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Avis de grève à l’université du Mirail - Christine Roth-Puyo, La Dépêche, 25 octobre 2013

samedi 26 octobre 2013, par Mariannick

Le syndicat Solidaires-Etudiant-es lance un appel à la grève pour le 7 novembre. En cause la loi sur l’autonomie des universités qui plombe les finances de Toulouse II.

Ça fait plusieurs mois que le feu couve et que revient en boucle la question de l’autonomie des universités imposée par la loi Pécresse en 2009 et confirmée par la loi Fioraso de 2013. Aujourd’hui, un grand nombre d’universités est livré aux affres de la gestion et obligé à des plans de rigueur sans précédent.

Certaines se voient obligées de geler des postes pour absorber, entre autres, « le solde du Glissement vieillesse technicité (GVT) en constante augmentation, des dotations globalement à la baisse et, dernièrement, les hausses de salaire des personnels de catégorie C ». La phrase est de Jean-Michel Minovez, le président de l’université Toulouse II-Le Mirail.

« Nous n’avons pas été élu(e)s pour réduire les postes, diminuer les crédits consacrés à la formation, la recherche, la documentation ou la vie étudiante », s’énerve-t-il.

Hier, Jean-Michel Minovez a eu affaire à une délégation d’étudiants l’informant d’un appel à la grève lancé pour le 7 novembre.

Quelques heures plus tôt, une assemblée générale de 170 étudiants en avait non seulement validé l’idée mais aussi son extension à toutes les catégories socioprofessionnelles de l’université, ainsi que la jonction du mouvement aux autres places universitaires toulousaines. Selon Léo Humbert, du syndicat Solidaires-Etudiant-es, « le même scénario s’est déroulé à Paul-Sabatier ». Au Mirail, le syndicat, dénonce notamment la fusion des filières de lettres classiques et modernes qui n’est autre « qu’une suppression déguisée de ces mêmes filières qui entraînera la disparition de licences et de masters et ponctionnera les crédits des départements de recherche ».

Jean-Michel Minovez ne nie pas. Lui qui a signé ce mardi une motion avec 16 autres présidents d’université s’alarmant « de la situation financière critique de leurs établissements et de l’absence de réponse apportée par l’État ». Le message a été porté en Conférence des présidents d’université (CPU) la semaine dernière. Cette dernière n’a pas encore donné suite.

Une sur cinq est en déficit

Selon le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, 14 à 15 universités, sur 76 au total, devraient être en déficit cette année. Parmi elles, 9 connaissent des situations critiques après avoir été deux années dans le rouge - en 2011 et en 2012. Par ailleurs, une trentaine connaît « des situations un peu tendues » avec des fonds de roulement (pour les investissements) inférieurs à trente jours, considérés comme le seuil de sécurité.

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