’aide sociale.