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Frais d’inscription dans l’enseignement supérieur - Hypocrisie ?

d’après Bernard Belloc dans Les Echos - 27 mars 2014

jeudi 27 mars 2014, par Louise Michel

A l’heure du libéralisme ce n’est plus l’impôt qui est en charge de la redistribution sociale - celui-ci doit toujours baisser ! Par contre, la constitution de son "capital humain" vaut bien quelques euros de plus si cela permet d’accéder à des professions plus prestigieuses et plus rémunératrices ...

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Résumé

La dépense française par étudiant à l’université serait passée d’un peu moins de 9.000 euros en 2007 à 10.765 euros en 2011.

D’ores et déjà les Mines-Télécom, Dauphine, l’X sans doute bientôt ont augmenté les frais d’inscription. D’autres grandes écoles et grands établissements prendront vraisemblablement le même chemin, puisqu’il se dit en haut lieu que c’est la seule méthode pour soutenir la compétition de la qualité sur le plan international quand l’Etat ne veut plus payer.

Les universités à statut « ordinaire » n’ont pas encore la possibilité de décider elles-mêmes d’une telle augmentation en attendant un arrêté ministériel qui sera pris dans quelques mois : Pour le financement des universités L’Etat décidera-t-il d’un financement public élevé, comme c’est le cas en Suisse et dans les pays du nord de l’Europe, ou d’une augmentation significative des frais d’inscription, ou de ni l’un ni l’autre ?

La contestation face aux augmentations des frais d’inscription ne serait qu’hypocrisie. En effet, il paraitrait que des frais d’inscription faibles, comme c’est le cas depuis toujours en France, ne favorisent pas l’accès à l’enseignement supérieur pour les étudiants issus de milieux modestes, puisque même dans les universités on observe une sur-représentation (30%) des étudiants issus de familles classées cadres et professions intellectuelles supérieures, alors que cette catégorie ne représentait que 9,6 % de la population française en 2012 ...